Je suis une ombre, un fantôme, je ne suis pas censée être là ... • Kieran
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«Iris Shepard»
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Sujet: Je suis une ombre, un fantôme, je ne suis pas censée être là ... • Kieran Mar 23 Déc - 18:39
Kieran ∞ Iris
Peu de temps encore auparavant, elle n'aurait jamais cru pouvoir revenir aux États-Unis. Elle avait cru que le NCIS les avait laissé tomber elle et Logan. Qu'on les avait abandonné … elle avait perdu tout espoir de revoir un jour ses proches. Et puis un beau jour, elle avait ouvert les yeux et avait vu qu'elle était dans une chambre d'hôpital. C'était tellement invraisemblable ! Mais pourtant c'était bien réel ! La belle blonde était de retour à Washington, sauvée mais il y avait hélas des dégâts. Pas que physique mais aussi psychologique. Son tortionnaire, leur tortionnaire, avait réussi à la briser, à la faire douter. Elle restait pourtant quelqu'un de forte mais réussir à se reconstruire après ça prendrait du temps. Elle avait du mal à se regarder dans un miroir, des difficultés à se laisser regarder par son fiancé et puis, la nuit, elle dormait mal, lorsque le sommeil la prenait Iris faisait des cauchemars. Encore et toujours elle se revoyait durant la mission sous-couverture. Il y avait les bons moments, ceux où ils avaient joués les touristes puis après … il y avait la torture. Encore et toujours. Et la fuite, l'angoisse qui la prenait, les aboiements des chiens. Elle n'arrêtait pas de se ressasser ce qui c'était passé en Colombie. Impossible pour elle de réussir à ne pas y penser. Lorsqu'elle se réveillait, c'était en sursaut, morte de peur, tendue, perdue, s'imaginant qu'ils allaient revenir la chercher et que tout cela allait recommencer. Son manque de sommeil et cette torture qui continuait dans sa tête affectait son moral mais aussi et surtout son humeur ! Elle n'en pouvait plus de rester cloîtrer chez elle à sursauter à la moindre chose et à être seule … certes, elle avait leur chat, Oscar, mais mise à part, niveau compagnie, discussion et activité à faire, elle finissait par s'ennuyer. Et puis, elle détestait ne rien faire, restait chez elle comme ça, ce n'était pas elle ! Alors la Shepard avait décidé d'aller au NCIS. Oui oui je sais ! Elle n'avait pas à y être à cause de son état mais elle s'en fichait ! Armait de ses béquilles, elle avait prit un taxi pour qu'il l'emmène au Navy Yard. Elle n'avait prévenu personne de son arrivée, en faites, elle préférait faire profil bas, inutile d'inquiéter ses proches et pas question qu'on lui fasse la moral.
Elle qui pensait qu'elle allait trouver quelque chose à faire c'était raté. Avant de partir en Colombie, ses rapports étaient à jour, en faites, tout était à jour … sauf peut-être un potentiel rapport sur la mission sous-couverture qui avait foiré. Et puis, il n'y avait personne de l'équipe. Des congés « bien mérité » pour son équipe à cause de ce foirage. Mais c'était toujours mieux que de rester seule dans son duplex avec son chat à attendre qu'Evan revienne ainsi qu'Anthony. Au moins ici, il y avait de l'activité, il n'y avait pas ce silence qui finissait par devenir pesant. Elle aurait pu faire d'autres choses que de venir à son travail, mais avec des béquilles on était rapidement limité. Son regard se porta sur ses mains, ou plutôt les gants qui les recouvraient. Il y avait encore des traces de cigarettes sur la peau. Encore un rappel de son séjour en Colombie. La belle blonde passa une main sur son visage et poussa un profond soupire. Elle continuait à avoir mal … prenant sa bouteille d'eau, elle enleva le bouchon et avala un antidouleur sans même réfléchir à savoir combien elle en avait prit depuis le début de la journée. Oh ! Sa bouteille était vide ! Elle la jeta dans la poubelle, saisit ses béquilles et se releva tant bien que mal de son siège. Pas question de prendre les escaliers, elle allait prendre l’ascenseur. Quand les portes s'ouvrirent, la jeune femme s'y engouffra. Elle était seule. Elle appuya comme elle put sur le bouton qui la mènerait au rez-de-chaussé, espérant ne pas croiser Anthony ou sa mère. Ils seraient bien capable de la forcer à retourner chez elle ! Elle en était sûre ! Quelques instants après, les portes se rouvrirent et elle sortit laissant rentrer un visiteur. Direction la cafétéria. Pas la peine de se précipiter, elle avait du temps devant elle et puis elle était incapable de courir avec ses béquilles. De nouveau personne. Ils devaient être tous entrain de bosser. Elle s'approcha donc du distributeur de boisson et y engouffra son argent dedans, sélectionnant simplement le numéro indiquant les bouteilles d'eau. Bon maintenant, il ne lui restait plus qu'à récupérer la dites bouteille, chose loin d'être facile lorsqu'on devait s'accrocher à des béquilles pour tenir debout. Elle posa l'un des deux contre la machine et tenta de se pencher. Raaah ! Elle posa sa main sur le distributeur, bon … elle allait trouver un moyen de récupérer cette satané bouteille ! Coûte que coûte elle y arriverait !
