Ce midi, Eva est allée manger avec Wayne et ils ont discuté rapidement de leur relation. Eva n'est pas folle, elle a bien remarqué que leur relation est des plus étranges. C'est difficile entre eux, comme s'ils seraient juste des amis. Eva ne comprend pas ce qui se passe pour que tout se passe de cette manière.

Ce soir, elle se trouve chez Wayne en soirée. Elle ne voulait pas emmener son fils, mais comme elle avait personne pour le garder, elle l'a emmené. Le petit est couché et dort dans l'une des pièces de la maison. Maintenant que le petit est bien endormi, elle est au salon avec Wayne.

Debout devant l'une des fenêtres au salon, elle regarde à l'extérieur un bon long moment avant de tourne doucement la tête sur le côté pour pouvoir voir Wayne. Elle sourit et lui tend la main doucement pour qu'il approche d'elle un peu.

E V A : « Allez, approche. »

Elle pense qu'il est grand temps qu'ils parlent en ce moment. Ils sont seuls, le petit dort et personne ne peut les entendre, alors c'est le moment ou jamais de discuter. Elle ne pense pas que remettre la conversation à plus trad soit une bonne chose.

Les journées passent, avec elle toujours leurs lots de nouveautés qu’elles soient bonnes ou mauvaise d’ailleurs. On ne choisit pas, on subit. Cependant, malgré la manière de l’exprimer assez pessimiste voir défaitiste, cela n’était pas à penser de manière aussi grave. Rien n’était perdu et tout pouvait s’arranger si on daignait y prêter un peu d’attention. Le lot du jour, peut-être de remarqué que la relation entre le chirurgien et la légiste n’allait pas aussi bien qu’on se l’imaginait. Ce fut, le sujet du midi avant que chacun de nos compères retournent vaguer à leurs occupations journalières. Néanmoins, il était vrai que c’était inutile d’utiliser la politique de l’autruche et de ne pas voir la vérité en face. Soulever un problème n’était jamais des plus drôles mais si on n’ouvrait jamais la discussion rien ne pouvait s’améliorer n’est ce pas. C’était ce que c’était dit le médecin dans l’après-midi en retournant travailler. Parce que ce n’était sans doute qu’un début leurs court échange et tôt ou tard il, il y aura une suite à cela..Quoi qu’il en soit, il relégua cela dans une partie de son cerveau parce que ce n’était pas les meilleurs choses à vous tourner et retournez en tête quand vous devez rester concentrer avec vigilance constance. Enfin, comme les heures ne s’arrêtent jamais la soirée arriva très vite.

Quoi qu’on pouvait en penser ou en dire, et ce même si on avait l’habitude d’agir seul ou de l’être bien qu’entourer. Non ce n’était pas tellement paradoxal si on le prend dans le sens de ne pas parler et de faire sa tache presque dans le silence. Ce soir, le silence n’aurait de toute façon pas la place chez lui, vu qu’il n’était pas tout seul, non je ne parlais pas de la télé allumée sur les informations mais bien de la présence d’Eva et de son fils. Bien qu’il n’était pas chez lui, on entendait par la qu’il était toujours plus facile de s’endormir dans son lit qu’autre part, quand venu l’heure pour lui de sombrer dans les bras de Morphée, autant dire qu’il ne traina pas. Ce qui les laissait tout les deux. La belle femme regardait attentivement par la fenêtre comme si il s’y déroulait quelque chose d’important et Wayne la regardait faire tout simplement. Elle semblait perdue dans ses pensées, chose qui pourtant s’infirma parce qu’elle tourna la tête dans sa direction. Voyant le geste d’invitation, il lui reprit la main avant de revenir à son hauteur bien qu’il la relâcha tout aussi vite parce qu’il se repositionna derrière elle. Enlace sa taille, le chirurgien posa sa tête, ou plutôt son menton, vers son épaule droite avant de reprendre d’une voix un peu plus douce, inutile de crier il est juste à côté de son oreille.

-Tu as l’air vraiment pensive, Eva…Je doute que se soit pour la vue imprenable sur la maison d’en face.

Il esquissa un sourire finalement avant d’attendre tout simplement la réponse ou la question qui arrivera. Vaut mieux que ça sorte un jour après tout. Il regarda un instant par sa fenêtre ou la pénombre du jour déclinant prenait place avant de reporter son attention vers la légiste du Ncis.

Pourquoi laisser trainer quelque chose que nous pourrions régler maintenant? Eva fait de son mieux pour avancer et pour donner à son fils le meilleur qu'il puisse exister sur terre. Elle ne le bombarde pas de cadeaux, elle lui donne de l'amour et beaucoup d'attention. Elle veut donner à Zachary les meilleures valeurs qui existent. Eva est une femme avec beaucoup de craintes, beaucoup de peurs, mais elle ne laisse rien transparaitre. Du moins, elle ne laisse rien transparaitre devant Zachary qui est beaucoup trop sensible.

Souriant lorsque Wayne lui prend la main, elle reste un peu surprise quand il lui lâche. Rapidement, elle se sent bien lorsqu'il vient l'entourer de ses bras. Un peu de chaleur, un peu de réconfort ce n'est pas quelque chose de mal même que ça lui fait un bien immense.

Délicatement, elle vient déposer ses mains sur les siennes et regarde toujours à l'extérieur. Elle ne peut rien cacher à Wayne, car monsieur voit tout tout tout. À moins que ce soit Eva qui soit très mauvaise actrice. Peu importe ce n'est pas important pour le moment. Il y a des choses plus importantes à régler.

