E V A : « Cela m'est souvent arrivé et comme tu dis, ça part très très vite. Une chance, car s'il fallait que nous restions avec des marques, je ne serais pas très très belle. »

Peu importe, on s'en fiche pour le moment. Je dois maintenant me lever pour réveiller mon petit monstre. Il me fait parfois des crises le matin pour ne pas aller à l'école, alors si il me fait une crise ce matin, nous risquons d'arriver en retard et je ne suis pas certaine que son enseignante soit contente de le voir, encore plus, en retard de quelques minutes.

E V A : « Oui, bien je vais aller réveiller Zachary pendant ce temps. »

Je me lève tranquillement du lit à regret et je prends mes vêtements au sol pour pouvoir me changer, car je ne vais pas sortir de la chambre avec uniquement la chemise de Wayne sur le dos. C'est donc quelques secondes plus tard que je sors de la chambre pour me rendre à la chambre où dort mon grand garçon. Je cogne et je pousse doucement la porte.

E V A : « Zachary, c'est l'heure de te lever. Tu dois te réveiller, on part dans une heure pour l'école. »

Zachary tourne la tête vers moi et me regarde un petit moment avant de me dire qu'il ne veut pas y aller. Je m'avance vers le lit et je m'assieds sur le bord.

E V A : « S'il-te-plait Zac. Pourquoi ne veux-tu pas y aller? »

Z A C H A R Y : « Parce que je n'aime pas ça maman... je ne veux pas y aller. »

Je me lève et je prends mon fils dans mes bras pour le sortir du lit. Le petit sort en courant de la chambre pour aller se cacher je ne sais pas où. Je sors de la chambre et à voix haute, je dis :

E V A : « Zachary, sors de ta cachette! »

Après un interlude sur des petites traces qui se marquaient sur votre peau pour une raison X ou Y, très franchement on ignorait et qui montrait surtout à tout le monde que vous venez de vous levez ou que vous avez été tiré du lit. Il repartit sur des évènements un peu plus proche temporellement parlant parce que l’heure tournait et comme dit hier soir, elle devait allez réveiller son fils qui n’avait finalement pas eu de cauchemar et avait donc put passer une nuit, il l’espérait, agréable. Cependant, il reprit sur une autre proposition qui laisserait tout le temps à Eva et à Zachary de s’apprêter tranquillement vu qu’il ne serait pas dans leurs pieds mais en bas occupé à fouiller ses armoire pour trouver de quoi déjeuner. Partir sans rien manger le matin, ce n’était pas bon du tout, et ce même si on n’avait pas faim, un petit quelque chose suffisait. Enfin, visiblement la belle blonde accepta le deal tout en s’extirpant des couettes. Cependant, il évita de se relever tout aussi vite question de pouvoir admirer le spectacle.

-Très sincèrement, ce n’est pas une petite marque qui défigurera ta beauté flagrante Eva.

Dit-il tout sourire avant de la laisser quitter la chambre pour rejoindre celle ou dormait son fils, ou du moins si il ne dormait pas il ne faisait pas le moindre bruit. On supposait que tout dans ce genre de circonstance ou on doit se lever pour aller à l’école on préférerait se faire oublier et continuer de dormir. Que soit, il ne tergiversa pas plus longtemps, une fois la porte refermée, il attrapa une chemise et son jeans qu’il enfila rapidement pour sortir à son tour mais vers la direction de l’étage inférieure et plus précisément sa cuisine. Bien qu’il puisse percevoir une voix qui parlait, il ne prit pas attention à son contenu. Finalement, il mettait la table en sortant les tasses, bols, cuillère et tout le tralal quand il entendit la voix d’Eva de manière plus claire. Il quitta alors sa semi-préparation pour revenir vers ses escaliers.

-Qui a-t-il ?

Finit-il pas prononcer avant de remonter doucement ses escaliers et de poser son regard vers la légiste, en tout cas une chose était certaine, son fils n’était pas en bas, parce que quelqu’un qui descend en courant des escaliers cela s’entend. Même lui qui pouvait pourtant se déplacer silencieusement ne pourrait pas le faire sans se faire remarquer, surtout qu’ici il était en bois et qu’il y avait un joli petit craquement quand vous marchiez normalement. Il fit un signe négatif pour le bas et finit par montrer d’un signe de la tête la seule autre porte ouverte qui se trouvait sur le palier.

