Des sourires la plupart du temps vous en donner à la pelle sans pour autant qu’ils soient tous sincères ou décrivent réellement un sentiment quelconque que nous ressentons, quelconque parce que ce n’était pas forcément joyeux, certaines personnes le faisait par automatisme, un peu comme si c’était une protection. D’autres encore esquissait des sourires un peu bêtes quand ils étaient stressés. Ma fois, un vrai sourire comme maintenant il en voyait un affiché sur les lèvres d’Eva, cela avait de quoi vous réchauffez le cœur et surtout on pouvait le reconnaitre facilement. Dans un vrai sourire les petites rides, que la plupart des femmes n’aimaient pas, sur le coin des yeux se faisaient. Autrement cette partie restait lisse. Du coup, il ne put s’empêcher de lui en envoyé un, gardant toujours un peu cette malice dans le regard. Entendant les paroles qu’elle dit, il laissa passer un léger rire qui se termina tout aussi vite qu’il était venu. Il reporta son regard vers le sien avant de reprendre d’une voix toujours aussi basse, étant juste à côté d’elle, il était inutile de l’élever un peu plus fort.

-J’espère bien…

Prendre cela comme une contrainte au lieu d’un plaisir cela serait un peu malheureux. En vient finalement une question d’un tout autre registre plus basique. Il ne tenait pas réellement à ce qu’elle attrape un rhume par sa faute. Il releva son regard et repassa un bras autours de sa taille pour la retenir un peu avant d’écouter la réponse qui faisait fi d’une logique à toute épreuve. Un nouveau sourire étira ses lèvres alors qu’il posa un doux baiser dans ses cheveux avant de reprendre la parole.

-Je peux te prêter un t-shirt pour la nuit, si tu veux ?

C’était toujours mieux que remettre les affaires portées le jour même, voir rien du tout après tout. Enfin que soit, il cessa de tergiverser joyeusement pour écouter la question qui tel un boomerang lui revient. N’étant déjà pas forcément quelqu’un de frileux de nature, non pour le moment il n’avait pas froid, la couverture était amplement suffisante.

-Non, je te le demandais juste pour être sur qu’on ne me reprochera rien si jamais tu te retrouve malade à cause de la succession chaud/froid.

Et pour la énième fois aujourd’hui, Wayne esquissa un sourire.

Si je viens à être malade, ce sera uniquement de ma faute, car je ne me serai pas couvert comme il faut. Si jamais je tombe malade, bien ça sera de ma faute et comme on dit, on apprend de nos erreurs, n'est-ce pas?! Bref, je souris à Wayne et je lui réponds :

E V A : « Ce ne serait pas une mauvaise idée. »

Dans un sens il est mieux pour moi de m'habiller, car le petit pourrait se lever et entrer dans la chambre à tout moment. C'est à ce genre de petites choses que je dois constamment penser. Je n'ai pas envie que mon fils me retrouve nue. Ce n'est pas le temps de traumatiser mon cher fils. Après tout, je n'ai pas envie de passer pour une sale perverse devant ses amis, car il pourrait bien tout raconter aux autres élèves de l'école ou encore à sa maîtresse. Les enfants n'ont pas de secret, ils disent tout ce qu'ils pensent.

E V A : « Je vais le prendre ton t-shirt question d'éviter certains petits problèmes. Mieux vaut prévenir que guérir. »

Je souris et je dépose ma main sur son torse que je caresse très doucement. Je l'aime, il n'y a pas de doute et j'espère de tout mon coeur que notre relation va reprendre du poils de la bête.

En y repensant, le chirurgien n’avait pas réellement grand-chose qui serait de sa taille, entendez par là qu’ils n’ont de toute façon pas le même style de carrure. Il aurait eut encore certaines affaires qu’elle aurait sut mettre si on était quelques mois auparavant. Vu que dans le fin fond de son armoire, il n’avait sans doute jamais trié. Malheureusement du bois ça brulait bien et comme la maison voisine avait gentiment prit feu, tout ce qui n’avait pas péri par les flammes avaient gardé l’odeur de brulé, c’était incrusté partout. Du coup, il avait bien fallut reléguer le tout à la poubelle. Donc oui, il ne restait pas grand-chose qui soit portable sans que le t-shirt qu’il savait lui donner fasse mini-jupe. De plus c’était lui qui lui avait demandé de rester donc bien qu’il aurait put dire de rester comme ça, il n’était pas chien à ce point. Entendant la suite, il fronça les sourcils dans ce qui ressemblait à de l’incompréhension, certain petit problème ? Que soit, il avait peut-être pas fait tout le même cheminement mentale que la médecin légiste.

-Certain petits problèmes ?

Reprit-il quand même sur un ton toujours aussi bas, il finit par reposer sa main sur la sienne lentement avant de revenir à la conversation du moment.

-Une préférence de couleur ?

Bah quoi ? On ne sait jamais…

Que je sois nue dans le lit peut apporter bien des problèmes. Ne sait-on jamais quand il y aura une descente de police à la maison de Wayne. Je ne dis pas que Wayne cache des choses croches, mais l'erreur est humaine et les policiers pourraient bien se tromper de résidence. Je suis d'accord que cela apporterait énormément de problèmes aux policiers de défoncer la porte d'une maison par erreur. Enfaite, si je dis "petits problèmes", c'est bien en pensant à mon fils qui pourrait débarquer à tout moment dans la chambre après un mauvais rêve. Zachary fait souvent des cauchemars. Il rêve que des monstres viennent le manger.

E V A : « Je n'ai pas envie que mon fils me retrouve nue. Après tout, un enfant n'a pas à voir ce genre de choses. Je n'ai pas nécessairement envie de le traumatiser à vie. »

Je souris et à sa question, je lance un petit rire. Une couleur de préférence?! Je la regarde et je lui réponds :

E V A : « Je sais que je suis difficile, mais je n'ai pas de préférence pour la couleur. Après tout, c'est déjà beaucoup que tu oses me passer quelque chose à me mettre. »

Je ne suis pas pour commencer à lui dire que pour mon teint ça me prend telle ou telle couleur. De toute manière Wayne m'aime pour ce que je suis et certainement pour la couleur de mes vêtements... du moins je l'espère.

