Il ne répondit rien à son affirmation, que dire d’autre, en soit c’était la vérité, ce n’était certes pas des plus passionnant mais ça faisait quand même plaisir de retourner chez soit, dans le calme le plus total ce qui change de l’agitation que vous ferait croire qu’une ruche d’abeille reste en permanence près de votre oreille à faire du bruit. Il esquisse un léger sourire tout simplement, avant de reposer sa tête contre le pose tête de son siège, regardant devant lui, il penche la tête de son côté quand sa douce voix remplit à nouveau l’habitacle de sa voiture. En même temps, il n’allait pas la laisser de planton la bas toute seule non plus, ça serait mal le connaître.

-Je suis venu te chercher alors la moindre des choses c’était quand même de te ramener chez toi…A moins que tu préfères rester la bas ?

Demanda t-il avec un léger sourire amusé. Ce n’était certes pas drôle mais ne cherchez pas forcément à comprendre toutes les réactions. Le moteur continuant de tourné, il la voit commencer à sortir, il jette un coup d’œil derrière pour vérifier qu’elle n’avait rien laissez, en même temps ce n’était pas perdu non plus mais autant vérifiez surtout que ça ne durerait pas très longtemps quand finalement Eva reprend la parole avec une proposition qu’il n’avait même pas osé imaginer, voulu il ne dit pas mais enfin passons. Il relève son regard vers le sien.

-Serais-ce une proposition ?

Dit-il finalement après une petite fraction de seconde. Ne voulant pas non plus la mettre mal à l’aise, il enchaîne cependant tout aussi vite.

-Si j’ai encore droit à une tasse de café je veux bien…

Non il a vraiment dit ça ? Eh ben oui..

Il est vrai que ça n'aurait pas été super gentil de sa part de la laisser toute seule. Wayne aurait probablement pris un gros risque en la laissant seule en plein milieu de la rue. Il y a tellement de fous qui se promènent dans les rues que nous ne pouvons même pas être en sécurité chez soi. Eva a prévu mourir un jour, mais certainement pas aujourd'hui. Dans une quarantaine ou cinquantaine d'années, mais pas avant. Il lui reste trop de choses à vivre pour quitter cette planète qui est parfois cruelle et injuste.

« Non, ce n'est pas ce que tu... Je ne voulais pas dire ça comme ça... »

Tout ce qu'elle voulait dire c'est qu'elle aimerait bien dormir dans des bras forts, mais elle s'est mal prise pour lui faire comprendre. Là, il doit penser qu'elle veut coucher avec lui alors que ce n'est pas nécessairement le cas. Elle se sent mal et avec raison, mais Wayne change de sujet de conversation DIEU MERCI.

« Oui, je peux bien t'offrir un café. »

Elle sourit et sort de la voiture.

D’accord, il aurait peut-être pu éviter de prononcer ça phrase tel quel, mais en soi c’était venu un peu plus vite que le temps de sa propre réflexion mental. Et visiblement oui, il avait bien fait de lancer toute autre chose directement vu qu’elle tenta de reprendre en s’emmêlant un peu les pinceaux. Il esquisse un sourire incapable de faire autrement, ce n’était pas moqueur mais c’était juste drôle. Il relève un peu sa main, comme pour dire qu’elle arrête et qu’il pense bien avoir saisit sans forcément le prendre dans toute la splendeur du sous-entendu qui va avec. Après tout on n’est humain alors dire qu’il n’y a pas pensé serait un mensonge mais ce n’est pas pour ça qu’il n’a vu que cette solution. Soit, il reprend la parole, éteignant le moteur de sa voiture finalement.

-Ne t’en fais…Je pense avoir compris…

Ajouta t-il finalement. Ah mais oui le café, remarquer ça ne fera que un de plus sur la journée, on ne doit plus venir à ça après tout sauf qu’au moins celui à un goût de café pas comme ceux des machines mais ce n’est qu’un détail après tout.

-Dans ce cas, c’est parfait.

Il retire sa clé, vérifiez le frein à main, sa serait malheureux de plus retrouver sa voiture en revenant la reprendre. Avant de se détacher et de sortir à son tour, claquant la portière et verrouillant le reste par la technologie génial qu’est le verrouillage automatique. Wayne fit le tour de son véhicule pour revenir à la hauteur de Eva tout en remettant ses clés dans la poche de sa veste cette fois. Se redirigeant vers la porte d’entrée, il porte son regard vers la légiste.