E V A : « Je pense uniquement à ce que nous nous sommes dit ce midi. Je crois que nous devons sincèrement en parler pour savoir où nous en sommes. J'aimerais ça que tu me dises sincèrement ce que toi tu penses de notre relation. »

Il arrivait souvent que des choses nous tracassaient, nous passais dans l’esprit et que tant que ces choses-là ne seront pas réglés, on ne retrouverait pas le calme olympien. Parfois c’était des choses ridicules, admettons que vous cherchez le nom d’un acteur de série et qu’il ne vous revient pas, cela pouvait durer des heures avant que le flash n’apparaissent et on ne prenait plus attention à rien d’autre que de creuser dans sa mémoire pour obtenir ce nom fuyard. Seulement, ici le début n’était pas aussi futile et insignifiant qu’un petit détail que vous trouverez sur internet facilement si vous en preniez le temps. Pour le cas de nos deux protagonistes, la réponse n’était marquée nulle part, mais une partie était détenue par l’un et l’autre par le second. Il fallait juste les reprendre toute les deux. Peut-être était ce à cela que la jeune femme pensait mais pour l’instant, elle gardait le silence et observait scrupuleusement par la fenêtre. Après sa demande, Wayne se rapprocha d’elle avant de l’enlacer. Il reprit la parole doucement avant de regarder quelque instant par la fenêtre de sa maison vu que c’était ce qu’il y avait juste en face.

Il esquissa un sourire en la sentant faire avant de l’écouter reprendre sur la parole. De toute évidence le sujet de conversation ne devait pas en paraitre étonnant vu que ça avait été mis sur le tapis et écourté par faute de temps. Hors maintenant, ils l’avaient le temps. On y allait de toute évidence pas par quatre chemin, se fut à son tour de plonger son regard dehors un instant, de toute façon ce ne sont pas franchement des choses que l’on sortait sans réfléchir un strict minimum. Finalement après quelques petites secondes, il daigna enfin reprendre la parole.

-Ce que j’en pense ?...Je pense qu’il y a quelque chose que cela n’est pas basé que sur du rêve, mais que l’on sait peut-être mal prit, je ne sais pas…

Il se décala finalement avant d’aller se poser dos contre le mur juste à côté de la fenêtre. De là, il releva son regard dans les tons bruns vers celui d’Eva. Avant de relancer la même question, après tout si on commençait par tenter de voir le point de départ, il fallait bien les deux points de vue, même si il en avait eu un aperçu ce midi.

-Et toi Eva ?

Reprit-il toujours sur un ton assez bas.

Eva ne pensait pas que cela existe, mais ils se seraient mal pris dès le début de leur relation. Comment doivent-ils s'y prendre? Il n'y a pas un endroit où il est marqué la manière de faire. Habituellement, tout se fait naturellement, mais cette fois-ci, il semblerait que ça ne soit pas si naturel entre eux. Est-ce Eva qui a eu peur d'être heureuse ou encore a-t-elle peur tout simplement d'être infidèle à Simon même si celui-ci est décédé depuis un bon moment déjà? Pourquoi est-ce si compliqué de continuer à vivre après la mort d'un être cher? Eva est conscient qu'elle n'aide pas à sa cause en ayant gardé les choses de Simon. Un gros ménage, un déménagement, voilà ce qu'elle aurait peut-être besoin pour tenter d'oublier le père de son fils, son mari. Le problème reste qu'elle est convaincue qu'un jour Simon va revenir.

Regardant toujours à l'extérieur, elle écoute ce que Wayne a à dire sur la situation. En le sentant se décoller, elle tourne doucement la tête pour pouvoir le regarder droit dans les yeux. Ce que elle en pense?

E V A : « Il y a une chose dont je suis certaine c'est que je t'aime. Je t'aime parce qu'avec toi, je sais que je peux être moi-même sans être obligée de me soucier de ce que tu peux penser de moi. Maintenant est-ce de l'amour ou de l'amitié? J'aime te sentir près de moi, j'aime sentir mes mains sur mon corps, j'aime la douceur que tu m'offres, j'aime le fait de te voir relativement proche avec Zachary. Est-ce que tu es conscient du bien que tu lui offres quand tu joues quelques minutes avec lui? À toutes les fois où tu prends quelques minutes pour jouer avec lui, il m'en parle constamment avant d'aller se coucher. Je sais que ça lui fait du bien de pouvoir être proche de temps en temps d'un homme. Maintenant pour en revenir à ta question, j'aime notre relation, mais je ne veux pas que nous soyons bloqués ou encore mal à l'aise avec certaines choses. »

Toute équation à une solution, enfin presque mais bon détail. On va dire qu’il y avait toujours par de nombreux calculs complexes, possibilité d’arriver à une réponse même si elle était approchée. Hors c’était ce qu’ils essayaient de faire dans une toute autre mesure et sans aucun rapport mathématique. Enfin qui sait les fana pourrait peut-être mettre ça en équation mais il n’avait aucune envie de s’y casser la tête, donc euh passons ce point de comparaison. Bon il était vrai que mal s’y prendre en soit c’était un peu bateau. Mais allez essayez de formuler des mots sur des choses qu’on ne pouvait pas vraiment citer comme tangible. Tout de suite, ça devient un peu plus compliqué. En soit tout l’était, déjà leurs vies n’était pas réellement ce qui s’appelait facile, ni sans soucis, bien au contraire, il y en avait sans doute un lot. Quoi qu’on en dise, quoi qu’on en pense, ce n’était pas parce qu’on tournait la page ou qu’on essayait, qu’on oubliait le chapitre précédent. Cela devait jouer sans doute aussi. Enfin en même temps ça pouvait être tellement de chose. Il s’était remis contre son chambrant près de la fenêtre tout en attendant sa réponse, son point de vue.

Il écoutait en silence tout d’abord. Cela lui donnait déjà pas mal de piste de réflexion. Là, il avait un peu de mal, qu’était-ce ce qu’on remettait en cause finalement ? Leurs relations ou un malaise ? Enfin l’un peu en entrainer l’autre c’était certain. Il se décala finalement lentement avant de se diriger vers le canapé qui se situait dans le salon face à la fenêtre. Il s’assit sur un côté avant de reposer une main à côté de lui en reposant son regard vers la belle blonde.