On ne pouvait pas en tout temps envisager toutes les solutions ou manière de penser possibles, c’était pourquoi il avait relevé la phrase qui le laissait un peu dans le vague. Parce que oui, il ne pensait pas forcément à tout parce que déjà pour lui qui viendrait chez lui ? Personne. Techniquement à cette heure-ci, et quand même bien que quelqu’un viendrait par pure hasard, cette personne aurait normalement l’amabilité de sonner à la porte. Toute façon, il n’y avait pas d’autre choix, elle était fermée à clé. Mais visiblement le souci n’était pas d’un autre visiteur mais du faite que son fils pouvait se réveiller. Ah effet, il n’avait pas pensé à cela. Mais elle n’avait pas tord sur ce point non plus. Au moins, on avait éclairé sa lanterne ce qui était déjà pas mal. Wayne esquissa un léger sourire une fois encore tournant son regard vers celui d’Eva avant de reprendre.

-C’est vrai, encore heureux qu’il aille toujours le sommeil profond pour le moment dans ce cas…Cela lui arrive souvent de se réveiller ?

Enfin profond, ça on n’en savait strictement rien non plus. Il y avait des personnes, c’était comme ça, quand ils dormaient vraiment vous pouviez faire tout ce que vous voulez, rien ne les fera bouger même pas un orage violent avec une fenêtre ouverte et d’autres qui au moindre bruits ou craquement du bois travaillant, ils ouvraient un œil alerte. Le meilleur des cas, c’était de voguer entre les deux. Enfin, il en revient aux vêtements qu’il pouvait lui fournir au cas où son fils se réveillerait. Il l’embrassa avant de reprendre la parole toujours le même sourire aux lèvres.

-Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit…Tu n’es pas chiante, tu sais ce que tu veux, c’est plutôt une qualité je crois, non ?

Finalement, il enfila son sous-vêtement avant de se relever pour se diriger vers l’armoire qu’il y avait dans la pièce, le temps de l’ouvrir et de reposer son regard vers la partie en question. Il attrapa finalement une chemise dans les tons saumons, faut oser les couleurs, avant de revenir vers elle et de le lui tendre.

-Voici pour vous Mademoiselle, mais tu peux allez choisir ce que tu veux.

Souvent? Je ne sais pas si le mot est assez fort pour décrire la situation. Mon fils fait toujours des cauchemars. Je dirais qu’il peut en faire trois à quatre fois par semaine. À tous les deux jours environ, Zachary se réveille et m’appelle ou encore il vient dans ma chambre et s’assied sur le bord du lit en me regardant. Je me demande même si c’est normal qu’il fasse autant de mauvais rêves. D’ailleurs je ne comprends pas pourquoi il en fait. Il ne regarde pas des films d’horreur et je lui limite même ses heures de télévision tout en contrôlant les émissions qu’il regarde. Peut-être fait-il des cauchemars parce que dans la vie de tous les jours, il a peur de tout. Enfin, j’ose imaginer qu’un jour le tout va se replacer.

E V A : « Je dirais trois à quatre fois par semaine, une journée sur deux. Je n’ai pas pour rien que je suis souvent fatiguée. Il se réveille et me crie de venir le voir ou encore il vient s’asseoir sur le bord de mon lit et me bouge un peu avec sa main pour me réveiller. »

Une qualité de savoir ce que nous voulons? Il est vrai que ça peut-être une qualité, car quelqu’un qui ne sait jamais ce qu’il veut ce n’est pas la fameux. Tu demandes à quelqu’un ce qu’il veut et il répond « La même chose que toi » Ce n’est pas ce qui est le plus amusant à entendre.

Je le regarde se diriger vers l’armoire dans laquelle il sort une chemise de couleur saumon. Je me tourne sur le ventre en passant mes bras sous l’oreille et je ferme doucement les yeux. Je me sens bien en ce moment, voir extrêmement bien.

E V A : « Hum, ok! »

Je me redresse et je prends sa chemise que j’enfile en attachant quelques boutons avant de me lever du lit et de me rendre à l’armoire en passant une main dans mes cheveux.

E V A : « Finalement, non, elle me plait bien cette chemise. »

Je me tourne vers Wayne et je ferme la porte de l’armoire.

E V A : « Merci, c'est gentil de me l'avoir passée. »

Dis-je en m'assoyant sur le bord du lit.

E V A : « Je ne t'ai jamais posé la question, as-tu des frères et des soeurs? »

C'est ce genre de petites choses toutes simples que j'ignore au sujet de Wayne. Peut-être qu'il vient d'une grande famille. J'ai toujours rêvé d'avoir des frères et des soeurs, mais malheureusement je n'ai pas eu cette chance.

Le sommeil, sous ses airs calme ou on quittait à peu près toute conscience de ce qui se passait autours de nous pour se plonger dans un monde onirique, celui des rêves, ne l’était pas toujours. On faisait tous, tous les jours, plusieurs rêves ou cauchemar cela dépendait, mais peu de personnes s’en souviennent. Ou du moins là encore cela varie, sans doute faut-il être proche de se réveiller et encore un peu dans ce dit rêve pour s’en souvenir ou alors se faire réveiller à cause de cela pour que notre mémoire puisse s’en rappeler. Bien que si on n’y réfléchisse pas très vite, il n’y avait plus moyen de retomber dessus et parfois il valait bien mieux. Parce que rien n’était logique dans ce monde qui nous appartenait, c’était des assemblages qui nous semblaient boiteux que fessait notre cerveau bien que lui comprenait, tant mieux dans un sens. Quoi qu’il en soit, l’intérêt n’était pas réellement porté sur le contenu mais son implication dans la vie de tous les jours. Wayne écouta répondre Eva avant d’acquiescer. Il finit par reprendre la parole.