-Un coup de main ?

Demanda t-il doucement en étant revenu à son hauteur.

E V A : « Zachary me fait encore une crise, il ne veut pas aller à l'école. Ce n'est pas quelque chose de nouveau, il m'en fait souvent et parfois ça peut me prendre jusqu'à 30 minutes avant de lui faire comprendre qu'il est important d'aller à l'école. Tu es bien chanceux de ne pas avoir d'enfant, crois-moi! »

Je le savais tellement qu'il me ferait une crise ce matin pour ne passer aller à l'école. Il en fait presque à tous les matins, alors je ne suis pas vraiment surprise. Des fois, je suis complètement tannée de quasiment me battre avec Zachary pour qu'il aille à l'école. À tous les fois que je lui demande pourquoi il ne veut pas venir, il me répète toujours la même chose, il me dit qu'il n'aime pas cela. Je regarde Wayne et je regarde en direction de la porte.

E V A : « Oui, peut-être va-t-il t'écouter si tu lui parles. »

Les enfants écoutent parfois plus les étrangers que leurs parents et c'est normal, car ils ne les connaissent pas. Quoi que mon fils a une vraie tête de cochon, alors je ne sais pas s'il va un peu plus écouter Wayne. Enfin si on n'essaie pas, nous ne le saurons pas.

Mettre la table pour plusieurs personnes, cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas put le faire non plus, voir ne l’avait plus fait. Après tout quand vous êtes seul, vous prenez une tasse de café tout en bougeant dans la maison pour continuer de vous préparer bien gentiment, puis vous revenez faire une tartine ou un sandwich que bien souvent vous ne manger pas assis à la table. La plupart du temps, c’était en prenant diverses choses ou même en allant au travail. En soit, il ne devrait pas le faire vu qu’il se levait toujours à une heure plutôt matinale mais c’était une question d’habitude. Il préférait toujours rester occupé à faire quelque chose que de rester à se morfonde dans son fauteuil ou à regarder sa télévisons tout la journée. C’était très peu pour lui ça. Alors qu’il essayait de sortir un peu tout ce qu’il fallait qu’il aille sur la table, tel que de la confiture, ou le pot de chocolat, Wayne s’interrompit dans sa petite mise en place parce que la voix d’Eva se fit entendre, visiblement à la recherche de son fils. Le médecin remonta ses escaliers en lui demandant plus ample information sur ce qui se passait. Alors qu’elle parlait, il tourna son regard vers elle tout en s’immobilisant à quelque pas de sa position.

-Pourquoi ne veut-il pas y aller ? Je ne sais pas vraiment si c’est une chance tu sais…

Rajouta t-il plus doucement. Parce que c’était quand même un lien indestructible un enfant, un souvenir aussi même si cela pouvait être douloureux. Mieux valait ne pas y penser. Il finit par montrer la seule porte sur son palier, c’était une sorte de grand débarras, enfin la pièce avait un pc, une armoire et quelques autres affaires rangées. Le chirurgien finit par lui proposer son aide. Bon, il ne savait pas vraiment que dire ou que faire mais cela ne coutait rien d’essayer comme le dit le proverbe, qui n’essayait rien, n’avait rien. Il finit par acquiescer lentement.

-Je vais essayer.

Dit-il doucement en le lui soufflement. Il finit par lui faire un sourire avant de se détourner et de se diriger vers la porte entre ouverte. Hors il était sur l’avoir fermée. Il finit par toquer doucement à la porte, inutile de faire comme si il ne le savait pas non plus. Il entra et finit par allumer la lumière, le petit garçon était bien caché car il ne le voyait pas. Il s’adossa à son bureau après avoir vérifié qu’il n’était pas en-dessous.

-Zachary ?! Je me doute que tu ne va pas me répondre mon grand mais je sais également que tu es ici. Je crois que si tu veux apprendre à te déplacer en toute discrétion et sans laisser de trace de ton passage, je devrais encore t’apprendre quelques petites choses…

Il prit quelques secondes de silence.