-Asseyons nous ce n’est pas payant après tout…Passer du temps avec toi, c’est comme une bulle d’air dans la journée, j’apprécie ces moments quels qu’ils soient et j’adore Zachary, je suis ravi si en plus cela lui fait plaisir. Mais pour en revenir à nous, je ne sais pas quoi dire. Mal être malaises, autant en parler non ? Rien n’a été facile c’est vrai, on s’est peut-être trouvé mais en était-on prêt ?

Il retourna ses prunelles vers celle de Eva.

Je regarde à l'extérieur quand je sens Wayne se décoller, s'éloigner de moi. Un petit tapement sur le canapé, je me tourne et je vais le rejoindre. Est-ce que nous étions prêts? Étions-nous prêts à s'engager dans une relation? Est-ce qu'il y a une manière ou un guide pour savoir si nous sommes prêts à passer à autres choses? Je pensais être prête, car ça fait quelques années et je dois absolument faire mon deuil. Mon deuil est-il fait? Oui, enfaite je pense qu'il est fait. Je ferme les yeux doucement et je regarde le sol avant de tourner mon regard vers Wayne.

E V A : « Oui, j'en suis certaine, j'en suis convaincue. Le problème reste que je n'ose pas trop avancer vers toi parce que je te sens parfois solitaire, distant. Comme je t'ai dit ce midi, c'est peut-être moi le problème. Je cherche trop à retrouver la douceur de Simon, je cherche trop à retrouver Simon en toi. Ce n'est pas correct ce que je fais parce que tu es un homme super, un homme parfait. »

Je lui prends doucement la main et après un court instant de silence où il se passe toutes sortes de choses dans ma tête, je relève la tête vers Wayne pour croiser, une fois de plus, son regard.

E V A : « Je t'aime Wayne. Je ne veux pas te perdre. J'ai envie de construire quelque chose avec toi, de faire un bout de chemin avec toi. »

Entre devoir discuter debout ou le faire assit, après tout on pouvait quand même bien s’assoir surtout si on ne savait pas vraiment vers quelle pente tout ça allait nous emmenez, ni combien de temps cela pouvait durer. De plus, la pénombre se faisait remplacer par la nuit et la vue de dehors en était un peu assombrie et limitée, l’intérieur était donc un peu plus lumineux également. C’était pourquoi, Wayne était repartit vers son canapé tout en répondant à la question de Eva, il lui dit quand même de venir prendre place à côté de lui. Étaient-ils prêt ? Peut-être voir sans doute, si cela ne ferait que quelques mois, la réponse serait plus simple et ça serait un non tout simplement même si on ne se l’admettrait pas, mais le temps continuait de passer et on avait ainsi tout le loisir de réaliser cette vérité, que cela ne servait à rien de regarder tout le temps en arrière. Bien sur c’était facile à dire, un peu plus difficile à faire. En soit, il gardait le silence un moment avant de recroiser son regard quand sa douce voix se fit à nouveau percevoir à son ouïe. Il esquissa un pâle sourire et porta son regard quelques secondes vers la fenêtre au loin avant de ramener son regard vers Eva pour reprendre la parole et répondre.

-Qu’ais-je fais pour que tu penses cela Eva ? Néanmoins, tu as raisons il y a encore des moments ou je préfère remettre des barrières, restez peut-être un peu seul mais ce n’est pas contre toi…Ce n’est la faute de personne d’ailleurs, sauf peut-être la mienne. C’est mon moyen de faire soupape même si ce n’est pas la meilleure manière de faire. Je ne t’en veux pas non plus de faire ça, mais je ne suis pas Simon, je ne réagis certainement pas non plus de la même manière, mais ça passera…Je ne veux pas prendre sa place, tu sais…

Enfin soyons plus explicite dans la dernière phrase, ce qu’il voulait dire par là, c’était qu’il ne voulait pas non plus évincer son souvenir ou tout ce qu’elle avait vécu avec lui. Il ne voulait pas non plus qu’elle croit qu’il tient à le remplacer vis-à-vis de Zachary, il a son père. Enfin vous voyez ? Bah euh si ce n’était pas le cas, lui il se comprenait c’était déjà un grand point. Elle reprit la parole, il soutient son regard, il esquissa un nouveau sourire aux coins de ses lèvres avant de revenir vers elle et de capturer les siennes avec douceur. Par la suite, il se dirigea vers son oreille pour dire d’une voix basse.

-Je t’aime Eva, de ça n’en doute pas…peut-importe ce qu’il y aura entre nous, on s’habituera aux réactions ou aux attente de l’autre. Cela ne se fait pas en un jour mais on a le temps non ?

Il recula finalement sa tête pour reporter son regard vers elle.

Wayne est un homme extraordinaire, mais je ne pense pas qu'il pourrait remplacer Simon. Peu importe, je ne dois pas penser au passé, car vivre dans le passé n'est pas toujours la meilleure des idées. Wayne va se tanner et finir par me quitter. Je ne veux pas perdre Wayne parce que je reste accrochée à mon mari, au père de mon fils. Je ne suis pas la seule à avoir perdu un être cher et pourtant j'agis comme si ce serait la fin du monde. Je dois me calmer et me changer les idées, car malgré tout la vie continue.

E V A : « Tu as le droit de réagir comme tu le souhaites. Moi, je t'aime pour ce que tu es Wayne, je t'aimes pour l'homme que tu es, je t'aime tout simplement parce que tu es parfait avec moi. Le fait de savoir que je ne suis pas en cause dans ton attitude me fait énormément plaisir. »

Je suis une femme et comme toutes les femmes, j'ai constamment besoin de savoir si on m'aime ou non. Pourquoi est-ce que la femme est comme ça? Je ne le sais pas. Peu importe, je regarde Wayne qui m'embrasse. Finalement j'entends doucement sa voix à mon oreille. Je ferme les yeux quelques secondes pour l'écouter avec attention.