-C’est toujours le même cauchemar qui le réveille ?

Ce n’était peut-être pas la réaction qu’on s’attendait qu’il adopte mais c’était pourtant bien cette question là qui avait passé la barrière de ses lèvres. Il avait reporté son regard vers la belle blonde avant de reprendre sur un sujet tout autre et sur un trait de caractère comme savoir ce qu’on voulait. Cela évitait les conversations, je tourne autours du pot ou j’hésite pendant 10 minutes entre deux choses futiles. Lui il le voyait comme quelque chose de bien en tout cas et on le ferait pas changer d’avis, bien sur cela pouvait aussi entrainer d’autres choses plus négatif mais seulement si on était butée ou tête de mule en prime. Comme le silence lui répondit, il se tira finalement des couettes pour aller prendre une chemise saumonée, en terme de couleur, et de revenir vers la légiste pour qu’elle puisse s’en habiller. Pas plus bête qu’un autre, il observa la vue offerte quand elle enfile la chemise. Il s’assit sur le lit quand elle partit voir vers l’armoire mais revenir tout aussi vite.

-Pas de problème, puis je trouve qu’elle te va très bien moi.

Un sourire se dessina en coin quand finalement elle reposa une question dans un style familiale. C’était vrai que en y repensant, ils avaient peut-être pas abordés ce genre de sujet. Et en y repensant aussi, ça lui fait se dire que cela faisait longtemps qu’il n’avait plus eu de ces nouvelles. Il faudra qu’il pense à lui téléphoner, il le fera demain sans doute. Le chirurgien ramena son regard vers le sien avant de répondre.

-J’ai une sœur, elle s’appelle Jessica. Elle a deux ans de plus que moi et travaille comme reporter pour un journal mais je dois dire que cela fait quelques temps que je n’ai plus eu de ces nouvelles…

En soit, elle voyageait beaucoup pour écrire ses articles et puis même si ils s’entendaient très bien étant petit, avec les années et leurs choix, ils se voyaient plus rarement.

-Et toi ? Un animal je sais à présent mais pas le reste…

E V A : « Non, ce n’est pas toujours le même cauchemar, mais il y a toujours des monstres dedans. Des monstres qui viennent me manger, des monstres qui le mangent, des monstres qui viennent l’enlever pour l’emmener dans un endroit sombre. Si je me souviens bien, il m’a déjà dit que le monstre était bleu avec des pois roses. »

Ce n’est pas drôle être un enfant et faire de mauvais rêve. D’ailleurs pour rassurer Zachary, je lui ai mis un capteur de rêves au-dessus de son lit pour le rassurer un peu. Il semblerait que cela ne fonctionne pas. En tout cas, tout ce que je peux faire pour le moment c’est d’attendre, car ça va bien passer un jour. Je ne pense pas qu’il y ait de remède pour éviter les mauvais rêves.

J’ignorais que Wayne avait une soeur. C’est une bonne chose à savoir au fond, non?! C’est quand même dommage qu’il n’ait pas énormément de nouvelles d’elle. Je ne sais pas ce que je donnerais pour avoir un frère ou une soeur. Les gens ne se rendent pas souvent compte qu’ils sont chanceuses d’avoir des frères, des soeurs et des parents en santé et en vie.

E V A : « Un jour, j’aimerais bien la rencontrer ta soeur. »

Je souris à Wayne avant de répondre à la question qu’il me renvoie.

E V A : « Non, mais j’aurais tellement aimé en avoir. À part la mère de Simon, que je vois très très peu, je n’ai plus de famille. Je vois encore la mère de Simon, car même s’il est mort, Zachary est son petit fils et je n’ai pas à priver la madame de son petit-fils. De toute manière, ça fait du bien au petit de voir sa grand-mère. Mais sinon, non, je n'ai pas de frère ou de soeur. J'ai toujours rêvé d'avoir un petit frère question de m'en servir comme poupée. »

Oui, quand j'avais quatre ans, je voulais un frère pour jouer à la maman et au bébé avec lui.

Souvent, on ne voulait pas allez dormir car bizarrement le soir on n’était jamais fatigué, mais ça ne fessait rien le matin, on se pelotonnerait encore bien dans les couettes car on ne voulait plus se lever. Chercher la logique. Ma fois, il était vrai que l’inaptitude à s’endormir n’était pas toujours notre faute non plus. Si quelques choses vous tracassaient, ou que vous étiez insomniaque, là les choses se compliquaient naturellement. Mais se faire réveiller par un cauchemar ce n’était pas chouette non plus, surtout si c’était toujours le même qui revenait et que vous saviez d’avance ce qui allait se passer sans pouvoir rien faire que de le subir une nouvelle fois. C’était frustrant et comme tout cela était causé par votre subconscient et bien vous ne saviez pas faire grand-chose dans l’immédiat à part attendre que cela veuille bien cesser ou de vous réveillez comme d’habitude. Là dedans non plus, il ne fallait pas chercher une logique, vu que sans doute une armoire ne voulait plus représenter une armoire mais laissons les gens se débrouiller avec la traduction des rêves.

-Ca finira par lui passer tout seul, sans doute…

A vrai dire, il ne savait pas vraiment que dire d’autres non plus le chirurgien. De fils en aiguille, elle avait finit par lui demander si il avait d’autre personne dans sa famille, ce qui était le cas vu qu’il avait une sœur plus âgée que lui, enfin ce n’était pas le monde de différence non plus 2 ans, soyons logique. Lui rappeler cela, enfin il n’avait pas oublié non plus, lui faisait juste réaliser que cela faisait longtemps qu’il ne lui avait plus parlez. Disons que tout n’était pas propice à garder la communication non plus. Alors qu’il repartait un rien dans ses pensées, il entendit Eva répliquer et retourna son regard dans sa direction.