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Sujet: Re: Je suis une ombre, un fantôme, je ne suis pas censée être là ... • Kieran Ven 20 Mar - 2:57
Tu es une ombre ? Voyons cela...
Iris & Kieran
Une pause ? Pour toute l'équipe ? Voilà qui est présomptueux de dire que cela est arrivé. Enfin, d'un côté, je ne suis pas un agent, je m'occupe que des corps, des profils psychologiques, de criminels et de victimes... bref, mes occupations ne sont pas celles d'un agent de terrain... Bien que je sache quand même tirer... Enfin, qu'importe, ce n'est pas vraiment le sujet. Je suis donc, je pense, le seul de mon équipe dans ces murs... encore faudrait-il que je vérifie ce fait de mes propres yeux. Et pour le moment, mes yeux sont posés sur le dossier ouvert se trouvant près d'une pile d'autres documents, tout ceci trônant sur une table froide de ma salle d'autopsie. En fait, je dois avouer que j'ai déjà une bonne partie de la nuit dans cette salle, à boire du café, à manger des sucreries et à lire mon propre rapport rapport d'autopsie, mes propres notes psychologiques, les évaluations de ce marine... Tous ces dossiers sont des copies que l'on m'a fournis, certains dépendent du niveau d'accréditation du NCIS, d'autres m'ont demandés une plus grande habilitation... que j'ai grâce à mes activités passées. La CIA et moi restons en bons contacts, les rare fois où je suis en communication avec eux... D'ailleurs, c'est la première fois depuis mon embauche au NCIS. Ainsi, un casque sur les oreilles, j'écoute une certaine musique tout en parcourant les informations de la mission de cet homme en Colombie. Un pays étranger, surtout un pays aussi spécifique que celui-ci, demande une présence de l'agence de renseignements.... et donc sa mission devait sûrement être citée quelque part. Un stylo entre mes lèvres, il m'arrive parfois de m'arrêter sur certaines fiches de certains dossiers, les accrochant à un tableau transparent, posant ensuite des questions dessus. Les clients, les personnes engagées dans la lutte contre cette milice, ce qui a mené le NCIS a intervenir... tout est noté, tout est travail... Par le passé, mon boulot était de prévoir tout ce cheminement, maintenant, il est, en partie, de travailler sur les étapes précédentes au départ du sentier. Mais, il ne faut pas que j'oublie une autre de mes fonctions, officielle cette fois, demandée par la direction... Bien que la milice semble avoir été tuée, je dois étudier les vidéos envoyées par les tortionnaires. Des séances de tortures, ensanglantées, dérangeantes, que seul un spécialiste pouvait décrypter.