-Je me demande combien de temps tu va mettre pour retrouver tes clés… ?

Cette fois il esquisse un sourire, oh il avait connu une personne qui avait presque du retourner son sac avant de réaliser qu’elle l’avait mis dans sa poche, il lui avait fallut un certain self contrôle pour ne pas éclater de rire ce qui aurait été déplacé.

Une chance qu'il dit avoir compris, car elle ne se serait pas vue en train de tenter de lui expliquer ses propos qui peuvent sans aucun doute passer pour des propos de nature sexuels. D'autant plus que les hommes sont très souvent portés sur la chose. Beaucoup d'entre eux ont le cerveau entre les deux jambes. Une chance que Wayne ne l'a pas à cet endroit... quoiqu'il pense peut-être à la chose sans pour autant lui en parler. Bref, elle se rend à la porte et ouvre son sac à main.

« Tu vas être déçu ou surpris, car je les ai déjà! »

Elle en sort les clés avec un sourire. Elle ouvre la porte, entre et dépose ses choses dans la garde robe.

« Si tu veux enlever ta veste, tu peux la mettre dans la garde robe. »

Tout en marchant vers la maison, il n’avait pas pu s’empêcher de faire son petit commentaire sur le sac à main des femmes en général. Remarquez, on s’en moque peut-être un peu surtout avec des phrases comme il vient de dire mais c’est malgré tout utile. Il y a toujours ce qu’il faut et que nous on n’a oublié. Il avait déjà put remarquer ça mais prononcer cela avait été un peu trop tentant que pour la refouler. Néanmoins, les clés en sortirent en un clin d’œil. Il revient vers elle dans un regard en signe d’excuse bien que son sourire n’avait pas quitté ses lèvres.

-On va plutôt dire que je surpris en priorité mais un peu déçu, je t’imaginais bien occupé de cherché dans ton sac pendant quelques secondes. Il faut croire que tu as une catégorie de rangement beaucoup plus efficace que certaines personnes.

C’était en soit un compliment. Il entra à sa suite et referma la porte simplement avant de relever son regard vers la maîtresse des lieux quand sa douce voix remplis à nouveau la pièce. Il acquiesce tout d’abord avant de l’enlever et d’aller l’accrocher à l’endroit qu’elle venait de lui indiquer. Avant de revenir calmement dans la pièce.

-Tu veux de l’aide pour le café ?

Demanda t-il finalement. Son regard noisette revenant vers le sien. Il préférait se rendre utile que de rester gentiment dans un fauteuil. Après tout il a plus l’habitude d’être sur ses deux jambes que d’avoir la position assise.

« Être une vraie blonde, j'aurais sûrement accepté ton aide, mais malheureusement, je ne suis pas une vraie blonde, alors je n'ai pas besoin de ton aide pour faire le café. Merci quand même c'est très apprécié. »

Elle met la cafetière en marche et retrouve Wayne. Elle le regarde droit dans les yeux et avance vers lui. Sans dire un seul mot, elle se met sur la pointe des pieds et passe ses bras autour de son cou.

« En veux-tu à l'armée d'avoir enlevé la vie de ta femme? Je sais, je t'ai déjà posée cette question, mais tu n'as pas de rage en toi quand tu y penses? »

Ce n’était qu’une proposition d’aide que la politesse oblige de formuler. D’accord il n’est pas chez lui, mais ce n’était pas une raison pour attendre gentiment en se tournant les pouces non plus. Ce n’était pas vraiment une de ses habitudes sauf si ben sur il ne trouvait rien d’intéressant à faire chez lui. Ce qui arrivait passablement à intervalle régulier. Il hausse cependant un sourcil d’incompréhension. Qu’est ce que ça change qu’elle soit une vrai blonde ou non ? Il avait loupé un chapitre notre chirurgien.

-Quel est le rapport, peut importe ta couleur des cheveux, j’aurais certainement formulé la même question…Mais soit après tout tu es chez, fais comme bon te semble.

Wayne esquisse un léger sourire avant de la laisser partir, il porta son regard dans la pièce vers les meubles et les photos. Entendant des pas revenir dans sa direction, il se retourna vers la source de bruit. Il ne bougea pas d’un millimètre quand elle arrive et la laisse d’abord faire. Lentement, il referme un de ses bras sur sa taille pour la garder près de lui. Encore une question auquel, il ne s’attend pas.