-Alors, il parait que tu ne veux pas aller à l’école ? Est-ce que tu veux m’expliquer pourquoi tu ne veux pas y aller ?

Le petit a réussi à se faufiler entre deux gros meubles pour se cacher le mieux que possible. Collé contre le mur, il entend cogner à la porte. Il baisse la tête et entend finalement la voix de Wayne. Il l’écoute en restant dans sa cachette et après un moment, il dit tout bas, en chuchotant :

Z A C H A R Y : « Ils sont méchants... »

Il étire son petit cou pour pouvoir voir Wayne appuyé contre le bureau et lorsqu’il sent que Wayne a se tourner vers lui, il se re-cache très très vite. Il baisse la tête pour regarder ses petits pieds et ajoute toujours sur un ton de chuchotement comme s’il ne voudrait pas que sa mère entende :

Z A C H A R Y : « Je ne veux pas y aller.... Je ne veux pas aller à l’école... Ils rient de moi parce que je n’ai pas de papa. Mon papa va revenir, je le sais. Il va revenir et je vais montrer à mes copains que mon papa est le plus fort... »

Il s’accroupie dans son petit coin et étire, une nouvelle fois, son cou pour regarder Wayne.

Z A C H A R Y : « Il va revenir mon papa? »

Les imprévus, comme leurs noms l’indiquait on ne savait pas quoi ni quand mais cela nous tombait dessus sans avoir la gentillesse de prévenir un petit peu à l’avance. Visiblement c’était le cas aujourd’hui aussi, enfin ce n’en était pas vraiment un pour lui non plus mais c’était Eva & Zachary qui risquaient d’être en retard. Le petit garçon était partit se cacher pour ne pas aller à l’école, une cachette certes vu le haut de la maison, il y en avait assez peu et il fut facile à déduire l’endroit dans lequel il était. Après quelques secondes, il s’était dit que cela ne coutait rien d’essayer. Sans le faire on ne savait pas si cela allait marcher ou non. Et si cela ne fonctionnait pas au moins on n’avait rien à se reprocher non plus. Wayne avait finalement tourné les talons pour rentrer de ce qui servait de pièce débarras, tout ce qui ne rentrait pas ailleurs en sommes était là-dedans. Malgré la lumière le médecin ne vit pas le garçon quand même bien caché, il s’adossa donc finalement à son bureau avant de commencer à parler. Il n’avait plus cas espérer qu’il aurait une réponse. Le silence lui répondit dans un premier temps avant qu’il ne le brise.

Repérer le son d’une voix était parfois bien compliqué, c’était ce que dirais certainement les chercheurs et autre quand les bâtiments étaient effondrés mais ici, il n’y avait pas trente six endroits, il pivota la tête dans sa direction mais il ne le vit pas. Bon à présent au moins, il savait ou il était caché. En ne répondant rien sur le coup vu que ca phrase était en suspend il attendit la suite. Mentalement, il soupira, les enfants étaient cruelles entre eux bien plus que les adultes mais d’une toute autre manière. Le pire c’était que parfois eux-mêmes ne se rendaient pas compte qu’ils blessaient autrui avec leurs paroles, ils n’en prenaient pas conscience mais les dégâts eux, étaient bien là. Il tourna sa tête vers l’endroit ou était Zachary même si il ne l’avait pas encore vu pour répondre.

-Je sais que c’est difficile Zachary mais tu dois essayer de passer au-dessus et de surtout ne pas les écouter, parce que tu n’as pas à avoir honte ou à te sentir moins bien qu’eux. Je suis même certain que tu es bien mieux qu’eux. Et puis, les autres personnes parfois ne se rendent pas toujours compte que des paroles peuvent blesser que se qu’il dise fait mal et est surtout très injuste. Personne ne vit la même chose et ne peut juger. Mais il faut que tu sois fort et patient, un jour ils comprendront leurs erreurs ou ils apprendront…

Bon d’accord ce n’était pas génial, génial, mais il n’avait pas forcément l’étincelle de génie en se réveillant de bon matin. Quand finalement, il vit sa tête dépasser d’entre les deux meubles, il recroisa son regard avant de se tourner un peu plus dans sa direction. Pour entendre la dernière question qui le laissait un peu dans l’embarras. Qu’est ce qu’Eva lui avait dit déjà ? Il prit quelques secondes de silences pour mettre en place une réponse. Annoncer un décès était déjà horrible, mais redire à un enfant que son père ne reviendra jamais l’était tout autant.