E V A : « Oui, laissons-nous du temps. Tu as raison, nous allons nous habituer à nos réactions. Je suis probablement trop vite et je l'admets. J'ai toujours été rapide, j'ai toujours tout voulu comprendre d'un seul coup. Aujourd'hui, il faut que je laisse le temps avancer, le temps faire les choses. »

Je tourne la tête vers Wayne qui me regarde. Tournant mon corps vers lui, je me lève et je viens passer mes bras autour de son cou pour m'asseoir sur ses cuisses. Mon regarde plongé au sien, je lui caresse la nuque avec ma main droite. Sans dire un seul mot, je viens l'embrasser comme je n'ai jamais osé le faire auparavant.

L’être humain était quelque chose de complexe, ce n’était pas en connaissant un représentant de l’espèce que vous les connaitrez tous. Parce que tout le monde était différent, avec sa manière de penser, sa manière de réagir qui peut différer voir carrément trancher avec celle des autres. C’était dans des cas pareils, qu’il admirait quand même les psys de devoir faire face à des tonnes de mode de fonctionnement qu’ils devaient comprendre pour pouvoir les aider. Enfin là n’était pas la question, c’était juste une manière de faire, une habitude qu’on prenait de manière volontaire ou non. Parce qu’il y avait toujours des moments ou vous savez que ça n’allait pas pouvoir continuer identiquement tout en allez bien. C’est à ce moment que vous avez besoin de relâcher la pression. Certain le faisait en faisant un jogging, de la box, de la marche, en jouant, lui il se refermait comme une huitre. C’était pour le moins original mais il pouvait comprendre que c’était un brin déstabilisant à voir pour les autres. Bien sur que non ce n’était pas de sa faute, il avait toujours été comme ça, bon sans doute un peu plus depuis la mort d’Elena, mais à force c’était rentré dans son caractère. Il reprit.

-Dans ces cas là, je t’assure que tu n’y es pour rien Eva…C’est juste que c’est toi qui le remarque vu que c’est toi qui me voit après ces heures de boulots. Je suis navré que tu t’en aille sentit blessée ou que quelque chose n’allait pas. Si il y avait vraiment un problème, je t’en parlerais d’accord ?

Il esquissa un charmant petit sourire en coin avant de gouter à nouveau à ses lèvres d’une douceur incomparable avant de reprendre la parole en s’approchant de son oreille, d’elle tout simplement. Son sourire s’agrandit alors qu’il recroisa son regard à entendre ces propos.

-Comme le dit un proverbe, il est plus facile de connaitre dix pays qu’un seul homme, la patience est donc demandée sur ce point…Mais est-ce que tu y arriveras ?

Cette fois il le dit avec un sourire dans la voix. Il la voit se relever sans bouger, sauf quand elle revient vers lui, il répond à son baiser incandescent alors qu’il remontait une main dans son dos la maintenant un peu plus contre lui par ce geste. De l’autre il faisait des sortes de dessin sans signification dans le bas de son dos.

Vais-je y arriver? Il s'agit d'une très bonne question à poser. On m'a toujours dit que lorsque l'on veut, on peut. Si j'ai le courage, la patience et l'envie d'y arriver, je vais y arriver et ce très facilement. Il faut mettre des efforts pour y arriver. Ce n'est pas toujours facile, mais il ne faut pas se décourager, il faut toujours regarder en avant et ne pas regarder à l'arrière. Je sais que je peux y arriver. Je ne sais pas en combien de temps, mais je peux. Être positive est l'une de mes philosophie dans la vie.

Collée un peu plus à Wayne, je le regarde droit dans les yeux en le laissant me caresser le bas du dos. Je ne pensais pas dire cela, mais ça fait du bien un peu de tendresse, un peu de douceur en ce moment. C'est ce qui manquait à notre relation de la chaleur humaine.

E V A : « Je vais tout faire pour y arriver. Tu verras, tu ne seras pas déçu. Je peux y arriver et je vais y arriver. Je ne sais pas quand, comment ou dans combien de temps, mais je vais y parvenir. »

Laissant ma main droite sur sa nuque, je laisse ma main gauche venir lui caresser le torse. En plongeant mon regard au sien, je veux qu'il prenne conscience que ce que j'ai dit est vrai et que ce n'est pas une simple parole en l'air.

Il y a mille et une façons de dire une phrase, d’ailleurs cela pouvait faire varier la compréhension et la réaction de votre interlocuteur. Vous pouvez y donner une intonation allant du grand sourire dans la voix à de la pur menace, ça vous laissait un joli petit panel pour jouer et faire sentir votre point de vue. Ici Wayne l’avait dit avec un sorte de sourire dans la voix, parce qu’il ne voulait pas qu’elle le prenne mal, c’était juste une petite manière de l’ennuyer gentiment, de la chambrer sans trop en faire non plus, le tout sous la forme d’une question dont la réponse pouvait toujours être intéressante à entendre. Il reposa ses yeux vers elle ou du moins son visage bien que son regard fait quelques fois la navette entre ses yeux et ses lèvres. Cela se stabilisa quand elle reprit la parole vu qu’il releva son regard pour soutenir le sien, toujours cette ébauche de sourire accroché aux lèvres. Celui-ci s’agrandit quand il l’entendit, il n’avait pas le moindre doute, après tout quand on veut, on peut non ?! Pas en un jour, on ne changeait pas en claquant des doigts et puis c’était aussi par son caractère qu’il l’aimait donc peut importait finalement. En douceur, il reposa ses mains contre ses jouent avant de revenir contre ses lèvres et de répondre ensuite une main glissant le long de son bras et l’autre revenue dans son dos.