-Oui et non. Je leurs en veux dans le sens que si elle n’y serait pas elle ne serait pas morte que si se groupe qui se doutait d’une attaque avait prévenu, les choses auraient put changer et en même temps je ne peux pas leurs en vouloirs car ce n’est pas de leur faute, car ce n’est pas eux qui ont poussé sur la détente…

Il prit le silence quelques secondes, les yeux dans le vague comme pour réfléchir ou se souvenir finalement.

-Et toi ?

« On dit souvent que les blondes sont connes. Tu n'as jamais entendu ce genre de propos? Sur quelle planète vis-tu? »

Demande-t-elle avec un sourire aux lèvres. S'il n'a jamais entendu de blague sur les blondes c'est qu'il est trop occupé avec son travail ou qu'il vit dans un autre bon. Bien entendu ce n'est que les paroles en l'air qui n'ont pas de données scientifiques. Après tout, il y a des cons dans chaque couleur de cheveux, dans change races, etc.

Elle? Il ne peut pas connaître la rage qu'elle a dans le coeur. Il ne peut pas savoir à quel point il en veut à la terre entière, mais que voulez-vous qu'elle fasse? Elle ne peut pas reculer le temps, elle ne peut pas s'en prendre à l'armée, car son mari s'était engagé, alors il connaissant les dangers. La seule personne elle peut en vouloir c'est justement à son mari et à elle-même, car si elle l'aurait retenu, il ne serait pas parti dans ce pays étranger dans le seul et unique but de tenter de faire la paix. On n'arrête pas le violence avec la violence et on ne fait pas la paix avec le violence.

Eva ne répond par à Wayne, elle se contente de se reculer se lui et regarder la cafetière pour s'assurer qu'elle fonctionne bien.

Oh, elle voulait parler de ça. De ces blagues sur les blondes, d’accord oui ben il fallait croire qu’il n’était pas réellement dans la même disposition humoristique que la jeune femme. Bien sur qu’il en a déjà entendu, il y a toujours bien quelqu’un qui se sent à un moment donné obliger de lâcher une petite blague pour détendre l’atmosphère ce n’est pas pour ça que chaque chose se rapportant à la couleur des cheveux va lui refaire y penser. Il esquisse un pale sourire cherchant son regard avant de répondre calmement.

-Je les ais dé jà entendue ne veux pas dire que je les prends pour acquis. De plus je le disais sans penser à un quelconque sens comme celui-là.

On ne peut pas réfléchir à tout en même temps de toute façon. En revient une question plus délicate. La rage qui ne l’avait pas eu, l’envie de meurtre de vengeance, mais sur qui ? Elle savait les risques tout comme lui, c’était un coup de malchance, un de plus le plus pénible et le plus dure c’était plus que certain mais on ne sait plus rien y changer maintenant que c’est fait. Wayne lui avait retourné la question, elle semblait réfléchir mais au dernier moment elle se décale en silence et observe avec une attention tout improbable un autre objet, il fronça les sourcils et revint vers elle, reportant une main contre son bras pour qu’elle se retourne vers lui.

-Eva ?

Ajouta t-il avec prudence.

-Tu es peut-être entrain de te dire que je comprends visiblement pas ou que je ne peux pas comprendre ce que tu ressens, que tu t’en veux ? Qu’est ce que tu aurais put faire réellement ? L’empêcher de faire ce qu’il voulait ? Ca me semblait peut probable, la faute à pas de chance, c’est dur à se le dire mais qui blâmer au final ? Réclamer une vengeance bien et quoi ? Ca ne comblera jamais la peine et le vide qui restera quoi qu’on fasse…

Dos à Wayne, elle sent sa main venir se dépose sur son bras. Elle ne bouge pas d'un centimètre et écoute les propos de Wayne. Elle baisse la tête et laisse une larme couler le long de sa joue. Il veut la faire pleurer ou quoi?! Elle ne sait plus comment réagir à ce moment précis. Soit qu'elle se tourne et qu'elle gifle Wayne, soit qu'elle reste où qu'elle est et qu'elle lui réponde ce qu'elle pense réellement.