-Tu sais parfois la vie est compliquée. Ton papa a combattu pour ce qu’il croyait juste, il a certainement même sauvé beaucoup de personnes mais il ne reviendra pas Zachary.

Il revient vers l’endroit ou il était s’accroupissant un peu devant le petit espace ou il s’était logé.

-Mais il faut te dire qu’il ne t’oubliera jamais et que toi non plus parce qu’il restera à un endroit ou personne ne pourra rien y faire, dans ton cœur…

Il lui tenta un léger sourire, à vrai dire vu le sujet de conversation c’était tout ce qui savait donner un maigre sourire.

Le petit écoute ce que dit Wayne, mais il ne comprends pas trop. Il y a bien des choses qu’un enfant de son âge ne comprend pas. Zachary ne sait pas ce que c’est que la mort. Sa mère lui a dit que son père était rendu au ciel avec les anges, mais dans sa tête, son père va finir par revenir. Faut-il enlever à son enfant l’espoir de croire à quelque chose? Eva fait de son mieux pour expliquer à son fils certaines choses de la vie, mais parfois il est compliqué, même pour elle de comprendre, alors comment expliquer à son enfant quelque chose que nous avons du mal nous-même à comprendre?!

Z A C H A R Y : « Oui, il va revenir, il va revenir, je le sais! »

Dit-il très certain de lui sur un ton plutôt bête et méchant comme pour montrer à Wayne qu’il est certain qu’il va revenir. Pourquoi est-ce que lui, il n’aurait pas le droit d’avoir un père alors que tous les autres en ont un?! Il baisse la tête de nouveau et regarde le sol longuement. Son père va rester dans son coeur? Sûrement.

Z A C H A R Y : « Ne le dis pas à maman, ok? Je ne veux pas que tu lui dises... Je ne veux pas parce qu'elle va encore pleurer. Je ne veux pas la voir pleurer parce que je n'aime pas ça quand elle pleure. »

Relevant la tête doucement, il regarde Wayne et tranquillement il sort de sa petite cachette pour le serrer dans ses bras. Ça en prend parfois si peu pour faire l'humeur d'un enfant.

On en avait parfois aux adultes de se tirer dans les pattes mais c’était dès le plus jeune âge qu’on voyait les sales manies apparaitre. Ce que Zachary racontait là maintenant en était une preuve parmi tant d’autre. Se sentir un peu seul contre tous était désagréable, se croire différent l’était tout autant pourtant c’était cette différence qui faisait de nous ce que nous étions, notre authenticité et surtout le faite que chacun était unique. Peut-être oui, il n’avait pas de père dans le sens qu’il n’était pas là, mais il en avait un, qu’elle différence alors avec ces familles séparées, voir deux mères ou deux pères, dans le monde de maintenant tout bougeait mais malheureusement les pré-requis restaient bien encré mais on ne pouvait pas rester calé aux années passées. Il était dans une sale période, mais cela passera sans doute quand il comprendra un peu mieux. Wayne avait essayé de formuler des paroles encourageantes, certes elles étaient plus facile à dire cas faire mais cela avait au moins le mérite d’être vrai. Ca avait un petit quelques choses de triste de l’entendre se convaincre de la sorte alors que vous savez que c’était impossible. Encore un des malheurs de la guerre…En même temps a-t-on vraiment le cœur de briser tout les espoirs certes naïf mais pur d’un enfant ? Pas vraiment.

-Il veille déjà sur toi.

D’une certaine manière. Néanmoins, il avait enchainé sur après tout quelques choses de réel, personne ne disparaissait réellement tant et toujours qu’il y aurait quelqu’un pour se souvenir de cette personne ou en parler. C’était son point de vue en tout cas qu’il exprima. Il attendit en silence une réaction toujours dans sa position près de l’entrée ou Zachary avait réussit à se faufiler, une chance pour lui qu’il n’avait pas finit sa croissance sinon, il n’aurait jamais réussit à aller s’y loger non plus. Il acquiesça lentement à ce qu’il lui demandait avant de le serrer contre lui à son tour tout en lui répondant sur un ton plus bas vu que son oreille était tout près à présent.

