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[Frappe de la Destinée] Un pas en avant pour deux pas en arrière

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Iris Shepard
I'm radioactive

I'm radioactive
«Iris Shepard»
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MessageSujet: [Frappe de la Destinée] Un pas en avant pour deux pas en arrière [Frappe de la Destinée] Un pas en avant pour deux pas en arrière EmptyJeu 11 Juin - 16:34

Frappe de la Destinée
Aujourd'hui ça allait mieux, pas super mieux, mais mieux. Il y avait une petite amélioration, pas de quoi sortir le champagne et faire la fête mais c'était tout de même mieux que rien. Ça avait commencé par la nuit, elle avait été bonne sans cauchemar sans rêve, une nuit qu'elle avait fait d'une traite, en se réveillant elle s'était même sentie moins fatiguée. Plus détendue, beaucoup moins stressée, moins sur les nerfs à guetter le moindre bruit le moindre mouvement, mieux. Oui, elle allait mieux. Et c'était agréable de se sentir plus calme, plus détendu. La belle blonde s'était réveillée vers onze heures, son corps ayant profité de ce sommeil sans rêve pour lui faire récupérer une partie du sommeil qu'elle avait manqué en ayant des nuits agitées. Pourtant, ça ne l'avait pas empêché en se levant d'enfiler sa paire de gants qui était devenu comme un rituel depuis qu'elle était sortie de l'hôpital. Même si elle se sentait mieux cela ne voulait pas dire qu'elle était prête à accepter les cicatrices qu'elle avait sur ses mains. Et en plus de cela, elle avait pris des médicaments dès son réveil, comme d'habitude, car ça aussi c'était devenu un rituel pour elle, prendre des antidouleurs dès le réveil puis régulièrement dans la journée. Aller mieux ne voulait pas dire que tout allait mieux pour elle. Elle continuait à avoir mal même si en soi n'avait plus de raison d'avoir mal. Ce fut un sourire sur les lèvres qu'elle se leva et fit son lit après avoir envoyé un sms à son fiancé et au passage à sa mère, elle serait sûrement contente de savoir que ça allait mieux pour elle aujourd'hui. Elle n'avait pas faim alors elle décida de passer à la douche même si elle en avait déjà pris une la veille au soir. Une fois séchée et habillée, elle descendit les escaliers et rencontra leur chat qui lui aussi descendait. Au moins ça lui ferait un peu de compagnie même si la conversation ne serait pas très variée avec Oscar. Oh ! On avait répondu à l'un de ses sms, sourire aux lèvres, elle y répondit. Faim ou pas faim ? Pas faim. Mais il fallait tout de même qu'elle se force à manger un morceau. Du pain et du Nutella feraient largement l'affaire avec un bon verre de jus de fruit. Tiens, il ne restait plus beaucoup de jus de fruit. Iris nota mentalement qu'il faudrait racheter un pack, finissant la bouteille, elle mit la dernière bouteille qui leur restait dans le frigo puis s'assit à table, se demandant ce qu'elle pourrait bien faire de sa journée. Parce qu'à vrai dire, à force de rester chez elle, elle avait de moins en moins de choses à faire, bon c'est vrai, quand elle allait au NCIS elle ne faisait rien car elle n'avait rien à faire, mais c'était toujours mieux que de tourner en rond chez elle !