-Je suis certain que vous vous entendrez à merveille, mais faudra pour ça lui trouver un planning entre ces diverses expéditions pour trouvez l’évènement qui lui fera l’article intéressant. C’est ce qui promet d’être le plus compliqué.

Dit-il finalement en souriant. Bon en soit, lui aussi il avait un peu plus de mal, mais il pouvait s’arranger avec diverses collègues en échangeant leurs horaires. Elle s’était différent vu que chacun avait sa rubrique en particulier vous pouvez difficilement demander, ou plus difficilement en tout cas, de changer d’un coup. Surtout si votre domaine vous convenait parfaitement. Il écouta par la suite la réponse à sa contre question. Il esquissa un sourire.

-Tu n’as jamais utilisé le chien comme poupée ? Je dis ça car je connais des personnes qui ont déjà déguisé leur chat dans toutes les façons possibles et inimaginables mais bon je suppose qu’il faut quand même un animal qui n’a pas son petit caractère ou l’avoir déjà traumatisé tout jeune.

Ajouta t-il avec un sourire amusé aux lèvres.

Il est vrai que ce n’est pas toujours facile de trouver un moment pour pouvoir se rencontrer quand nous avons des horaires tellement chargés ou tellement différents l’un de l’autre. Ce n’est pas pour rien que bien des familles se voient uniquement aux occasions comme à Noël ou encore à Pâques. Il faut donc profiter de chaque moment passé avec notre famille lorsque nous les voyons.

E V A : « Si jamais tu la vois dans le temps des fêtes, je peux toujours passer la voir. Ta soeur semble être une femme très occupée, c’est bien quelqu’un qui se tient toujours actif. Elle fait quoi dans la vie? A-t-elle des enfants? »

Je ne sais pas, si sa soeur a des enfants, peut-être qu’ils ont l’âge de mon fils. Ça serait très bien une rencontre avec sa soeur et sa famille. J’ignore s’ils sont comme Wayne, mais si sont comme lui, je suis certaine que je vais les adorer.

Utiliser un chien ou un chat comme poupée? C’est vrai, mais je n’y ai jamais pensé. De toute manière je ne sais pas si mon père m’aurait laissé faire. Disons que papa était parfois très dur et très sévère. Papa avait tout un caractère malheureusement ou heureusement, je ne sais pas trop.

E V A : « Je n’y ai jamais pensé pour être honnête avec toi. Connaissant papa, il n'aurait pas aimé que je prenne un animal de compagnie pour en faire une poupée et je comprends très bien. C'est un être vivant, pas un bout de chiffon ou de plastique. »

Je regarde Wayne avec un sourire aux lèvres. Cet homme pense toujours à des choses que je n'aurais jamais pensé par moi-même.

E V A : « Je t'aime parce que tu es original et que tu penses à des choses que je n'aurais pensées. Mais fais attention pour ne donner des idées à mon fils toi-là. »

Dis-je en riant.

Ah la famille, c’était ce qui était sensé être le plus important pour nous. On en avait qu’une et même si on ne la choisissait pas vraiment, ils étaient toujours là pour nous soutenir si quelques choses tournait mal. Malgré tout c’était aussi des personnes qui pouvaient très bien vous faire souffrir ou être le plus sadique avec vous également. Après tout si on n’était trahis c’était d’office par les siens, sa famille c’était pire mais les amis n’étaient pas en restent pour cela. Enfin quoi qu’il en soit la question n’était pas basée sur les différents types de relation qu’on pouvait entretenir avec un autre être humain mais sur sa sœur avec qui ça avait plutôt été bien. Bon une petite période comme chien et chat mais c’était passé rapidement. Finalement, Wayne expliqua que trouver un créneau pour que tout ce petit monde se retrouve autours d’une même table semblait relever de la haute voltige. Quand Eva finit par proposer pendant des fêtes et d’autres questions. Ce n’était pas bête, même Jessica y avait des congés. Le médecin retourna son regard vers la légiste pour répondre.

-Oui, ma fois les prochaines fêtes ne sont pas vraiment pour toute de suite non plus, pâques peut-être ? Disons qu’elle est active parce que c’est un mode qui lui a toujours plus de faire pigeon voyageur, toujours en vadrouille quelques parts. Elle est reporter, elle écrit des articles pour un journal local, donc elle voyage un peu partout pour trouver les sujets qui feront de l’audience si on peut dire cela comme ça. Elle est mariée mais n’a pas d’enfant, enfin je devrais dire pas encore car elle aimerait en avoir, mais aux dernières nouvelles que j’ai, non elle n’en a pas.

Peut-être qu’elle lui apprendra qu’elle était enceinte on ne sait jamais, quoi qu’elle lui aurait sonné non si c’était le cas ? Question d’annoncer la bonne nouvelle, ou elle voulait être sur ? Enfin, ce n’était pas le moment d’hypothéquer non plus, il fallait juste attendre en soit. Finalement, il partit en souriant sur quelque chose de plus drôle après sa contre question comme le faite qu’on prenait des animaux comme des poupées vivantes. Certes, on devrait se dire qu’ils devraient être traumatisés mais bon cela ne les blessait pas de mettre un vêtement ou de se promener à bras, bon certes à un chien cela devait un peu plus complexe niveau de la taille. Il esquissa un sourire quand il entendit sa douce voix reprendre.

-Non je suis d’accord mais en soit tu ne lui fais pas réellement de mal si tu lui mets un vêtement sur le dos, il y a bien des magasins animaliers qui vendent des affaires pareilles non ?

A moins que se soit les adultes qui ont gardés un certain complexe ou un problème là-dessus ? Non, il y avait des magasins, il en était sur, il y avait sans doute assez de fou sur cette planète pour le faire réellement et que cela se vendent par-dessus le marché. Il sourit de plus belle en entendant ce qu’Eva ajouta. Il fit une petite moue innocente avant de reprendre la parole.

-Original ? Tu ne risque rien pour le moment, il n’a pas d’animaux de compagnie donc il n’y a pas de problème. Par contre pour les idées, je ne promets rien, elles m’échappent parfois sans que je m’en rendre compte…

Termina t-il dans une moue joueuse.