-Je ne lui dirais pas… Mais elle s’inquiète pour toi, elle veut que tu sois heureux, que tu sois bien, elle fait ce qu’elle peut pour toi.

Lui dit-il doucement. Après un petit temps, il desserra son éteinte en douceur avant de se redresser finalement, il fit un pas vers la porte de la pièce.

-Allez vient, on va allez prendre un solide déjeuner d’accord ?

Z A C H A R Y : « Je l'aime beaucoup ma maman et je vais la protéger contre tous les méchants. »

Quel enfant ne veut pas protéger sa mère ou son père contre les méchants de la société?! Sans sa mère, il ne serait pas où est-ce qu'il est en ce moment. Il n'aurait pas de maison, il n'aurait pas droit de prendre des cours de baseball. Il serait sans aucun doute dans une famille ou dans un centre d'accueil. Il est trop jeune pour comprendre, mais un jour, il sera en âge de comprendre beaucoup plus de choses qu'il ne peut pas comprendre aujourd'hui. Nous ne savons pas comment il sera lorsqu'il sera un adolescent, mais on espère tout de même qu'il ait un peu de respect pour sa mère et qu'il ne lui mettra pas sous le nez le fait qu'il n'a pas de père. Les adolescents sont parfois bien méchants avec leurs parents qu'avec les autres jeunes de leur âge.

Z A C H A R Y : « Oui! »

Il rejoint Wayne à la porte et sort tranquillement de la pièce en courant vers sa mère pour la serrer dans ses bras. Eva serre son grand garçon et relève la tête vers Wayne qui n'est pas bien loin d'elle. Tout ce qu'elle trouve à faire c'est de lui dire sur les lèvres un simple "Merci". Elle frotte le dos de son garçon et se rend à la cuisine avec lui.

Le petit s'assied à la table et regarde sa mère avec un sourire. Il a bien faim le petit, c'est limite si on n'entend pas son ventre crier famine. Il pose ses mains sur la table et tourne la tête vers Wayne. Eva, de son côté, approche de Wayne et glisse doucement sa main sur son dos.

E V A : « Merci beaucoup »

Elle le laisse et termine la préparation du petit-déjeuner que Wayne avait gentiment commencé avant d'aller parler au petit. Elle dépose toutes les assiettes sur la table pour finalement prendre place.

E V A : « Bon bien bon appétit tout le monde. »

Les réactions d’un enfant pouvaient parfois être surprenantes ou imprévisibles car la plus part du temps, ils ne voyaient pas les choses sous les mêmes angles que nous mais parfois elles étaient juste compréhensibles. Qui ne voudrait pas être un peu rassuré et surtout s’élever en héros ? Allons ne soyons pas pudique ou ne nous rétractons pas, on avait tous voulu faire de nombreuse choses héroïques ou parfois impossibles. La réplique du petit garçon était plus que naturelle, simplement dans la logique des choses ce n’était pas son rôle. C’était aux parents de protéger les enfants pas vraiment le contraire, malgré tout c’était assez comique car l’un s’inquiétait pour l’autre et vice versa. Ils auraient plus facile à s’expliquer mais tout n’était jamais aussi simple que la pure ligne théorique. Wayne avait esquissé un sourire avant de poser son regard brun vers celui de Zachary pour lui répondre.

-Et tu y arriveras merveilleusement bien, j’en suis sur.

Il sourit de plus belle. Brisant certes ce petit moment après quelques secondes pour se relever sur ses deux pieds. Ils faillaient qu’ils reprennent la routine quotidienne, si on voulait encore pouvoir arriver à l’heure à l’école, source de ce petit problème matinale. Il embraya donc après un certain temps et s’être rapproché de la porte, vers ce sujet bien que détourné vu qu’il le faisait simplement sortir pour aller manger quelques choses. L’estomac qui crierait famine aurait bien raison de reste de crainte du petit garçon. Heureusement sa théorie mentale fut vérifié car il signifia son accord et sortit avec lui vers le palier ou attendait toujours la belle légiste. Wayne éteignit sa lampe et referma la porte de la pièce avant de porter son regard vers ce duo adorable. Voyant son regard, il acquiesça avant de dépasser la petite troupe en direction de la cuisine.