C'est donc au beau milieu de la nuit que j'ai coupé la musique, que j'ai verrouillé l'accès à ma salle d'autopsie, que j'ai éteins la lumière principale pour concentrer une lampe sur mon espace de travail et, face à mon portable, un café à ma gauche, un paquet de sucrerie à droite, j'ai regardé ces vidéos, à nouveau. Je les ai regardé dans mon salon, dans mon bureau, dans ma chambre, dans cette salle... à chaque fois je changeais de lieu pour regarder, à nouveau, toutes ces vidéos, écouter les sons, observer les seuls aspects visibles de l'image, la position des prisonniers, l'évolution des actes de tortures. Pourquoi faire ça alors que la milice a été exterminée, comme je l'ai déjà dit ? Simplement parce que des détails peuvent ne pas être retenus, des choses importantes. Ces codes par exemple, des données importantes, des codes vitaux permettant l'utilisation d'armes. Si cette milice sont des trafiquants, ils ont donc au moins un client, et au mieux, un fournisseur et un client en rapport avec ces marchandises. Le qui est important, le pourquoi aussi... ainsi que le à quel prix. A quel prix le client est-il décidé à avoir armes et codes d'activation ? Une nouvelle question a notée sur ce tableau... J'ai passé la nuit à établir le profil de chaque hommes ayant participé à la torture, en analysant leur comportement. Cette éternelle question reste pour moi en suspend... comment une personne peut-elle franchir la limite entre l'indépendance d'esprit et le meurtre. Quoique... ne soyons pas idiots, ces personnes sont peut-être endoctrinées, ou participent à une quête d'un homme ou d'un groupe ayant perdu la notion d'être humain en tête.
J'ai passé ainsi toute la nuit devant ces dossiers, ces vidéos, ce tableau. Me trouvant dans les sous-sol du bâtiment du NCIS, je ne peux observer les changements temporels. Ce n'est que grâce à mon alarme que je remarque qu'il est l'heure pour moi de faire autre chose. J'ai l'habitude de mettre cette alarme lorsque je commence à faire un long travail de « diagnostic psychiatrique » sur une affaire … Cela me permet de sortir de mon esprit. Enfin, me levant de ma chaise posée devant la table d'autopsie, je m'étire avant de vouloir boire du café. Plus rien. Je regarde l'heure, avant de hausser un peu les épaules, m'allongeant sur un autre table d'autopsie, ma blouse me servant d'oreiller et roupillant deux trois heures... Je range à mon réveil les dossiers dans un tiroir, que je verrouille, je repose mon ordinateur sur mon bureau, puis je sors de cette salle d'autopsie, baillant un peu tout en prenant l’ascenseur pour rejoindre l'étage de la cafétéria pour enfin m'y diriger... Pour assister à un bien étrange spectacle. Penchant la tête légèrement sur la gauche, j'observe la jeune femme tentée de prendre sa bouteille, tout en se maintenant. Faire deux choses à la fois n'est pas si simple … surtout lorsque l'on fait deux mouvements essentiels : se tenir pour ne pas tomber alors qu'il y a un manque d'équilibre important et se pencher pour attraper quelque chose que l'on désir. Enfin, je m'approche, passant à côté d'elle pour me pencher et attraper la bouteille, la posant ensuite sur la table la plus proche.
« Sais-tu que des archéologues ont découvert dans le tombeau de Toutankhamon une centaine de cannes... 130 si je ne me trompe pas. Il avait des problèmes de marches... »
Je retourne prêt des distributeurs, me prenant deux paquets de friandises avant d'aller me servir un café. Il n'était pas très mais tant pis... Je pose le mug sur la table avant de la regarder, buvant déjà une gorgée.
« Tu ne devrais pas être chez toi en train de te faire chouchouter par ta famille comme tout bon blessé ? »
Et puis je bois une gorgée, à nouveau, avant d'avaler une friandise... C'est que cette petite sieste m'a donné faim...