-Mais je ne crois pas qu’il aille besoin de moi pour avoir des idées.

Sa soeur semble réellement avoir une belle vie. Ça doit être si plaisant de pouvoir voyage pour son métier. Une chance qu'elle n'a pas encore d'enfant, car il est toujours plus compliqué de voyager quand nous avons des enfants qui nous attendent à la maison. Je me demande bien comment les vedettes de rock font pour faire des tournées mondiales en laissant leur femme et leurs enfants à la maison. Il faut avoir beaucoup de confiance envers notre conjoint.

E V A : « Elle semble avoir un métier fascinant ta soeur. J'aimerais bien être payer pour pouvoir voyager. Par contre, je ne voudrais pas mettre les pieds dans un pays dangereux où je mettrais la vie en danger. Je ne serais pas capable de quitter mon fils pour me rendre dans un pays arabe où il y a, à tous les jours, des explosions. »

Il est certain que tous les métiers comportent leurs risques. L'important est d'aider notre métier, car nous nous levons de notre lit à tous les jours pour pouvoir travailler et gagner notre vie.

E V A : « Il est vrai que les gens habillent de plus en plus leurs chiens et sincèrement, je trouve cela très stupide. Un pauvre chien ça déjà chaud, alors imaginer avec un manteau. »

On choisissait son métier par affinité plus ou moins. Pour quelqu’un qui aimait voyager, on aurait certainement put penser d’abord à hôtesse de l’air mais l’altitude n’était pas réellement son truc, il avait déjà put le constater et rien que à ces souvenirs il esquissa un doux sourire. Non ce n’était pas bien de ce moquer mais il ne le pensait pas mal non plus, enfin c’était sans compter une petite passions pour l’écriture qu’elle avait eu et l’avidité avec laquelle, elle dévorait les articles de journaux pour comprendre. D’ailleurs pas grand monde chez lui n’avait été surpris quand elle avait dit ce qu’elle voulait faire, ça en semblait déjà tellement logique. Ma fois, le chirurgien acquiesça silencieusement, voyager c’était bien mais sans courir de grands risques, c’était mieux. Certes, on ne savait pas toujours faire les deux mais bon ce n’était pas comme les journalistes qui se retrouvaient à quelques mètres du champ de bataille, là c’était la rédaction, on observait et puis on écrivait. Enfin, il supposait. Il reposa son regard vers Eva avant de reprendre la parole.

-J’avoue qu’être payé à visiter tout des pays cela ne me dérangerait pas non plus, voir pas du tout mais c’est comme ça. On aurait du choisir le domaine du tourisme ou de l’aviation pour ça…On peut toujours voyager pour des conférences n’est ce pas ? Bon la comparaison n’est pas permise mais c’est mieux que rien.

Inutile de relever la suite, c’était compréhensible de ne pas vouloir y aller en d’autres circonstance plus percutante si on peut dire. Enfin parfois vous n’avez pas le choix, c’est là qu’il faut lire toute les petites lignes d’un contrat enfin passons. Après un revirement à 180 degrés, la suite reprit sur des idées loufoques pour les amoureux de leurs toutous. Mouis, il y en avait que ça devenait presque inquiétant parfois, surtout si en plus on les couvrait de ridicule en les promenant avec des petits vêtements pour la pluie et on en passait des meilleurs.

-Ca dépend quelle race de chien mais en soit je ne vois pas l’intérêt non plus. Chez soi pour s’amuser deux minutes pourquoi pas, mais de là à le promener comme ça, il y a une certaine limite qui fait que je ne peux pas comprendre non plus cet engouement.

Le pire c’était de ce dire qu’est ce qu’on allait encore inventer après ? Mieux valait ne pas y penser. Finalement son regard se reporta vers la pièce, Wayne décida une fois de plus de changer radicalement de sujet. Enfin radicalement dans le sens où il n’y avait pas vraiment de lien qui pourrait faire la transition.

-Tu veux quelques choses ? Manger ? Boire ?

Nous avons tous nos propres goûts et nos propres intérêts et je pense que c'est bien ainsi. Si tout le monde devrait aimer la même chose ce serait constamment le chaos dans la vie. C'est bien d'être différent des autres, d'avoir ses propres goûts et non de suivre le courant, suivre la masse. Si quelqu'un se lance par-dessus un pont est-ce que nous allons le suivre?! Dans la vie, il faut être authentique, il faut être soi-même et aimer ce que nous aimons sans avoir peur de se faire critiquer. Moi, j'aime bien les boybands et je m'assume dans mon choix. Cela ne fait pas de moi une personne conne ou encore une personne sans intérêt.

Wayne change, une fois de plus de sujet de conversation en me demandant si je veux manger ou boire quelque chose. J'aime quand il prend soin de moi. Je tourne la tête vers le cadran et je regarde de nouveau mon homme pour lui répondre avec un sourire :

E V A : « C'est gentil, mais non, ça va aller. Si toi tu as envie de quelque chose, ne te gêne pas pour moi. »

Après s'il me le demande c'est peut-être parce qu'il a faim ou qu'il a envie de boire quelque chose. Je ne vais pas lui empêcher de faire quoique ce soit. Nous sommes chez lui, alors il peut tout faire. Il est déjà très gentil de nous garder chez lui pour la nuit.