Finalement, alors qu'elle était en train de prendre son petit déjeuner une idée lui vint en tête. Des crêpes. Ça faisait longtemps qu'elle n'en avait pas fait et ça ferait sûrement plaisir à Evan comme à Anthony. De toute manière, les crêpes, tout le monde aimait ça et ça faisait toujours plaisir. Bon, elle avait aussi envie de gaufres, mais il fallait savoir faire un choix ! Et les crêpes, c'était mieux. Elle imaginait déjà la réaction de son fils en rentrant quand il verrait les crêpes qu'elle avait faites, si la Shepard s'organisait bien, les crêpes seraient peut-être encore tièdes quand Anthony ramènerait Evan. Et les crêpes tièdes, c'était tellement bon ! Quoique, les bien chaudes aussi. Iris mit ce qu'elle avait utilisé pour son petit-déjeuner dans le lave-vaisselle et démarra la machine. Se levant les mains, elle finit par se diriger vers le frigo, il y avait assez d’œufs. Oooh, il n'y aurait pas assez de lait, elle le marqua en mémo sur son portable et il faudrait qu'elle achète de la farine car après les crêpes qu'elle voulait faire il n'y en aurait plus. Elle devrait donc sortir aujourd'hui si elle souhaitait faire sa surprise. Il ne fallut pas plus de quelques minutes à Iris pour se dire que finalement, c'était une bonne idée de sortir, ça la changerait de tourner en rond dans son duplex et vu qu'elle se sentait mieux aujourd'hui, c'était le meilleur moment pour en profiter et puis surtout, si elle voulait faire des crêpes il lui faudrait tous les ingrédients et le seul moyen de les avoir, c'était d'aller faire les courses ! C'était décidé, cette après-midi elle irait faire les courses et en rentrant elle s'occuperait de faire la pâte à crêpes puis les crêpes. C'était un bon programme pour une bonne journée ! Il lui restait du temps avant de sortir. Elle décida de se regarder un épisode d'une série qu'elle appréciait, à moitié allongée sur le canapé avant d'aller faire un rapide ménage. Il fallait bien s'occuper quand on n'avait rien à faire ! À la fin, son estomac finit par se faire entendre, déjeuner lui ferait du bien, elle se regarderait encore un épisode de la série puis sortirait. Elle avait le temps, elle n'avait rien d'autre à faire. Pendant que son repas chauffait – steak plus quelques pommes de terre sautées – elle échangea quelques sms avec son compagnon, parce que oui, avec Anthony ils habitaient à présent ensemble en plus d'être fiancés. Il le fallait bien s'ils voulaient faire leur vie ensemble.

Le déjeuner ne s'éternisa pas, elle regarda son chat manger ce qu'elle lui avait mis dans sa gamelle, il avait l'air d'apprécier. Iris rangea tout d'abord la vaisselle qui avait été lavé avec le reste tout en écoutant la musique qu'elle avait mise sur sa chaîne Hi-fi, au moins ça brisait le silence qui planait dans l'appartement. Sur sa lancée, elle nettoya la vaisselle qu'elle avait utilisée et la sécha. Rien d'autre à faire de toute façon. S'installant de nouveau sur le canapé, elle lança son épisode alors qu'Oscar la rejoignait, ronronnant. C'était vrai qu'ils étaient bien ensemble tous les deux à passer leur journée pépère ici, à attendre que le temps passe. En parlant du temps, l'épisode passa trop vite à son goût et elle fut brièvement tentée d'en lancer un autre à la suite mais il fallait qu'elle aille faire les courses si elle voulait être en train de faire les courses quand les deux