« Si je l'aurais retenu, il ne serait pas parti. Ok, il aurait été fâché, il ne l'aurait pas accepté, mais il serait resté ici et je ne serais pas ici aujourd'hui à me convaincre que je ne suis pas amoureuse de toi, parce que j'ai peur de retomber en amour et qu'on m'arrache encore une personne que j'aime. Mes parents sont morts, ma grand-mère est morte, mon mari est mort et après ce sera qui? Toi, mon fils? »

Elle prend un grand respire et se tourne vers Wayne en essuyant ses yeux.

Oh il ne dit pas qu’il ne l’a pas voulu, il la vraiment voulu se venger tuer lui-même les coupables, ou du moins ceux qu’ils pensaient coupables mais ce n’était pas cela qui aurait fait revenir sa femme. Dans un sens, c’était atroce mais c’était comme ça. Il faut se relever, encore même si on ne sait plus vraiment dans quel but et continuer à avancer. Elle ne semble pas bouger. Il veut juste qu’elle comprenne que ce n’est pas sa faute à elle personne n’aurait put prévoir ce qui allait se passer. Cependant, Wayne n’insiste pas et attend qu’elle daigne lui répondre ou réagir. Il ne s’attend pas réellement à cela comme explication et reste interdit sur tout le temps qu’elle se retourne. Il fixe son regard quelques secondes avant de reprendre enfin la parole.

-Tu ne pouvais pas savoir ce qu’il allait se passez Eva, ce n’est pas ta faute…Qui n’aurait pas peur ? Il y a déjà tellement d’horreur qu’il est logique d’avoir peur qu’elle se réitère mais rien ne le dit. On ne peut pas rester dans une sorte de protection constante et si on doit avoir peur de tout on resterait enfermé chez soit à ne plus bouger…Je te promets qu’il n’arrivera rien ni à toi ni à ton fils si je peux l’en empêcher…

Dit-il sincèrement avant de relever doucement une main vers sa joue pour essuyer ses larmes.

Elle refuse qu'on la protège, car elle n'a pas besoin de protection. Si elle doit mourir, bien elle mourra, que voulez-vous qu'on y fasse? Quand notre dernière heure est arrivée, nous devons tout simplement l'accepter et retrouver son mari serait très bien. Elle ne souhaite pas mourir quand même. Elle ne sera jamais une femme suicidaire, mais parfois elle peut avoir quelques petits downs quand elle pense à la vie qu'elle a. Elle regarde Wayne droit dans les yeux et le serre contre elle.

« Merci d'être là Wayne, merci tout simplement d'être présent. »

Rien n’est jamais aussi simple que noir ou blanc, et c’est parfois dommage. A vrai dire peu de choix sont aussi facile que ça car il y a tellement de chose qui peuvent en découler. Comme il n’était pas forcément aisé de trouver les meilleurs paroles à prononcer, néanmoins il pensait assez bien se débrouiller dans se domaine là pour devoir l’utiliser trop souvent à son goût d’ailleurs. Cependant, il dit plus ou moins ce qu’il pense bien que comme toujours c’est plus facile de dire que de le faire ou plutôt ici de s’en convaincre. Il referme son étreinte lentement en l’entourant de ses bras. Après quelques secondes il se décale assez pour pouvoir reposer son regard vers le sien et repasser une main sur sous son menton pour qu’elle relève la tête dans sa direction.

-Il n’y a pas à me remercier, c’est normale…compte sur moi..

Ajouta le chirurgien sur un ton plus bas, inutile de crier de toute manière vu qu’elle est tout près, il relève sa main pour remettre une mèche rebelle derrière son visage.

-Et puis ton visage est beaucoup plus joli avec un sourire aux lèvres.

Dit-il en esquissant un justement.

Ne voulant pas répondre par risque de briser l'atmosphère, elle se contente tout simplement de sourire. Elle a beaucoup de chance d'avoir un ami comme Wayne. Il est si calme, si relaxe qu'elle se sent obligée d'être comme lui et être tranquille lui fait un bien énorme.

« Si tu le dis c'est que ça doit être vrai. »

Un regard vers la cafetière, le café est déjà prêt. Elle est sauvée par la cafetière, car elle ne saurait pas quoi dire à ce moment précis. Ce n'est pas toujours facile de trouver un sujet de conversation. Avec Wayne, elle se sent souvent mal comme si elle avait peur.

« Ton café est prêt, tu as juste à prendre une tasse dans l'armoire. Je vais te sortir le sucre et le lait pendant ce temps.»