Doucement, je me tourne sur le ventre et j'appuie ma tête sur mon torse. Je le regarde et je viens passer mon index sur ses lèvres pour finalement lui dire la chose suivante :

E V A : « Tu es beau Wayne. »

Sans doute que certaines comparaisons n’étaient pas très percutantes, c’était même un faite, mais on faisait comme on pouvait, question d’imager ou de trouver des points positifs dans les choses qui se passaient autours de nous. Si on commençait à voir tout de manière buté, en faisant déjà la grise mine, cela n’ira pas non plus. Bon, bien sur on n’était pas non plus obligé de tout apprécier et encore heureux mais disons qu’on devait apprendre à tempérer, à garder l’église au milieu du village comme on dit. Il y a aussi des sujets ou il est vrai que cela ne vaut même pas la peine de débattre mais bon, on aura tenté et on n’aura pas juste regardé la personne d’un air mi-intéressé tout en répondant un son inarticulé comme un humm qui fait vite comprendre à votre vis-à-vis que ça ne l’intéressait pas plus que ça ou du moins qu’il n’a rien à dire là dessus. Bien que aucun son de cette sorte ne fut émis, Wayne avait quand même changé de sujet pour revenir à quelque chose qui les touchaient quand même de plus près vu que ça concernait leurs estomacs qui pouvaient ne sait-on jamais se réveiller. A moins que votre corps ne réclamait à boire à tout prix aussi. Visiblement après un coup d’œil à l’heure, la réponse fut négative, le chirurgien esquissa un sourire avant de reprendre la parole.

-Tu es sur ? Il ne faut pas t’en faire pour l’heure même si il serait une heure de matin, on a le droit d’avoir faim si on a pas mangé grand-chose de la journée…Non, je faisais juste un peu le rôle de l’hôte de maison.

Il sourit à nouveau à sa phrase. Bon certes c’était peut-être pas drôle mais il se comprenait c’était déjà un grand point. Finalement, il ré entend la voix d’Eva s’élever. Humm que voulez-vous dire à ça ? Merci...Toi aussi ? Bien que même si c’était la stricte et simple vérité, il y avait de moment ou ça peut être mal perçu, genre on se sent obligé de rendre la pareille. Il posa son regard vers le plafond quelques secondes avant de reprendre.

-Hum, je ne suis pas sur que mes chevilles vont tenir le coup si tu continue comme ça…

Dit-il finalement avec humour avant de replonger son regard vers le sien, toujours aussi irrésistible que vous avez bien envie de vous y noyer à nouveau.

-A quelle heure dois-tu te lever demain ?

Je n'ai pas faim, mais c'est tout de même très gentil d'avoir pris le temps de me le demander. Au moins je sais que Wayne ne me laissera jamais mourir de faim. Je pourrais être tombée amoureuse d'un méchant meurtrier qu'il m'enfermerait dans son sous-sol et qui me donnerait uniquement de l'eau et du pain sec comme nourriture. Il y a tellement d'histoires d'horreurs de séquestration que nous entendons qu'il faut, aujourd'hui se méfier des gens que nous fréquentons.

E V A : « Alors si jamais tes chevilles ne tiennent pas le coup, nous allons tout simplement t'amputer les jambes pour te mettre des jambes de bois à la place. »

Dis-je à la blague en regardant Wayne. Je le verrai bien comme les méchantes pirates ayant une jambe de bois, un cache-oeil et quelques dents de moins dans la bouche. C'est certain que mon cher Wayne ne serait pas aussi beau comme ça. Comme tout le monde, j'aime bien me promener dans les rues à côtés d'un super canon qui fait virer toutes les têtes sur son passage.

E V A : « À 7h, car je dois aller reconduire Zachary à l'école. Toi? »

Un compliment de temps en temps, c’était certain que cela faisait plaisir et du bien au moral en soit. Question de ne pas passer le plus clair de son temps à attendre toute la liste de choses négatives qu’on pouvait vous sortir ou ne vous balancer que vos erreurs. On en apprenait certes mais ce n’était pas très agréable de les avoir toujours dans la figure. Néanmoins trop de compliment peut être tout aussi louche, par exemple si un enfant n’arrêtait pas alors que ce n’était pas son habitude, là seule question qui nous vient à l’esprit c’était qu’est ce qu’il voulait ? Oui ça fait clicher mais c’était verdict. Enfin quoiqu’il en soit, le médecin ne risquait pas vraiment de se prendre la grosse tête mais si il n’avait pas put s’empêcher de dire une expression qui signifiait la même chose bien que touchant une autre partie de votre corps nettement plus proche du sol. Il esquissa un sourire mais à choisir, il préférait garder ces chevilles.

-Je crois qu’elles pourront tenir le choc, parce que des jambes de bois, ce n’est pas très discret. Et puis quitte à faire pirate, je préférerais encore savoir monter dans les cordages.

Il esquissa un sourire. Enfin cela servait à de nombreuses personnes, enfin maintenant c’était un peu plus sophistiqué que cela mais il fallait leur reconnaitre leurs utilités quand on en avait réellement besoin. Passons. Finalement, la conversation entre nos deux protagonistes retourna vers le réveille du lendemain. Il valait mieux savoir que de faire un réveille en sursaut ou de devoir courir pour ne pas arriver en retard.

-C’est du douze - minuit, demain donc j’ai tout mon temps…Mais je te réveillerais si tu veux ?

Il esquissa un doux sourire. De toute façon, il doutait grandement dormir aussi tard de toute façon. Quand on avait des habitudes, elles étaient souvent tenaces.

Midi à minuit? Douze heures?! Je ne sais pas comme Wayne fait pour travailler des douze heures en ligne, mais il aime son métier, alors ça doit être moins long. Puis les urgences ne veulent pas dérougir. Je suppose qu'il n'a pas réellement le temps de se tourner les pouces à se demander ce qu'il pourrait bien faire. Travailler dans le domaine de la santé demande beaucoup de disponibilité et de flexibilité. Il y a de plus en plus de personne malade, de plus en plus de personnes âgées et il y a beaucoup moins de gens pour s'occuper d'eux. On manque d'infirmières et de médecins, alors les infirmières et les médecins doivent souvent faire du temps supplémentaire.

E V A : « Tu serais vraiment gentil de me réveiller si je passe littéralement à côté de mon heure. »

Je souris et je dépose un baiser sur ses lèvres avant de me coller à lui pour finalement fermer les yeux. Il faut bien que je dorme un peu, non?! Je n'ai plus l'âge de passer des nuits blanches sans parler de la superbe activité que nous venons de faire qui m'a pris quand même de l'énergie et de la forme physique.