-Allez à table !

Il redescendit les tasses et sortit le café qui avait finit de passer dans la machine, l’odeur d’ailleurs flottait un peu dans la pièce. Tout à fait agréable de grand matin. On avait travaillé au gouvernement ou non, il fallait bien faire avec une boisson et donc le café dans son cas comme dans celui de beaucoup d’autre. Il esquissa un sourire à Eva.

-De rien.

Il versa les tasses, sortit le lait et le sucre avant de rejoindre la table à son tour. Il répliqua finalement avec un sourire le bon appétit d’usage. Autant de monde autours de sa table, c’était arrivé très rarement également. Prenant une tartine, il y mit une petite couche de confiture aux cerises avant de manger un peu et de boire son café de temps en temps. Il finit par reprendre la parole.

-C’est assez bon pour vous ? Une autre fois si je le sais un peu plus vite, je pourrais essayer des pancakes ? Qu’est ce que vous en dites ?

Tout le monde assis à la table et nous commençons à manger tranquillement. Je prends du lait et du sucre que je verse dans mon café pour finalement brasser le tout. La tasse à la main, je regarde mon fils qui semble bien aimé les tartines puisqu’il mange sans dire un seul mot. Habituellement Zachary est un vrai moulin à paroles, il ne cesse de parler lorsque nous sommes à la maison. C’est à croire qu’il a beaucoup de choses à dire. Je préfère tout de même qu’il parle et non qu’il garde tout pour lui.

E V A : « Non non, c’est parfait comme petit-déjeuner et de toute manière nous n’avons pas le temps, nous sommes bien pressés. Peut-être si Zachary aurait été gentil nous aurions eu le temps, mais ce n’est pas le cas. Ce sera pour une prochaine fois. »

Z A C H A R Y : « Je suis désolé maman.... Mais Wayne pourra les faire demain si on revient?! »

E V A : « Oui, mais nous ne reviendront pas coucher ici ce soir mon grand. Nous avons une maison et Wayne travaille tard aujourd’hui. »

Nous ne pouvons pas venir ici à tous les jours. J’ai des trucs à faire à la maison et je ne voudrais surtout pas passer pour une femme collante face à Wayne. Il a le droit à son petit espace bien à lui. C’est déjà un honneur qu’il nous ait invité chez lui hier.

Manger, se remplir l’estomac, voilà de quoi bien démarrer la journée et vous caler jusque midi ou pour certain jusqu'à la pause de 10 heures comme ils la font à l’école. Il valait mieux prendre un peu d’énergie face à la journée qu’on allait avoir. De plus le petit déjeuner était le repas ou on pouvait manger absolument tout ce qu’on voulait, que se soit des tartines ou un cake en entier. Vu que nous avons à partir de ce moment-là pas mal de temps pour éliminer tout les calories que nous avons mangés, ce qui n’était évidement plus le cas si vous mangiez chaud et bien lourd à 10 heure du soir, mais passons. Wayne déjeunait bien tranquillement sirotant son café un peu fort c’était vrai et grignotant par ci par la à son aise sa tartine de confiture quand finalement il finit par proposer de tenter des pancake un autre jour. Après tout pourquoi pas cela devait faire une éternité qu’il n’en avait plus mangé, et ce préparer tout pour en manger que un ou deux tout seul, c’était beaucoup de chose à sortir pour peu, tandis que si on était trois tout de suite c’était un peu plus rentable dans un sens. Son but n’était pas réellement de revenir sur le souci de ce matin, mais se fut fait, il écouta la réplique de Zachary avec un mélange de sourire mais aussi d’étonnement. Il reporta son regard vers Eva avant de reprendre la parole.

-Oui, je doute moi-même que je dorme dans mon lit aujourd’hui, a mon avis je devrais me contenter de celui de la salle de repos de l’hôpital entre deux appels…Mais la prochaine fois que tu viendras, promis j’en ferais, tu pourras même m’aider pour faire la pate si tu veux?

