Bla-Bla, formalité administrative, elle croyait très sincèrement qu’elle allait s’ennuyer à mourir face à son bureau et ses papiers qui la narguaient. La page blanche ne devait pas lui arriver bien souvent mais comment voulez-vous formuler sur papier toute une mission sous couverture qui avait duré des semaines entières ? Sabrina ne savait point, elle savait ce qu’elle voulait y mettre mais ne parvenait pas à commencer à laisser aller la plume. Le rendre pour au soir, elle croyait bien avoir eu des envies de meurtre sur son patron quand il le lui avait annoncé. Mais bon ça ce n’était pas la nouvelle du siècle, elle en avait tellement souvent que cela était presque banal, même pour lui. Fatalement avoir une subornée qui vous faisait clairement comprendre qu’elle n’appréciait pas ce que vous lui dites, soit ça cassait, soit on s’y habituait. Une chance pour elle, il avait opté pour la seconde solution. Enfin soit, les heures défilaient à une vitesse tellement lente qu’elle serait prête à croire que quelqu’un s’était amusé à trafiquer l’horloge de son bureau. Un ennui mortel, elle n’était plus faite pour la paperasse, la recherche, les analyses, le terrain voila son seul domaine où elle excellait. Bon le double ou le triple le jeu également mais détail qu’il était préférable que ses collègues et son agence ignore sur son compte. Alors qu’elle allait se relever pour aller chercher quelque chose de désaltérant par cette douce journée de printemps, un haut gradé de la cia ( il y en avait pas mal) arriva à son bureau. Elle releva la tête et stoppa son mouvement pour le fixer d’un air interrogateur. Il y avait un carton dans sa main comme ceux d’invitation. Elle savait qu’elle avait un charme frappant sur certain mais là ça serait le pompom de sa journée. Le grisonnant posa alors le carton sur son bureau bien en vu avant de prendre la parole à son encontre.
-Soyez à l’heure Garrett, il y aura beaucoup de beau monde…
-Pour aller ou monsieur ?
-Un gala de charité au Fbi, cela sera une bonne occasion pour vous de nous montrer vos bonnes manières.
-Mai...
-Rassurez-vous c’est plus de la décoration que du travail effectif, une voiture passe vous prendre à 7 heures, soyez prêtes… Il se dirigea vers la sortie… Ah j’oubliais tenue de soirée exigée.
Et il la planté là ! Elle resta pendant un petit moment stoïque de ce qu’elle venait de se prendre sur le coin de la tête. Et puis quoi encore ? Pour du beurre c’était encore pire. Néanmoins dans ce malheur, parce qu’il avait surement un beau nombre d'agents féminins qui aurait été volontaire d’y aller, il y avait un point positif : Qui disait Fbi, disait aussi leur directeur Andreew Connors. Un sourire un rien joueur s’afficha sur ses lèvres à cette pensée. Même si cette soirée s’annonçait plutôt ennuyante et lassante, elle pourrait virer à quelque chose de nettement plus amusant s’il y était bien évidemment. À partir de ce moment-là, elle écrivit à la vite et quitta l’agence dans les environs de six heures. Pied au plancher, elle avait roulé jusque chez elle pour pouvoir se changer mais surtout se doucher. Il voulait qu’elle soit présentable et bien que soit, elle allait donc impressionner. Une douche expéditive, des cheveux qu’elle sécha rapidement. L’agente de la Cia enfila une robe décolletée sans exagération dans les tons vert foncé qui terminait un peu plus bas que ses genoux, d’un côté seulement. Elle plaça malgré tout à sa cuisse une arme parce que c’était utile, chercha une pochette un peu plus distinguée pour fourrer ces papiers ainsi qu'un couteau car on ne se refaisait pas.
Quand la voiture de fonction stoppa près de son immeuble, elle était on ne peut plus prête, elle éteignit toutes les lampes et attrapa un châle pour se couvrir quand même les épaules. Surtout que les soirées pouvaient encore être assez fraîches dans cette saison. Le chauffeur qui lui ouvrit la porte, elle le connaissait et il lui sourit à pleine dent avant de lui faire un clin d’œil complice, elle lui rendit son sourire. En deux temps trois mouvements, elle se retrouva devant l’entrée du Fbi, les sécurités passées, elle pouvait voir une immense salle décorée. Elle suivit son vis-à-vis gentiment, gardant un visage de circonstance mais quand celui-ci se plongea dans une conversation sans queue ni tête avec des membres d'une autre agence, elle prit la tangente en vérifiant bien sur qu’il n’y avait pas de danger imminent. En même temps la salle entière était emplie d’agent, il faudrait être suicidaire pour tenter quelque chose ici. Elle se dirigea finalement vers les punchs de cette soirée. Oh on lui avait pas interdit de boire un verre n’est-ce pas ?