Pirate, jambe de bois, nous faisons pour la plupart tous la liaison sans le moindre problème, certes avec un petit laps de temps différent en fonction de chacun mais en soit, on avait certains codes, certains pré-requis. Vous pensez médecin quand vous êtes à l’hôpital, vous pensez blouse blanche, si vous pensez policier, vous imaginez uniforme ou du moins l’arme et les menottes. On était quand même vachement conditionné, ce qui pouvait parfois nous jouer des tours. Certains ustensiles reliés à un métier ne voulaient pas forcément dire que la personne qui l’avait avait autorité dans ce domaine mais il était plus facile de le laisser croire aux gens. Enfin au fond, il ne sait même pas pourquoi il pensait cela ?! Que soit, il balaya ces pensées pour écouter la réponse qui lui revenu aux oreilles. Disons qu’il n’avait pas de réveille, enfin si mais certainement pas mis à la bonne heure pour se réveiller donc il l’avait tout simplement éteint pour aujourd’hui. Donc à moins d’une bonne horloge interne, c’était vrai qu’on avait des chances de passer à côté. Il esquissa un sourire amusé.

-Je t’imaginais assez mal en marmotte, tu sais ? Mais je te réveillerais, par contre j’ignore le temps qu’il te faut le matin en comptant que tu parts à 7 heures, alors peut-être que si tu me disais l’heure à laquelle tu veux te réveiller, cela m’évitera de te priver d’autres heures de sommeil ?

Son sourire était joueur. Il s’était recalée finalement dans on lit et avait rattrapé les couvertures pour les remettre au-dessus d’eux. Il repassa une main sur sa joue avant de glisser vers ces mèches blondes qui lui entouraient son visage.

-Bonne nuit Eva…

Comme je ne suis pas chez moi, ça ne va pas me prendre une éternité me préparer. Un coup de brosse dans les cheveux et le tour sera jouer. J’irai reconduite mon fiston à l’école et après j’irai directement chez moi pour pouvoir faire ma toilette. Je serai donc à l’heure pour mon rendez-vous de l’après-midi. Je ne serai donc pas à la course, car je déteste tellement devoir me dépêcher parce que je suis en retard. Je préfère de loin être bien en avance et avoir du temps pour me reposer que de me lever trop tard. La ponctualité est quelque chose de très important chez moi. Je déteste attendre les autres, alors je ne veux pas les faire attendre à mon tour.

E V A : « Je dois me lever à 7 h parce que le petit doit être à l'école pour 8 h 15. Je vais donc partir d'ici vers 7 h 45 au cas où je me retrouverais dans un bouchon de circulation. »

Wayne vient couvrir nos corps à mon plus grand plaisir. Je le regarde dans les yeux tout en sentant un frisson traverser mon corps lorsque sa main vient replacer mes cheveux.

E V A : « Bonne nuit à toi aussi Wayne. »

C'est alors que je ferme les yeux pour une bonne nuit de sommeil plutôt bien méritée.

Tout le monde au réveille agissait un peu différemment. Certain, ils leurs fallaient une petite demi-heure à végéter dans leur lit avant de se lever, ceux là il ne savait pas comment ils faisaient pour ne pas se rendormir mais que soit. D’autre qui se levait paf dès que le réveille sonnait mais prenait une heure à s’apprêter, s’habiller, déjeuner, là non plus il avait du mal à l’anticiper mentalement mais c’était peut-être aussi parce qu’on ne leur laissait pas trente-six heures pour s’apprêter par le passé. C’était même sans doute ça. Le plus souvent, il se levait directement et il ne lui fallait pas très longtemps non plus pour être opérationnelle à 100 pourcent. Un bon café bien noir faisait le plus souvent l’affaire pour débrumer son cerveau endormis. C’était pourquoi il avait posé cette question. Bousculer les habitudes matinales peut avoir un impact important sur votre humeur, il en savait quelque chose. Mais visiblement, il avait mal comprit parce que c’était 7 heures, effectivement il se disait bien que les écoles pouvaient pas commencer leurs cours si tôt, cela serait encore plus horrible pour les enfants. Il l’écouta.

-Hum 45 minutes, c’est honorable, j’ai déjà entendu des personnes qui mettaient plus de temps que cela…

Il lui sourit à nouveau un peu provocant, on l’accorde. Puis finalement, Wayne s’installa à son tour pour profiter d’un peu de repos. Avant bien sur de lui dire bonne nuit. Le chirurgien ne s’endormit pas tout de suite, il écouta finalement la respiration d’Eva se calmer puis devenir plus lente, aucun doute elle dormait. Il esquissa un fin sourire sous ses lèvres. Sans bouger très fort, il changea un brin de position et finit par s’endormir. La nuit passa dans un calme olympien. Puis vers 6h35, le médecin émergea de son sommeil. La lumière ne passait toujours pas dehors et dans la maison tout était toujours aussi calme. Il reposa son regard vers la jeune femme blonde avec un léger sourire avant de bouger le plus doucement possible pour chercher l’heure du regard et finalement reposer sa tête contre l’oreiller et de s’étirer un rien.

Je devais être bien fatiguée puisque je n'ai pas mis énormément de temps avant de fermer les yeux. Une bonne nuit pour rattraper l'énergie que j'ai perdu au courant de la journée ne peut pas faire de tord. Ça ne parait peut-être pas comme ça, mais je trouve très épuisant de travailler le jour et de m'occuper de mon fils le soir, sans parler du fait que Wayne m'a offert, ce soir, un moment très intime. Être mère est un emploi à temps plein quand nous y pensons comme il faut, mais je n'échangerais pas mon fils pour rien au monde parce qu'il est unique.

Le lendemain matin, un peu avant 7h, j'ouvre les yeux tranquillement. Ce matin, en ce moment même, je resterais bien dans le lit à regarder le plafond, mais malheureusement j'ai des engagements, je vais donc profiter des quelques petites minutes qui me restent avant d'aller réveiller mon grand garçon.