C’était des gestes qu’on faisait sans forcément sans rendre compte, il espérait juste qu’elle ne les prenne pas mal ou que ça ne la mette pas mal à l’aise car après tout le but n’était pas là, loin de là d’ailleurs. Disant ça phrase, un sourire se dessine sur ses lèvres. Au moins, elle l’a retrouvée et éloigne pour quelques temps ses pensées plus négatives ou du moins qui continueront à vous faire mal pendant un petit moment. Il ramène son bras le long de son corps avant de l’écouter. Ne sachant quoi y répondre, il se contente d’un silence non pesant. Quelques secondes et le café rentre à son tour en piste. Hum, c’est vrai qu’il en avait demandé un. Il acquiesce gentiment.

-Merci…tu n’en veux pas ?

Disons que à savoir, elle n’aurait peut-être pas du en refaire juste pour lui, il se serait bien contenté de ce qu’elle avait chez elle. Bon l’armoire, il se décale de Eva le temps de reporter son regard vers la cuisine, recherchant ou elle avait prit la dite tasse avant le feu d’artifice, un brin d’hésitation mais il se dirige vers l’une pour l’ouvrir ce qui fort heureusement reste la bonne. Il se voyait mal ouvrir chaque armoire pour trouver ce qu’il cherchait. Il en tire une mais se retourne en attendant sa réponse. Puis referme l’armoire et re dépose l’objet sur la table la plus proche.

-Je ne voulais pas te déranger tu sais…Je me serais contenté de ce qui restait…

Ne trouvant plus grand chose de bien intelligent à dire il profite de la pose café pour reprendre son silence. Bien qu’il prononça finalement.

-Veut tu que je m’en aille après ?

Oui, elle lui avait demandé de rester mais ses phrases d’il y a quelques petites secondes enfin une bonne minute restait tout de même. Wayne se rendit bien compte que c’était pas forcément la meilleur de phrase à prononcer là mais c’était un peu tard.

« Non, je n'ai pas vraiment soif et si je bois une tasse de café à cette heure, je ne vais pas dormir cette nuit. Passer la nuit debout, ce n'est plus vraiment quelque chose que j'aime faire. »

Elle sourit et le laisse se servir. Ça lui a fait plaisir de lui faire du café bien chaud. Elle n'était pas pour lui offrir du réchauffé. Monsieur le médecin mérite quelque chose de mieux que des restants. Elle oublie ce qui s'est passé il y a quelques minutes et affiche désormais un beau sourire.

« J'aimerais bien te garder ici pour la nuit, à moins que tu préfères retrouver ton lit, ce que je comprendrais très bien, car nous ne dormons jamais mieux que dans son propre lit. »

D’un côté c’était un peu bousculer tout juste pour une tasse de café, il l’avait dit comme ça mais ce n’était pas non plus comme si c’était de la première nécessiter, il s’en saurait très bien passé sans pour autant mourir déshydraté. Il esquisse un sourire en l’écoute parler de l’effet qu’on y prête. Sans doute une des raisons pour laquelle ce genre de machine fonctionne si bien dans les métiers ou ils vous arrivent de devoir rester éveillé et en pleine possession de vos moyens plutôt tard dans la soirée. Il sert dans sa tasse en prennent ce qu’il voulait avant d’attendre un peu question de ne pas se brûler.

-Ah ce point là ? Je dois dire que oui ça me maintient éveillé mais j’irais dormir que ça ne m’empêchera pas de le faire…Ca se comprend, on a de plus en plus de mal à récupérer…

Ou alors on prend un rythme complètement inverse de celui normal mais chaque son problème. Sa question posée, il reporte finalement son attention sur la tasse de café fumante qui lui fait fasse avant de prudemment en prendre une petite gorgée, après avoir soufflé. Elle n’avait pas changé d’avis, il devrait s’en estimer heureux sans doute. Il relève son regard vers le sien après avoir déposer la tasse.

-Je devrais pouvoir supporter être éloigné du mien cette nuit.

Il sourit en même temps, ce n’était pas non plus comme si c’était inhabituel, celui de la salle de repos n’est pas le top non plus, mais bon on fait toujours avec ce qu’on a et c’est toujours nettement mieux que la dureté du sol.

-A quelle heure dois-tu partir demain ?

Lui demanda t-il finalement. Mieux valait savoir après tout pour ne pas la déranger non plus.