Il esquissa un sourire avant de terminer sa tasse de café en quelques gorgées, habitude quand tu nous tenais, passons. Il se releva de la table finalement pour aller s’en resservir une tasse, la cafetière était pleine de toute façon avant de se retourner vers les deux autres personnes présentent dans sa maison en ce moment qui terminaient leurs repas.

-Quelqu’un veut encore quelque chose ?

Cela ne coutait rien de demander.

Le petit bonhomme est un peu déçu de ne pas revenir dormir ici ce soir, mais ce n'est pas bien grave puisqu'il est bien dans sa maison seul avec sa maman. Il va retrouver son lit et ses jouets après l'école. Nous sommes toujours mieux à la maison et dans ses propres choses. J'aime bien rester chez moi à s'occuper de ma maison. Ce que j'adore plus que tout au monde c'est de pouvoir jardiner un peu lorsque le printemps arrive ou encore ramasser les feuilles sur mon terrain en automne et que le petit m'aide. Aussi bien en profiter, car un jour Zachary ne voudra plus aider sa chère mère... quoique nous ne savons jamais.

Je regarde Wayne avec un sourire lorsqu'il revient vers nous en nous demandant si nous voulons quelque chose. Je pense avoir assez bien mangé comme ça, mais c'est très gentil de nous le demander.

E V A : « Non, merci. Nous allons devoir y aller nous avant d'être en retard. »

Je souris et je me lève doucement en allant placer les assiettes et les verres dans l'évier.

E V A : « Va chercher tes choses Zachary. »

Une fois que le petit est sorti de la pièce, je me tourne vers Wayne et j'approche de lui. Je viens l'entourer de mes bras et je le regarde droit dans les yeux.

E V A : « Je t'aime. Passe une belle journée et merci encore pour ce que tu as fait pour Zachary, ça me fait chaud au coeur. »

Nous avons tous des traits de caractères propres, des choses que nous supportons sans broncher et d’autre que dès que cela arrivait, nous démarrions au quart de tours. C’était involontaire, néanmoins si il y a bien une chose que Wayne n’était pas, c’était Egoïste. Bien au contraire, il le prouva une nouvelle fois en demandant si il fallait encore quelque choses à quelqu’un, alors qu’il était partit se rechercher une nouvelle dose de caféine pour bien démarrer cette journée qui s’annonçait longue. Après tout c’était une pierre deux coups car il n’avait pas non plus les mains chargées et tant cas être debout autant se rendre utile. Il doutait de la réponse mais on ne savait jamais. Autant manger à sa faim quand on le pouvait et ne pas se priver surtout en début de journée. La réponse cependant qui lui revient à l’ouïe fut négative. Il esquissa un sourire et acquiesça simplement à la réplique. Il s’était adossé au plan de travail de la cuisine au niveau de la cafetière et buvait par petit gorgée cette tasse brulante alors qu’Eva et Zachary quittait la table.

-Bien…Mais ne venez pas dire que vous avez eu faim en sortant d’ici !

Ajouta t-il d’un air faussement menaçant. C’était d’ailleurs on ne peut plus remarquable vu le rictus qui ornait toujours son visage bien que masqué partiellement par la tasse de temps en temps. Il débarrassera bien le reste tout seul de toute façon, il ne partait que pour midi ce qui lui laissait quelques heures devant lui. Il déposa doucement sa tasse avant de repasser ses mains dans le dos de sa belle. Le médecin sourit à nouveau avant de capturer ses lèvres et de répondre.

-Ce n’est rien…C’est moi qui vous remercie d’être restés. Passe une bonne journée également.

Le fils de la légiste ne sembla par contre ne pas trouver sa veste. Ou c’était un peu haut peut-être. Il se redirigea après un dernier baiser vers son vestibule ou il attrapa les deux vestes à donner. Il tenu la veste finalement ouvertes.

-Si monsieur veut bien se donner la peine ?

Dit-il dans le ton amusé avant de réitérer le faite avec la troisième personne présente dans la maison, bon là évidement le monsieur devenu madame mais cela on avait bien comprit tout de même. Il n’avait pas à ce point une aussi mauvaise vue.