garçons rentreraient. Se levant, elle dérangea le chat qui s'était endormi pendant l'épisode. Le canapé n'était pas le meilleur endroit pour dormir s'il était déjà occupé. Elle ne se soucia pas longtemps de lui et parti se préparer pour sortir. Veste, chaussures, arme – parce que même si elle se sentait mieux aujourd'hui ça ne voulait pas dire qu'elle s'en séparerait comme ça – sac pour transporter les courses en toute sécurité et le reste qui allaient avec. Ça allait, elle avait tout, elle pouvait y aller. Il fallait qu'elle affronte dehors, il fallait qu'elle affronte la rue, la rue et ses passants, la rue et les potentiels dangers qu'il y avait. Ah non ! Elle n'allait pas y penser à ça ! Il fallait qu'elle sorte l'esprit tranquille ! Secouant la tête, la jeune femme ferma la porte derrière elle et attendit l'ascenseur. Dans le hall elle salua le concierge et sortit dans la rue. Un coup d’œil à droite, un coup d’œil à gauche, bon ça allait. Prenant une inspiration elle prit à gauche. Son pas était calme et non précipité, il n'y avait aucune raison qu'elle stresse. Iris mit ses écouteurs dans ses oreilles et lança la musique. Comme ça elle serait moins tendue. Le supermarché était à quelques minutes de chez elle, quelques rues, ce n'était pas bien loin. Juste un petit tour là-bas elle se dépêcherait de rentrer. Non non, il ne fallait pas qu'elle commence à penser à tort et à travers. Il n'y avait pas de raison qu'elle soit en danger. Son regard descendit vers son portable qu'elle avait sorti et elle renvoya un message à Anthony, ne laissant rien paraître de ce qu'elle préparait, elle voulait que ça soit une surprise et ça serait une surprise ! Elle était contente et l'était encore plus d'avance de voir leurs réactions quand ils verraient que ça allait et qu'elle leur avait préparé des crêpes. Les crêpes c'était une bonne idée. En plus, ça la faisait sortir ! La belle blonde se le répéta à plusieurs reprises lorsqu'elle se sentait défaillir. Parce qu'allait mieux ne voulait pas dire qu'elle allait comme avant, non, même si elle était beaucoup moins tendue, moins nerveuse, elle le restait tout de même encore. Il n'y avait pas tant de monde que ça dans le supermarché ce qui la rassura, quoique, peu de monde, peu de personnes pour être témoin d'un enlèvement. Elle secoua la tête, non, pas d'enlèvement, elle était en sécurité, elle n'avait plus rien à craindre, tout ça c'était du passé. Elle était revenue de Colombie et elle n'y remettrait plus les pieds. Regardant son mémo, elle décida de prendre la farine en premier puis le lait. Oh tiens, il y avait des bonbons qui lui faisait de l’œil, bon allez ! Elle pouvait bien céder et puis, ça ravirait Evan. Un sourire apparut sur ses lèvres quand elle pensa à son fils. Il devait être entrain de s'amuser avec ses camarades à cette heure-ci. Elle reviendrait plus tard pour le jus de fruit, elle n'avait pas envie de se trimbaler un pack à bout de bras, ni même dans le dos. Elle se dirigea vers l'allée des sodas, autant mettre le paquet pour sa surprise. Il y avait bien une bouteille de coca dans le frigo, mais elle tirait vers la fin. Ça aussi il faudrait en racheter. Il n'y avait pas grand monde à la caisse et elle fut vite sortie. Il faisait bon, pas très chaud mais pas froid non plus. Remettant la musique en marche, elle fit le chemin du retour détendu, sourire aux lèvres.