-Je sais que tu y parviendras Eva, je n’en ai aucun doute et même si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave, parce que c’est toi tout simplement et que c’est toi dans ton entièreté que j’aime.

Si on devait en allez jusqu’à modifier complètement une personne pour que ça rentre dans notre moule, dans ce cas ce n’était pas réellement sympathique non plus, ni même bien. Sa main droite s’était reposée sur sa cuisse et de l’autre il lui remit une mèche rebelle derrière l’oreille.

-Plus d’autre point à relever ?

Tant cas faire, autant tout faire d’un coup, comme ça c’était derrière et on avançait.

Pour la femme que je suis, ça me fait extrêmement plaisir de savoir qu'il m'aime pour ce que je suis. Je sais que je suis compliquée, mais j'ai besoin de savoir si on m'aime ou non. Je ne veux pas vivre une relation si l'autre personne impliquée dans cette histoire n'a pas les mêmes sentiments ou encore les mêmes désirs que moi. Je ne demande pas qu'on se marie, je ne demande pas d'avoir un enfant de lui, juste qu'il m'aime comme je l'aime. Je sais que je suis encore jeune, mais je ne ressens plus le besoin de me marier ou d'avoir d'autres enfants. Je me suis mariée une fois, c'est assez. J'ai un fils et c'est assez, car je ne veux pas faire comme ces femmes qui ont trois ou quatre enfants avec deux ou trois hommes différents. Malgré tout je sais qu'un accident peut facilement arriver, mais comme notre relation n'est pas encore physique, alors je n'ai certainement pas à craindre.

Plongeant mon regard au sien, je souris à son doux geste délicat. Il sait comment faire craquer les femmes cet homme. Je suis chanceuse quand même de l'avoir rien que pour moi. Il dégage cette douceur qui se fait de plus en plus rare de nos jours.

E V A : « Non, plus rien, mais je te promets que la prochaine fois je ne vais pas attendre avant de te faire part de mes tracas. Je réalise la chance que j'ai de t'avoir Wayne et je me trouve vraiment chanceuse. J'échangerais ma place pour rien au monde. »

Si on croyait dès le départ que notre route était une parfaite ligne droite sans ambiguïté, on se trompait lourdement. La vraie vie ressemblait plutôt à un labyrinthe complexe ou la sortie était unique. On n’arrivait jamais à trouver le bon chemin directement même si on le voulait ou y croyait. Qui n’avait jamais hésité en regardant deux rues en sens inverses ou en se disant l’éclair au chocolat ou la tartelette aux fraises ? Bon d’accord, c’était un peu terre à terre mais réaliste. Pour arriver à faire quelques choses de correct il fallait se tromper. Quand cela était fait bien sur, cela fait mal, cela nous atteins d’une manière ou d’une autre mais on continuait d’avancer, on n’apprenait de nos erreurs et on évitait de les refaire par la suite. C’était grâce à cette succession qu’on pouvait avancer et se construire en sachant de nous même que certaines choses n’étaient pas une bonne idée. C’était un peu le cas, même pour les couples, vu qu’il fallait apprendre à se connaitre, à s’apprivoiser, on faisait des erreurs avec des paroles ou un comportement mais on n’avançait quand même si il y avait un peu de mise de côté de chacun des protagonistes. Avec une conversation comme ils venaient d’avoir c’était un peu ça qu’ils avaient fait. Mettre un eu d’eau dans le vin comme on dit, l’écoutant répondre, il plongea son regard dans le sien et sourit une nouvelle fois avant de reprendre la parole.

-Si tu dis avoir de la chance, je crois que j’en ai tout autant de t’avoir trouvé également. Pour ce qui était d’un quelconque échange, c’est hors de question, je te garde !

Il esquissa un sourire un peu plus grand avant de la serrer contre lui, ou du moins de refermer ses bras autours d’elle. Il tendit finalement l’oreille mais le petit garçon d’Eva semblait toujours dormir profondément.

-Je crois que je te ferais de la place au soir, parce que Zachary à l’air de plutôt bien dormir cela serait dommage de le réveiller...

E V A : « J'espère que tu ne veux pas m'échanger. Je ne sais pas combien de chameaux est-ce que les marocains donneraient contre moi. »

Dis-je uniquement pour rire un peu. Il est hors de question que je laisse Wayne pour partir avec un marocain. Je ne suis pas raciste, mais j'admets ne pas aimer les hommes arabes ou encore les personnes de couleur noire. Je ne sais pas pourquoi, mais ces hommes ne m'attirent pas. Après tout, nous ne pouvons pas aimer tout le monde. Je préfère de loin aimer un homme qui a les mêmes valeurs et la même religion que moi. Nous entendons tellement d'histoires de femmes qui épousent des arabes, qu'elles vont dans leur pays et qu'elles n'en reviennent plus puisque leur mari les emprisonne dans la maison. J'aurais bien trop peur qu'une telle chose m'arrive. Enfin je n'ai pas à y penser puisque j'aime Wayne et qu'il est comme moi.

Je tends mon oreille à mon tour pour écouter, mais il n'y a pas vraiment de bruit dans la maison. Le petit dort depuis un bon moment. Il est vrai que ça serait dommage de le réveiller. Je pourrais bien le prend dans mes bras et l'emmener jusqu'à la voiture en essayant de ne pas le réveiller.

E V A : « Puisque tu m'offres l'hospitalité, je ne vais certainement pas refuser. Ça va me faire plaisir de rester ici, avec toi, cette nuit. »

Une première nuit avec Wayne à dormir collée contre lui, il ne faut pas que je manque cela. J'attends tellement ce moment depuis un bout que je ne peux pas me sauver en prétextant que je n'ai pas de pyjama.