Avec Wayne, nous rejoignons le petit qui saute sur place pour tenter d'attraper les vestes qui sont un peu trop hautes pour lui. Je me penche pour prendre mon sac à main que j'ai laissé sur le sol et je me relève en regardant le petit qui met sa veste avec l'aide de Wayne. Il faut bien qu'il serve à quelque chose cet homme, non?! Je souris et je m'approche de lui pour mettre ma veste à mon tour.

E V A : « Je te dis, je me sens comme une vedette après laquelle il y a tout plein de serviteurs. Une fois de temps en temps c'est plaisant de savoir que quelqu'un est là pour nous aider. »

Il est certain que je ne pourrais pas endurer d'avoir quelqu'un derrière moi à me suivre 24 heures sur 24, mais une fois de temps en temps savoir que quelqu'un veut m'aider dans une chose aussi simple que de mettre mon manteau ou encore m'ouvrir la porte de ma voiture est fort plaisant. Je me tourne vers Wayne et je glisse mon sac à main à l'épaule. Le petit ouvre la porte et je lui dis de rester uniquement sur le perron. Je n'ai pas envie qu'il descende les marches et qu'il aille jouer dans la rue pour finalement se faire frapper. Je sais que mon garçon est assez vieux pour comprendre qu'il ne doit pas jouer, mais nous ne sommes jamais assez prudent.

Bref pendant que le petit est à l'extérieur, je regarde Wayne et je lui souris. Promenant mon regard entre ses yeux et ses lèvres, je viens doucement lui prendre la main.

E V A : « Téléphone-moi dès que tu seras en pause ou en heure de repas. »

Sur la pointe des pieds, je lui donne un baiser sur la joue et quelques instants plus tard, me voilà partie avec mon fils pour une nouvelle journée qui débute.

Il y avait toujours des taches qui pour une raison ou une autre outre notre propre volonté, étaient pourtant difficiles voir impossibles à faire pour nous de but en blanc. C’était ce qui semblait être le cas pour le fils d’Eva qui peinait à ravoir son propre manteau. Il était vrai que l’objet en question était fixé au mur à une hauteur honorable. Trop haute pour sa taille plus que vraisemblablement, ayant le temps en un coup d’œil circulaire de prendre l’ampleur de son problème, il revient vers son hauteur pour le décrocher avant de l’aider à l’enfiler. Cela très certainement il aurait su le faire mais tant cas avoir commencé, pourquoi ne pas continuer, il ne disait pas qui ferait ça tout les jours non plus, il n’était pas majordome de métier mais bon de temps en temps avec le sourire cela faisait un petit air comique qui changeait de l’habituelle routine. Après Zachary, il refit le même manège avec la légiste. Ayant finit de lui remettre sa veste, il revient à son hauteur pour lui répondre toujours un léger sourire qui étirait ses lèvres.

-C’est certain mais trop serait très ennuyant aussi…

Après un certain moment en tout cas c’était certain. Les choses devaient reprendre leurs cours et il ne voulait pas non plus qu’ils soient en retard de sa faute, c’était pourquoi il n’avait rien ajouté à part un petit signe d’au revoir car il sortit dehors tout en attendant sa mère pour monter dans sa voiture et se diriger vers l‘école malgré tout. Il regard Eva reprendre son sac, c’était mieux si on voulait être en ordre au cas où on se faisait arrêter avant de revenir vers lui. Il lui caresse doucement la joue tout en remettant une mèche derrière son oreille alors qu’il écoutait ce qu’elle lui disait. Tout d’abord le médecin acquiesça avant de reprendre la parole pour faire une réponse plus vocal dirons nous.

-D’accord, mais je peux tout aussi bien le faire avant de prendre mon service à midi.

Avec un peu de chance, elle sera en pause midi elle aussi, enfin si il n’y avait pas un enquête de son équipe et que donc elle ne devrait pas être occupée de faire une autopsie. Qui vivra verra. Il les raccompagna à la porte avant de les regarder partir en voiture tout en faisant un signe de la main. Quand la voiture ne fut plus dans son champ de vision, il rentra dans sa maison en refermant la porte. Et commença à ranger la cuisine puis préparer ses affaires pour son travail bien que nettement trop tôt.