Esteban est quelqu'un de relativement calme et patient. Mais comme tout le monde il peut s’énerver et quand cela lui arrive il vaut mieux ne pas être dans les parages. C’est un peu Docteur Jekyll et Mister Hyde, heureusement Hyde n’a pas l’air d’être motivé pour ressortir à chaque fois. Bref, il est aussi, entre autre, un tantinet tête de mule… bon ok, c’est une véritable bourrique, un vrai pitbull. Essayez de lui retirer une idée de la tête et il vous arrachera la main, si vous avez de la chance. Esteban, bien que méditerranéen, est très froid avec les gens qu'il ne connait pas. Très méfiant de nature il n’accorde que très rarement sa confiance et n'est pas du genre a faire le premier pas. Plutôt solitaire il n'aime pas les endroits trop peuplé et est mal à l'aise en ville.
En se qui concerne les femmes, alors là c'est une autre histoire. Il est disons... un gamin. Dans une personne du sexe opposé il perd facilement tous ses moyens. A moins bien sûr que leurs rapports soient professionnels. Dans ce cas il agit avec toute la discipline dont il est capable de faire preuve.

Rien dans la vie d'Esteban ne laissait penser qu'il deviendrait, à trente ans, l'un des meilleurs tueurs à gage d'Espagne.

C'est un certain 11 octobre 1982 que le petit Pedro Esteban Lopez vit le jour dans la finca* familiale. Benjamin d'une fratrie de trois garçons il fut élevé à la dure avec ses frères sans pour autant manquer d'amour. A l'âge de cinq ans il aidait son père à préparer le fourrage pour les taureaux et l'accompagné pour s'occuper des vaches et des veaux. Tout, chez les Lopez tournaient autour de la corrida, la capea et la course de Pampelune. D'ailleurs pour la petite anecdote, ce sont leurs taureaux qui finissent généralement premier à cette course. Cela explique certainement la fierté dont fait preuve Esteban quand il parle de sa famille et de son enfance, ce qui soit-disant passant arrivant quasiment jamais. Vers l'âge de quinze ans, Esteban prit des cours a domicile pour aider son père malade et ses frères à l'élevage. Il se révéla vite très doué pour la capea et au grand damne de sa mère décida de devenir peón* et entra au service d'un des plus grand matador d'Andalousie. Sa carrière s'arrêta très vite, au bout de trois ans à peine, après avoir était piétiné par un taureau lors d'une corrida à Madrid. Son séjour à l'hôpital dura six semaine, séjour qui lui laissa le temps de comprendre que le taureau avait été drogué pour le rendre plus agressif. Dans la tête d'Esteban les choses étaient très claires. Le tuer aurait achevé son père gravement malade, sa mère n'aurait pas supporté de perdre à la fois son mari et un de ses fils aurait revendu la finca. Et un seul homme pouvait acheter une finca de cette importance.

En sortant de l'hôpital, le jeune Lopez, alors âgé de seulement vingt-deux ans tua pour la première fois. Il s'enfuit le lendemain en France où il rejoint une "micro-mafia" basque. Tuer devint alors presque un jeu pour lui, un art de vivre. Au bout de quelques années, après s'être débarrassé de son "boss" devenant un peu trop dangereu a son goût, il revint en Espagne et continua son boulot.

Son dernier boulot s'étant mal passé, il avait été dénoncé par ses employeurs, il dû fuir à nouveau. Mais cette fois, il quitta l'Europe pour Washington, où un contact l'attendait avec un nouveau contrat.

*Finca : Elevage de taureaux de combat.
*Peón : Valet de matador

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