La plupart de notre vie était, c’était vrai, réglé par le tableau d’offre et de la demande néanmoins quand on parlait du cœur, les mêmes règles ne pouvaient pas s’appliquer. Parce que les attractions entre les gens, leurs symbioses ne pouvaient pas non plus être contrôlés ou même mathématisés. Il n’y avait que le hasard qui gèrent cela et mieux valait sans doute. Enfin tout une réflexion un peu inutile car comme il venait de le dire, le médecin ne comptait pas le moins du monde échanger Eva. Il sourit cependant bien volontiers à l’entendre dire sa phrase. Elle n’avait pas tord, si vous allez dans les petits marchés et que vous aviez une femme avec vous, ils vous le proposaient tous. On ne pouvait même pas dire si c’était réellement un compliment ou non, et puis qu’est ce que vous ferriez avec des chameaux déjà ? Ils ne passeraient pas l’aéroport, ni la douane. En sommes c’était bien inutiles. Il reprit la parole en replongeant son regard noisette dans le sien toujours un petit sourire aux lèvres de sa phrase parce que ça réflexion n’avait pas pris très longtemps, cela se comptait en fraction de seconde.

-Oh à mon avis, ils m’en donneraient pour plus d’une bonne centaine tu sais…En même temps j’ignore ce que je pourrais bien en faire de toute façon. Alors autant te garder non ?

Wayne esquissa à nouveau un sourire joueur. Puis finalement, il s’était reconcentré vers tous les mouvements ou les bruits provenant de la pièce ou Zachary s’était endormi. Même en tendant l’oreille pour écouter, il n’y avait que le silence qui planait, même pas un bruit quelconque de la maison, enfin il y avait toujours les voitures dehors qui passaient mais cela n’était pas pareil, on ne pouvait pas confondre. Du coup, il en profita pour reprendre la parole sur tout autre chose même si un lien subsidiait entre les deux.

-Je ne t’oblige pas tu sais, je te donne juste des arguments majeurs…

Bien heureuse de savoir qu'il ne m'échangera pas contre des chameaux. Il est vrai qu'en Amérique, tu n'as rien à faire avec des chameaux, à moins que tu ais dans l'intention d'ouvrir un zoo. Je souris à la réponse que Wayne me donne. Il ne peut pas me rendre plus heureuse qu'en ce moment. C'est peut-être con à dire, mais toutes les petites attentions, les petits mots qu'il peut me dire me touche profondément. Un sourire aux lèvres, je ne suis pas capable de l'enlever de mon visage.

E V A ; « Hum, je ne sais pas trop ce que tu pourrais faire avec des chameaux. Ouvrir un zoo ou peut-être les tuer pour les manger. Admettons que ce serait la fin du monde et que tu serais le seule sur la planète, tu serais quelques viandes pour pouvoir te nourrir et survivre plus longtemps. »

Mes mains sur le torse de Wayne, je rapporte mon visage vers lui. Je sais bien qu'il ne m'oblige pas. Il me fait juste comprendre que je peux rester si l'envie me prend et justement l'envie me prend. Je veux rester avec lui cette nuit. Juste dormir dans les bras d'un homme ne m'est pas arrivé depuis un bon moment déjà.

Je glisse mes mains sur son visage doux et j'approche mes lèvres des siennes pour échanger un beau et long baiser comme il ne nous arrive pas souvent de le faire.

Hum ouvrir un zoo ? Très peu pour lui, ce n’était pas qu’il n’aimait pas les animaux mais bon il soignait les gens pas les autres mammifères. Enfin parfois, il était vrai qu’on avait tout autant voir plus de sympathie pour ces petites, enfin tout était relatif bien sur, bête qu’avec des humains. Disons qu’avec eux au moins on savait à quoi s’en tenir et ça mentait avec difficulté, quoiqu’on ne comprenait pas du tout leurs langages non plus. De plus, quitte à avoir un animal de compagnie, il préférait grandement un chat qui se débrouillait tout seul, ou alors un chien mais pas franchement les nouveaux animaux domestiques. Passons ce n’était pas important. Et puis quitte à être seule au monde franchement, on s’ennuierait totalement. Toujours un sourire accroché à ses lèvres, il replongea son regard dans le sien avant de répliquer.

-A quoi cela me servirait ? Pour m’ennuyer plus longtemps encore ? On a certes un instinct de survie mais survire pour quoi dans ce cas là ? Enfin je doute que cette situation arrive maintenant de toute façon et à choisir je préférerais un animal domestique comme un chat ou chien. N’en a tu jamais voulu ?

Simple question comme une autre. Puis finalement la discussion changea du tout au tout puisse que ça quitta l’ambiance animalière pour revenir sur quelque chose de plus terre à terre disons-nous. Bien que ce soit le silence qui lui répondit, l’action qui l’accompagnait valait bien toutes les réponses qu’il pouvait s’imaginer. Le silence valait de l’or et Wayne ne comptait pas interrompre celui-ci avec une phrase bateau comme on en lançait quand trouver les sujets de conversation n'était pas votre fort. Il répondit à ce baiser, tout en remontant ses mains dans son dos, la gardant toujours contre lui pour respirer son odeur et son parfum si agréable. Il redescendit finalement ses lèvres sur la ligne de sa mâchoire pour revenir dans son coup.

Quel enfant n’a jamais voulu avoir un animal de compagnie? Jeune, j’ai voulu un chien. Mes parents m’en ont donné un et comme tous les enfants, je m’en suis occupée quelques jours et au final c’est mes parents qui étaient pris pour s’en occuper. Zachary désire plus que tout au monde avoir un chien et je ne sais pas si je dois lui en donner un. Je me dis que ça l’aiderait peut-être à prendre confiance en lui, à socialiser, à grandir normalement, mais je ne connais rien dans les chiens.