Étant dos à Wayne, je me tourne doucement vers lui pour pouvoir l'observer. Il est déjà réveillé, j'espère que je n'ai pas réveillé parce que je bouge parfois trop lorsque je dors. Je me contente de lui faire un bien beau sourire.

E V A : « Tu vois, je n'ai pas besoin d'un cadran, je me réveille toujours par moi-même. »

Ah la nuit, seul moment où on pouvait relâcher à peu près tout ce qui nous pesait sur les épaules, laissé dériver votre esprit totalement hors contrôle dans des rêves parfois étranges. Moment ou on pouvait se reposer et récupérer d’une journée bien trop longue, surtout moment on ou ne devait plus prendre attention à rien et juste laisser couler. Après tout il valait mieux apprécier car on passait quand même une bonne partie de notre vie à dormir. Cependant, la douce quiétude de son monde intérieur ne pouvait pas durer éternellement, alors il fallait bien se réveiller. De manière naturelle, un peu comme si votre horloge interne était préréglée vous vous levez à une heure plus ou moins habituelle ou peu avant celle-ci. Cela avait été le cas du médecin, qui par acquis de conscience avait quand même vérifiez l’heure. Bien que ce ne fût pas dans sa grande habitude de rester éveillé de long moment, il ne comptait pas non plus se lever pour ne pas réveiller Eva. Pas qu’il ne savait pas se lever sans bruit, ça Wayne en avait l’habitude mais faire couler une douche ce n’était pas très silencieux par contre. Alors, il avait décidé d’attendre, fermant les yeux quelques secondes encore comme pour retarder le moment ou tout allait devoir se remettre en route. Néanmoins, en sentant bouger à côté de lui, il rouvrit son regard et tourna la tête dans sa direction. Il sourit bien volontiers à la réplique.

-Très bonne horloge interne effectivement…Tu as bien dormis ?

On pouvait toujours se le quémander parce qu’après tout quand on n’était pas chez soi et bien sur ce n’était pas pareil. Déjà la dureté du matelas différait, l’éclairage ou non de la chambre, le bruit de la chaussée à côté. Enfin plein de facteurs pouvaient rentrer en compte pour qui avait sommeil léger.

-Je trouve ça très joli la marque de coussin…

Dit-il en souriant de plus belle, tout en se mettant sur le côté.

C’est certain que ce n’est pas comme chez moi, à la maison, dans mon lit, mais quand même ce n’était pas trop éprouvant comme nuit. J’étais tout de même fatiguée, alors j’ai trouvé sommeil relativement assez vite. Au pire, si je suis fatiguée, bien je me reprendrai la nuit prochaine, non?! Des nuits avec peu de sommeil, j’en ai énormément connues, donc ce n’est pas une raison pour trop s’en faire.

E V A : « Oui, ce fut une assez bonne nuit et toi? »

Par politesse, je n’ai pas le choix de faire autrement que de lui renvoyer la question. Je veux bien croire qu’il est dans son propre lit, mais si ça fait une éternité qu’il n’a pas eu de femme dans son lit, peut-être qu’il a un peu moins bien dormi, qui sait?! Bref, à la deuxième chose qu’il me dit je ne comprends pas trop bien ce qu’il veut dire. Ce n’est qu’après un petit moment que je réalise que j’ai peut-être une marque au visage.

E V A : « J’ai une marque au visage? »

Si c'est bien le cas, je dois être d'une beauté resplendissante. Une chance que ce n'est pas une marche de crayon. Parfois, je me suis déjà endormie avec un feutre noir dans les mains. Heureusement, je ne me suis jamais tâchée.

En se réveillant le matin, nous n’avions pas forcément des illuminations ou des choses vraiment frappantes à révéler, pour cela souvent il fallait attendre quelques minutes, un café ou de déjeuner cela dépendait des personnes. Alors le médecin avait commencé avec la seule chose un peu bateau et surtout un peu pertinente à poser vu qu’on était au matin. Bon en soit, si la réponse qui arrivera serait négative, il n’y avait quand même pas grand-chose à y faire à part attendre que la journée se déroule et récupérer chez soit, plus tard. Mieux valait sans doute éviter de dormir au bureau. Bon oui, il le faisait mais ce n’était pas pareil, vu les gardes, ils n’avaient pas trop le choix à moins de rester éveillé pendant plus de 12 heures, cela n’était généralement pas un problème mais être assez alerte et aptes à effectuer des choses délicates c’était là que cela clochait. Enfin, il ne put heureusement pas tergiverser plus longtemps parce que la belle blonde finit par desserrer les lèvres pour lui répondre par la positive. Wayne finit par esquisser un sourire avant de reprendre la parole.

-J’ai très bien dormis également.

Surtout que c’était sans passer la moitié de son temps à bouger, ni se retourner et encore se retourner. Tant mieux en soit justement qu’il n’avait pas ou très peu fait de mouvement. On appréciait rarement si on vous fonçait un peu dessus en plein milieux de la nuit et que cela en plus vous réveillait. Passons. A peine mit sur le côté, un sourire s’étira de plus belles sur ses lèvres pour lui faire remarquer la légère marque qu’avait imprimé soit le coussin, soit la couverture cela dépendait de comment elle avait dormis, sur sa joue. Elle en paraissait étonnée. Il redessina celle là en glissant sa main doucement sur celle-ci avant de lui expliquer.

-La marque de l’oreiller ou peut-être de la couverture, ne t’inquiète pas dans quelques minutes cela ne se verra même plus. Cela ne t’ait jamais arrivée ?

Celle là, il n’y croirait pas en tout cas. De plus en soit, on ne le choisissait pas non plus, forte heureusement cela ne restait pas longtemps.

-Je vais allez voir ce qui me reste dans mon armoire pour manger le temps que tu le réveille si tu veux ?

Lui n’était quand même pas pressé ce matin.