« J'ai pris congé pour demain. J'ai un rendez-vous à la banque pour renouveler mon hypothèque. Je ne suis donc pas dans l'obligation de me lever tôt, d'autant plus que ma belle mère garde le petit. Je vais, pour une fois, pouvoir me lever un peu plus tard et prendre ma journée très relaxe. Il faut en profiter pendant que ça passe. »

Une fois de temps en temps ça fait un bien énorme et comme on dit, une fois n'est pas coutume. Elle se recule doucement et s'assied sur le comptoir tout en regardant Wayne qui semble bien aimer son café, du moins elle l'espère.

« Toi? Tu travailles demain? »

Les inconvénients d'avoir un travail comme le leur c'est de devoir travailler en tout temps. Le jour, le soir, la nuit, les fins de semaines et même durant les jours fériés comme à Noël ou à Pâques, enfin c'est plus Wayne qui est pris avec ce genre de choses, car Eva n'a pas à travailler de nuit ou durant les jours de fête à moins d'un cas d'extrême urgence.

Autant savoir que de continuer de plonger dans le sommeil alors qu’elle devrait quitter sa maison pour aller travailler. Disons que le plus souvent, il ouvrait tout de même les yeux à la même heure tous les jours, celle qui prend quand il commence sa journée le matin, une habitude sans doute. Mais elle expliqua qu’elle était en congé. Il esquisse volontiers un sourire, c’était sur que des jours de congé comme ça il faut bien en profiter un peu, il n’allait pas dire le contraire non plus, il acquiesce tout simplement dans un premier temps avant de reprendre la parole en reportant son regard vers Eva.

-C’est certain, surtout que ce n’est pas comme ça tous les jours…

Il reporta son attention vers la tasse fumante qu’il tenait toujours dans ses mains, en reprenant encore quelques petits gorgés quand la question lui revient. Wayne ramène son regard à nouveau vers la légiste pour répondre.

-Oui, mais pas au matin, je dois faire la nuit, donc je ne commence que dans la fin d’après- midi…Bien qu’on est toujours susceptible de m’appeler n’importe quand, si les urgences se retrouvent débordées pour une raison x ou y.

On s’y fait assez vite et puis c’était lui qu’il l’avait voulu donc il n’allait pas se plaindre. Il continua de siroter tranquillement le café qu’elle avait fait peu de temps auparavant.

-J’essayerais de ne pas te réveillez si c’est le cas.

« Toi, tu dois toujours être libre et prêt à entrer d'urgence à l'hôpital pour t'occuper des patients. Dans un sens, c'est peut-être bien que tu sois célibataire, sans enfant, sinon ça serait toujours un problème de savoir à qui confier les petits quand tu reçois un appel en plein milieu de la nuit pour une chirurgie d'urgence. Je ne sais pas comment tu fais, mais tu dois adore ton métier pour accepter de te faire réveiller en pleine nuit. Ça doit quand même te donner une bonne estime de toi quand tu sauves la vie d'une personne. Ça doit être très valorisant... toi, tu tentes de sauver des vies et moi, je tente de trouver une raison à une mort prématurée. »

Disons peut-être lui plus qu’un autre vu que c’est le chef, il y a des avantages et des inconvénients à tous métiers n’est ce pas. Il continue de siroter doucement sa tasse de café pour ne pas se brûler tout en gardant ses prunelles tournées vers la belle blonde qui reprend justement la parole. C’était peut-être bien dans ce point de vue là, mais ce n’était pas forcément ce que serait sa vie dans d’autre condition. Si sa femme ne serait pas morte, il n’aurait sans doute pas quitté l’armée, et ne serait sans doute pas chirurgien à l’hôpital d’ici, ou peut-être qui sait. Se faire réveiller en pleine nuit à cette évocation il sourit, ça ne serait pas la première fois et certainement pas les dernières...C’était tout compte fait pas trop mal résumez mais les raisons derrières ne sont pas forcément tous roses.