E V A : « Comme tous les enfants j’ai eu un chien en promettant à mes parents de m’en occuper, mais après deux semaines, j’ai arrêté, donc mes parents devaient s’en occuper. En ce moment, je ne pourrais pas te dire si j’en veux un, mais chose certaine Zac en veut un. »

Sentant les lèvres de Wayne quitter les miennes pour venir se déposer sur mon cou, je ferme les yeux et je penche la tête sur le côté pour lui laisser un peu plus de place. Présentement, je me sens extrêmement bien et si je pourrais arrêter le temps je le ferais sans hésitation.

C’est une manière naturelle que je laisse mes mains venir se réfugier dans la belle chevelure de Wayne. J’ouvre les yeux et je regarde Wayne avant de lui remonter le visage vers le haut pour capturer ses lèvres. C’est en échangeant salive, microbes et tout ce que vous voulez que je dépose mes mains sur son torse et que très doucement, je détache deux-trois boutons du haut de sa chemise. C'est peut-être tout ce qui nous faut pour rétablir notre couple qui était, pas plus loin que ce midi, sur le bord du gouffre.

C’était visiblement quelques choses d’universel ou presque. Quand vous avez un jeune animal, par forcément en terme d’âge mais disons par acquisition récente, c’était un peu l’euphorie, la joie de cette nouveauté dans notre entourage proche et puis, on reprenait ses habitudes, cela redevenait une partie du décor si on pouvait dire. Alors il pouvait bien comprendre le faite que par la suite c’était les parents qui se chargeait de l’animal. Dans un sens, si on voulait éviter ses désagréments autant prendre un chat. Certes cela était un chien de garde nettement moins fiable mais il était plus autonome et solitaire bien qu’il pouvait aussi rester pelotonné à l’intérieur et affectueux. Wayne avait eut un chat, ou plutôt la visite du chat du voisin, c’était mieux formulé. Il était souvent par chez eux et pourtant c’était une belle bête qui avait tout ce qu’elle voulait de l’autre côté mais bon, ça voyageait on ne pouvait pas l’en empêcher. Il esquissa un nouveau sourire au plutôt continua de l’avoir affiché sur son visage.

-Je crois que si toi tu n’en veux pas, il vaut mieux éviter, sinon tu va devoir finir par t’en occuper également…Au moins en ce qui concerne le faite de le faire sortir…

Puis finalement, il cessa de chercher des phrases, reprenant le silence, il laissa dévier ses lèvres sur sa peau douce. La sentant décaler sa tête, il en profita un peu pour explorer un peu plus cette gorge offerte sous une nuée de baiser. Néanmoins il se stoppa sous son invitation pour gouter à nouveau à ses lèvres. Une de ses mains redescendant dans son dos pour allez se faufiler sous le vêtement qu’elle portait et reprendre par la suite contact avec sa peau nue. Allez savoir pourquoi maintenant, ou pourquoi après cela mais c’était sans doute une manière comme une autre de se réconcilier.

Avoir un animal de compagnie est un pensez-y bien. Je ne peux pas avoir un animal et m’en débarrasser quelques mois plus tard, car je trouve sans coeur d’avoir des animaux pour s’en débarrasser. Le pauvre petit animal s’attache à une famille, à des êtres humains, à un environnement et il se retrouve du jour au lendemain dans une autre famille. Il doit tellement être malheureux. Je pense que je vais tenter de convaincre Zachary a avoir un poisson rouge dans un petit bocal rond. C’est beaucoup moins de trouble que d’avoir un chien qui peut vivre pendant plus de dix ans. Dans dix ans, mon fils serait quasiment un homme.

La main de Wayne vient se faufiler sous mon haut pour venir se déposer sur la peau nue de mon dos. Un frison vient traverser mon corps de la tête aux pieds, mais ça fait tellement de bien cette sensation. Je me sens revivre, je me sens renaître, je me suis tout simplement bien, j’en oublie mes inquiétudes, mes peurs, j’en oublie une partie de ma vie.

Mes bras autour du cou de Wayne, je viens lui caresser la nuque avec ma main droite. C'est uniquement un peu de tendresse, un peu de chaleur humaine, un peu d'amour que nous échangeons présentement. C'est ainsi, dans la plus grande des tendresses et des passions, que les choses se sont enchaînées à un rythme relativement normal.

Près de deux heures plus tard
Allongée sur le lit de Wayne, la couverture par-dessus mon corps nu, je regarde Wayne avec un petit sourire aux lèvres. Je me sens revive comme une fleur au printemps. Mon menton sur le torse de Wayne, je promène doucement ma main, mes doigts sur sa poitrine.

L’esprit humain était quelque chose de complexe, que personne ne pouvait comprendre et que même si on pensait y être arrivé, il y avait toujours des risques d’apprendre d’autre chose qui saurait nous surprendre. Ce qu’il y avait de bien ou non d’ailleurs c’était que parfois, il déconnectait aussi les commendes de toute ce qui était réflexion et analyse de situation pour nous laisser être guidé par des impulsions, des envies. Il y avait un peu de ça qui jouait peut-être dans le faite que Wayne ne relança pas une autre conversation ou ne continuait pas sur l’affaire des animaux de compagnie. Au vu des réactions d’Eva, on pouvait aussi ce dire que finalement un sujet de conversation aussi intéressant soit-il n’avait plus réellement lieu d’être. Ou en tout cas que ce n’était pas la meilleure des initiatives à prendre pour le moment. Du moins, c’était le choix du chirurgien, il avait refermé ses lèvres bien qu’ils s’amusaient à les faire glisser dans son coup pour retrouver ses lèvres bien vite. Abandonner un peu toute ces réflexions ou ces choses qui font de notre quotidien ce qu’il était, pour revenir à la simplicité, à quelque chose de mieux dans le sens ou cela était fait par amour et non pas juste pour l’extase physique. Naturellement, cela suivit son cours sans se presser après tout ils avaient le temps.