Le chemin du retour ne fut pas long et elle se retrouva rapidement devant les portes de l'ascenseur l'attendant, ayant hâte d'être en haut pour commencer à cuisiner. Bon, ok, avouons-le, les premières crêpes allaient passer dans son estomac. Gourmandise oblige ! Mais elle se faisait une mission de ne pas tout manger et qu'il y en ait au moins une dizaine quand ils arriveraient. Il n'y avait personne dans le hall, sauf le concierge qui était toujours à sa place derrière son comptoir. Elle laissa descendre un voisin de la cage métallique et s'y engouffra, appuyant sur le bouton de son étage, elle éteignit la musique et attendit. Les portes se refermèrent et l'ascenseur commença à monter. Et puis, soudain, il s'arrêta brusquement. Tellement brusquement qu'elle faillit perdre l'équilibre. What the fuck ? C'était quoi ça ? Le cadran montrait l'étage qui était en dessous du sien mais elle doutait d'y être vraiment, elle se disait qu'elle était plus au niveau du bloc de béton qui séparait les deux étages qu'à l'étage lui-même. Bon, on ne se met pas à stresser, ça lui était déjà arrivée d'être dans un ascenseur en panne et elle n'était pas du genre claustrophobe. Appuyant sur le bouton d'appel, elle attendit qu'une réponse ou un signal vienne mais il n'y eut rien. Euh … ok … elle avait droit de penser qu'il y avait un sérieux problème là ? Elle appuya sur le bouton de son étage, toujours rien, celui d'en dessous, rien. Une nouvelle pression sur le bouton d'appel et il n'y eut aucune réponse. Se pinçant l'arrête du nez elle poussa un soupir. Allez ! On respire ! Ça pouvait arriver, il n'y avait rien d'alarmant à ça. Pourtant elle se surprit à poser une main sur son pistolet, comme si le contact de son arme pouvait la rassurer. Sortant son portable elle chercha à aller appeler le concierge, mais rien à faire, il n'y avait pas de réseau. Elle poussa un juron et se demanda ce qu'elle pouvait faire. Voilà que sa surprise tombait à l'eau … elle tenta d'appeler tout simplement avec sa voix, espérant que quelqu'un attendait l'ascenseur et puisse l'entendre, mais si quelqu'un l'avait entendu, alors elle n'eut aucune réponse. Posant son sac sur le sol, elle prit une inspiration alors qu'elle sentait déjà une vague de stress monter en elle. Doucement mais sûrement. Elle n'avait pas à paniquer. Et comme pour contrer cette pensée, elle commença à entendre des grincements autour d'elle. Bon ou mauvais signe ? Elle avait envie de se dire que c'était bon signe, qu'on l'avait entendu et qu'on essayait de la sortir de là, mais d'autres bruits se firent entendre. Ça y est, son cœur s'emballait. Iris sortit son arme et la serra. Son cerveau torturait lui souffla que l'enfer qu'elle avait vécu allait recommencer, qu'elle s'était faites des idées en sortant, qu'il y avait bien encore quelques miliciens bel et bien vivants qui étaient là et qui venaient la chercher. Voilà qu'elle sentait les larmes lui monter aux yeux. Bon sang, ne pouvait-elle pas passer une journée tranquille ? Pourquoi ça devait lui arriver aujourd'hui ; alors qu'elle avait passé une bonne nuit et qu'elle se sentait mieux ?! Et voilà qu'en plus du stress, la nervosité se rajouta au ballet d'émotions qui tournoyaient en elle. Elle ferma les yeux, se refusant à pleurer, non, il ne fallait pas qu'elle pleure. Ça allait aller, on allait lui ouvrir les portes et elle allait pouvoir faire les crêpes, Evan et Anthony seraient contents et tout le monde serait content et heureux et tout irait bien dans le meilleur des mondes ! Oh putain ! C'était quoi ça . Il y avait eu un gros bruit, comme une sorte de boum au-dessus d'elle, elle pointa son arme vers le plafond, tendue, prête à faire feu si elle se retrouvait nez à nez avec un indésirable. Et voilà que sa vue se brouillait de nouveau alors qu'elle se disait – contre sa volonté – qu'on venait la chercher et que tout allait recommencer. Elle se dit que si elle tirait, là, maintenant, tout de suite, elle pourrait abattre ceux qui étaient au-dessus mais une petite voix lui rappela que si elle tirait maintenant elle risquait plus de se blesser qu'autre chose parce que les balles risquaient plus ne rebondirent que de transpercer l'acier. Que faire ? Sortant de nouveau son portable, elle chercha de nouveau à appeler, mais toujours aucun réseau. En même temps, entre il y a une minute et maintenant, il y avait peu de chances que ça change. Elle recula vers les portes, son arme et son regard toujours braquaient vers le plafond, son doigt chercha le bouton d'appel et elle appuya de nouveau, avec le vain espoir qu'on lui réponde enfin. Toujours rien. Voilà qu'elle se mettait à paniquer sérieusement. Pourquoi n'arrivait-elle pas à appeler ? Ce n'était pas normal. Ça ne pouvait pas être normal. Ses yeux se tournèrent brusquement vers la droite, l'ascenseur d'à côté était entrain de passer :