-Tu as raisons, mais j’aime ce que je fais c’est pour ça que oui ça ne me dérange pas de me faire réveiller en pleine nuit par un téléphone. De plus, l’armée n’est pas réputée pour des réveilles en douceurs. Mais si les choses ne s’était pas passée comme se sont déroulée, rien ne me dit que je ne serais toujours pas à l’armée et non chirurgien à l’hôpital de la ville…J’aime sauver des vies tout simplement car ça donne un sens à la mienne, cela me donne l’impression d’être utile pour d’autre…Ton travaille est tout aussi important pour la famille de ses victimes…

Ajouta t-il tout simplement, replongeant un peu dans le silence détournant le regard autre parts. Il termina la tasse et la reporta vers l’évier ou il la passa à l’eau tout d’abord.

-Je te la laisse là ?

Il se retourne pour lui faire un peu plus face.

« Je n'ai pas dit que mon métier n'est pas important. Je crois juste que moi mon métier est moins pressant. Oui, j'ai des autopsies de dernière minute, mais moi, je ne vis pas dans le stress constant en me disant que la vie de cette personne dépend de moi. Mon métier complète le tien. Nous formons une équipe et c'est probablement ce qui est le plus important. »

Elle sourit en le regardant se rendre à l'évier pour passer sa tasse sous l'eau et lui demander s'il doit la laisser là. Il est trop chou quand il joue les hommes mal à l'aise. Il lui demande la permission pour tout ce qu'il fait.

« Oui oui, pas de problème... »

Vu que la discutions reste sur le travail, il continue donc tout simplement sur sa lancée en profitant par la même occasion pour terminer la tasse chaude de café. Qu’il garde encore en main, ça fait un peu réchauffe main en quelque sorte vu la diffusion de chaleur. Son attention revient bien vite vers cette douce voix qui reprend cassant le silence qu’il y a normalement dans toute conversation le temps de répondre. Il relève son regard et écoute la suite se redressant finalement à côté de la table.

-Travaillez dans l’urgence me plait assez mais c’est vrai que ce n’est pas vraiment les même priorités néanmoins tout ce que tu pourras découvrir par ton autopsie peut très bien sauver la vie d’autre personne également. Mais c’est sur que ça se complète dans un sens on reste tout médecin..

Avec simplement d’autre spécialisation plus ou moins longue. Il esquisse un sourire et va poser sa tasse dans l’évier tout en demandant tout de même à la maîtresse des lieux, après tout il est pas chez lui, il vaut mieux éviter de déranger tout. Wayne acquiesce tout simplement avant de la déposer la et de se retourner vers l’intérieur de la pièce. Il reprit le silence, que dire que faire ?.

-Ais-je droit à un tour de la propriété ?

Demanda t-il doucement, surtout question de ne pas ouvrir de mauvaise porte quand on cherche complètement autre chose, ça lui est déjà arrivé et on se sent profondément stupide ou seul à ces moments- là.

« Oui, d'accord, mais il n'y as pas grands choses à voir dans ma maison. Tu vas voir, on aura vite fait le tour. Je suis seule avec mon fils, alors inutile d'avoir une dizaine de pièces. Ma maison est petite, mais je suis bien ici et c'est je crois que c'est ce qui compte le plus! »

Un sourire aux lèvres, elle lui prend la main pour commencer à le guider dans la maison. Elle lui montre les diverses pièces comme les chambres, la salle de bain, le salon et finalement une petite pièce où ce trouve son ordinateur et sa bibliothèque avec quelques livres.

Après tout, il ne trouvait pas forcément quelque chose d’intéressant à dire d’autre et ça lui semblait une solution honorable si il devait passer la nuit, il valait peut-être mieux savoir ou était les endroits qui peuvent être utile, on ne sait jamais. Néanmoins, il ne la forçait pas non plus d’ou sa question. Il esquisse un sourire à l’entendre répliquer et la suit donc docilement dans la maison.

-C’est certain, tant que tu aime bien l’endroit ou tu vis et que tu te sens bien, il est inutile d’avoir la plus grande maison du quartier et de ne pas savoir quoi en faire.

Il reporte son regard autant vers les pièces décorées avec goût et à la fois sans être trop chargée. Il suit promenant son regard par une sorte de vieux réflexe bien qu’il n’y a aucun but, arrivant dan la dernière pièce à visiter, il se retrouve face à un ordinateur et une bibliothèque. Wayne reporte son regard vers Eva avant de reprendre la parole.

-Moi je la trouve très jolie ta maison…Ni trop, ni trop peu...Serais-tu une fane de la lecture avant d’aller se coucher ?

Demanda t-il dans un léger sourire alors qu’il porta son regard vers les livres pour en lire quelques titres au hasard.