Le temps qui fila sans demander son reste d’ailleurs mais qu’importait. Il avait retourné la tête dans la direction de la légiste avec un léger sourire aux lèvres avant de se tourner sur le côté à son tour, se rapprochant un peu d’elle. Il releva son bras pour lui caresser la joue avant de laisser descendre sa main le long de son bras qui dépassait des couvertures au dessus d’eux. Il ramena son regard vers le sien finalement, cherchant à briser ce silence pourtant pas pesant, il reprit doucement.

-Tu es magnifiques.

Il ponctua sa phrase d’un baiser sur ses lèvres comme pour y donner encore plus de conviction qu’il n’en avait déjà de toute façon.

Tournant doucement la main, je viens entrelacer mes doigts à ceux de Wayne. En ce moment même, je me sens infiniment bien, je me sens comme je ne me suis jamais sentie auparavant. Un peu de douceur et de tendresse ne pouvaient certainement pas me faire de mal. Je n’ai plus à me sentir coupable, à me sentir mal face à celui que j’ai aimé. Je tourne doucement la tête vers Wayne. Magnifique, je ne pense pas être magnifique, mais son baiser est fort apprécié en ce moment. Je le prolonge un court instant avant de lui répondre en gardant mes lèvres tout près des siennes :

E V A : « Merci »

C’est tout ce que j’ai trouvé à lui répondre. Pourquoi commencer à le contredire?! Je ne pense pas que ce soit le temps et le moment pour cela, alors je préfère accepter les compliments, car rares sont les fois où on m’en fait et qu’ils sont sincères.

Lâchant la main de Wayne, je viens lui caresser le torse, je viens promener mes doigts sur son corps avec un sourire pour finalement déposer mes lèvres sur sa peau. J'ignore combien de temps notre relation va durer, mais je vais tout faire ce qui est dans mon possible pour qu'elle dure le plus longtemps possible. Nous allons combattre les tempêtes qui vont s'abattre sur nous, du moins moi je vais le faire.

E V A : « J'avais oublié à quel point c'était plaisant de faire l'amour avec un homme qui partage les mêmes sentiments que soi. »

Je cesse de promener mes doigts et je relève mon regard vers Wayne pour lui faire un petit sourire fort mignon et surtout timide.

Quand vous êtes toujours sous l’effet de ce sentiment de bien-être qui s’était gentiment propagé dans tout votre organisme grâce aux secrétions des endorphines, on ne voulait qu’une chose, y rester un peu plus longtemps. Ou alors ravoir une nouvelle dose de ce qui pouvait se comparer à une drogue, qui plus est celle-là, elle était totalement gratuite sans aucun effet néfaste sur vous, en somme c’était parfait. Surtout qu’on la produisait sans rien demander pendant ce qu’on pouvait décrire comme un effort physique soutenu. Wayne avait finit par se retourner sur le côté pour reposer à nouveau son regard vers elle, laissant encore un peu sa main glisser le long de son bras pour profiter de la douceur de sa peau au toucher. La laissant faire, il finit par reprendre la parole sur les quelques informations que son cerveau voulait bien retransmettre. A l’écoute de sa réponse, il agrandit son sourire un petit peu plus, son regard ne lâchant pas pour autant le sien. Il n’était pas question qu’il la perde et si il fallait changer, il essayera de le faire. Sentant finalement ses lèvres sur sa peau, il ferma les yeux une petite fraction de seconde avant de laisser sa tête retomber contre l’oreiller qui se trouvait juste en dessous. Il repassa une jambe au dessus d’une des siennes questions de la sentir ou de la garder plu proche de lui. La voix de la jolie blonde s’éleva à nouveau, il recroisa son regard à en faire craquer plus d’un, moins je vous le dit. A la voir comme cela, on lui donnerait le bon dieu sans concession. Il captura une nouvelle fois ses lèvres avant de bouger la tête pour revenir au niveau de son oreille.

-Je suis ravie d’avoir put te rafraichir la mémoire…Et, je ne suis pas contre le faite de recommencer non plus …

Il y avait un rien de malice dans son regard quand il se décala un petit peu pour revoir son visage. Néanmoins, il embraya sur tout autre chose, sans lien directe d’ailleurs. Il ne fallait pas chercher à comprendre pourquoi non plus, quoique si il y avait moyen.

-Tu n’as pas froid au moins ?

Demanda t-il alors que ses yeux dévièrent vers sa peau pour voir si c’était le cas ou non.

Il y a bien des choses que j’ai oublié avec le temps. Il n’y a longtemps où je n’ai pas faire l’amour et tout aussi longtemps que je n’ai pas dormi avec quelqu’un. La douceur de la peau d’un homme m’a beaucoup plus manqué que je pouvais le penser. Ce soir, je suis bien heureuse de retrouver toutes ces sensations qui m’apportent beaucoup plus de bien-être que j’aurais cru. Je souris à Wayne et je le regarde longuement alors qu’il recouche sa tête sur l’oreiller. Il est si beau que j’ai beaucoup de mal à croire qu’il est à moi. Enfin, façon de parler, car il n’est pas ma possession.

E V A : « Recommencer? N’importe quand, ça va me faire plaisir de recommencer avec toi Wayne. »

Peut-être pas tout de suite, car je n’ai plus 23 ans, alors je ne sais pas si je tiendrais le coup. Je souris encore plus heureuse qu'il me demande quelque chose d'ultra simple, quelque chose de normal. Je me colle à lui et je lui réponds maintenant :

E V A : « Pas pour l'instant. Si je viens à avoir froid, je vais me couvrir davantage ou je vais tout simplement m'habiller. »

Je me tourne sur le ventre et en m'appuyant sur mes avant-bras, je lui renvoie la question.

E V A : « Toi, as-tu froid? »