- Eh ! Je suis coincée ! Y a quelqu'un ? Je suis coincée ! Appelez un dépanneur !

L’ascenseur était-il vide ou ne l'avait-on pas entendu ? Peut-être l'avait-on entendu et que la personne allait prévenir le concierge et qu'elle allait bientôt sortir d'ici. Ah ! Si seulement les ascenseurs pouvaient avoir des parois transparentes ! Ça pourrait l'aider pour savoir ce qui se passait autour d'elle. Iris sursauta lorsqu'elle entendit un bruit derrière elle et fit volte-face, faisant un pas en arrière, son arme à présent pointer sur les portes. Ça ne pouvait pas être le réparateur, c'était trop rapide. Elle paniquait ! Sursautant à chaque bruit, elle qui allait mieux ce matin régressait à vitesse grand V. Tout ce qu'elle voulait elle, c'était faire des crêpes, sortir de ce fichu ascenseur et faire ses fichues crêpes. Ne pouvait-elle pas la laisser faire tranquillement des putains de crêpes ? La jeune femme sentait son cœur tambouriné dans sa poitrine et voilà qu'un souvenir lui revint à l'esprit, le dernier jour de cette fichue mission sous couverture, elle venait de se doucher et pendant que Logan en faisait de même, elle était entrain de faire sa valise quand … quand il y avait eu cette odeur de chloroforme, elle avait tenté d'aller ouvrir la fenêtre mais elle n'avait pas eu le temps de l'atteindre qu'elle s'était effondrée sur le sol. C'était là que le début de l'enfer avait commencé. Elle serra les dents, son esprit lui chantant qu'elle allait retourner en Colombie et qu'on allait de nouveau la torturer, si ce n'était pas la Colombie ça serait ici, à Washington et on retrouverait son corps sans vie dans quelques semaines dans un entrepôt ou dans un bâtiment désaffecté ou bien des marins repêcherait son cadavre en rentrant au port un matin. Elle ne voulait pas que ça recommence, elle ne voulait pas revivre ce qu'elle avait vécu, elle ne voulait pas mourir. Tout ce qu'elle voulait elle, c'était de sortir d'ici. Voilà que l'ascenseur d'à côté passait de nouveau, montant cette fois-ci, elle appela de nouveau, mais toujours rien. Mais bon sang, tout ce qu'elle demandait elle c'était qu'on lui réponde, qu'on la rassure, qu'on lui dise que le dépanneur n'allait pas tarder à arriver et qu'elle allait bientôt sortir. Déjà des larmes se mirent à couler sur ses joues, elle craquait. Combien de temps était passé depuis qu'elle était montée dans cette fichue cage métallique ? Elle n'en savait rien. Plus le temps passait, plus elle paniquait. Lorsque les portes s'ouvrirent, une heure et demie plus tard, Iris s'était réfugiée dans un coin de l'ascenseur, son arme au poing, les larmes aux yeux et son sac non loin d'elle, comme s'il pouvait lui servir de bouclier à un éventuel assaut. Elle n'était pas du genre claustrophobe mais ce coup-ci, elle avait réellement paniqué. Tous ces bruits autour de l'ascenseur, ça avait suffi à la faire virer parano et limite lui faire péter un câble. La prochaine fois elle prendrait les escaliers, au moins, elle ne risquerait pas de paniquer. Alors qu'une heure et demie était passée, Iris avait eu l'impression que la panne avait duré des heures et qu'à chaque fois que l'ascenseur passait, il était vide, n'ayant eu aucune réponse à chaque fois. Elle avait eu l'impression de devenir folle à force de rester coincer ici. Bien sûr, si ce qui lui était arrivé en Colombie n'était jamais arrivé, elle n'aurait pas paniqué, elle aurait su rester calme mais là, son esprit lui jouait facilement des tours. Les portes de la cage métallique s'ouvrirent sur son étage et là encore, la belle blonde s'attendait à ce qu'il y est des miliciens qui l'attendent. Mais ce ne fut pas le cas, les portes s'ouvrirent sur le réparateur et sur Anthony. Elle se leva d'un bond et sans attendre se précipita sur son fiancé, l'enserrant dans ses bras, l'arme toujours au poing mais le doigt n'étant plus sur la gâchette. Son corps était secoué de sanglots, les larmes coulaient sur ses joues. Qu'est-ce qu'elle était contente que ça soit fini. Qu'est-ce qu'elle était contente d'être dans les bras d'Anthony. Alors que le réparateur sortait un « Mais faut pas vous mettre dans un tel état ma petite dame », Iris se mettait à parler :

- Je voulais juste faire des crêpes. Juste des crêpes. Il me manquait des ingrédients. Juste des crêpes, juste des crêpes ... dit-elle en sanglotant

L'enfer était fini et elle se sentait à présent en sécurité dans les bras de l'agent spécial. Et dire qu'elle voulait juste faire des crêpes. Et dire qu'elle allait mieux ce matin. Retour à la case départ ...
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