Emi Burton
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Sujet: Re: Je suis une ombre, un fantôme, je ne suis pas censée être là ... • Kieran Jeu 26 Mar - 4:40
Kieran ∞ Iris
La solitude lui faisait du bien et puis, ils devaient être tous occupé à travailler et elle ne risquait donc pas de rencontrer quelqu'un qu'elle connaissait. Son équipe avait eu le droit à une pause après leur retour de Colombie, parce que tout le monde avait le droit de récupérer après ce que deux de leurs agents avaient vécu. Mais c'était plus elle et Logan qui en avaient le plus besoin, pour réussir à se remettre sur pieds rapidement. Pour autant, toute l'équipe avait aussi le droit à un temps de récupération car ils avaient bien sûr étaient impliqués dans leur sauvetage, ils avaient dû tous voir les vidéos qui arrivaient le lendemain après avoir été filmé. Les voir subir les sévices, les tortures que leur infligeait leur tortionnaire, pour des codes qu'ils n'avaient même pas. Pendant tout le temps qu'elle avait passé à l'hôpital Iris n'avait pas cessé de tourner ça dans sa tête. Ils n'avaient pas les codes. Ils n'avaient pas ses fichus codes car les codes qu'ils avaient donné à la milice n'étaient que des chiffres et des mots taper au hasard. Bien sûr qu'on aurait jamais donné de tels codes à deux simples agents spéciaux et c'était très bien comme ça. Mais restait, qu'ils n'avaient pas eu les codes et qu'ils avaient été torturé et brisé pour ces fichus codes. A un moment, elle avait fini par craquer, n'en pouvant plus et elle le leur avait dit, elle le leur avait dit qu'ils n'avaient pas les codes mais bien sûr, on ne le avait pas cru. Elle avait tant souffert pour rien … certes, il n'y avait plus de milice, mais est-ce que cela valait-il qu'ils aient subit ça ? Iris vous répondrait non. Certes, la milice avait été finalement localisé, mais que deux agents fédéraux se retrouvent prisonniers à se faire torturer pour réussir à mettre la main sur cette fichue milice, Iris ne pouvait l'accepter. Surtout qu'elle avait fait parti de ces deux agents qui avaient été fait prisonniers. Il lui suffisait de fermer les yeux pour de nouveau se retrouver dans la forêt colombienne, ressentir la chaleur et la moiteur de l'endroit, sentir l'haleine fétide de Francesco, leur tortionnaire, d'entendre de nouveau les mots qu'il avait prononcé et un peu plus elle ressentait toutes les douleurs qu'on lui avait infligé jour après jour. En ce qui concernait la douleur, elle la retrouvait quand l'effet de ses médicaments s'atténuait et qu'il fallait qu'elle en reprenne mais aussi lorsqu'elle s'endormait, elle se retrouvait de nouveau en Colombie et là, la douleur ne lui était pas épargné ! Elle était de retour aux États-Unis mais l'enfer continuait toujours pour elle.
Atteindre la bouteille d'eau qui était dans la machine se révélait être une mission plutôt ardue. Il fallait qu'elle arrive à se maintenir en équilibre et qu'elle la choppe, évitons de se casser la gueule par terre, s'il vous plaît ! La belle blonde avait donc posé sa main sur la machine tentant tant bien que mal avec l'autre – tout en se baissant un peu – d'atteindre le battant pour attraper la bouteille. La situation lui semblait tellement ridicule … en temps normal elle n'aurait pas eu toutes ces difficultés à l'avoir sa fichue bouteille d'eau ! Mais là, avec un plâtre, ça devenait d'un coup bien plus difficile. Trop concentrée sur ce qu'elle faisait, elle n'entendit pas arriver Kieran dans la cafétéria et elle ne l'entendit pas non plus s'approcher d'elle, tout ce qu'elle voulait elle, en ce moment même, c'était d'avoir cette fichue bouteille d'eau ! Iris fut donc étonnée de voir une main traverser le battant de la machine et son regard se releva vers son collègue qui était à présent à ses côtés. Tiens, il était là lui ? L'équipe était censée être au repos et il faisait parti de l'équipe. Sauf s'il y avait eu un changement durant tout le temps où elle avait été tenu éloigné du NCIS. Elle lui lança donc un bref merci alors qu'elle récupérait ses béquilles et s'évertuait à faire demi-tour pour pouvoir atteindre la table mais surtout l'une des chaises autour de celle-ci. Elle n'allait tout de même pas rester éternellement debout ! Tout en s'installant, ses fesses posaient sur une chaise, mettant soigneusement à côté d'elle ses béquilles puis ouvrant sa bouteille d'eau, Iris écoutait l'homme lui parlait de … Toutankhamon ? Qu'est-ce qu'il venait foutre ici celui-là ? Ou plutôt dans la conversation. Les cannes … franchement, elle s'en fichait royalement de ses cannes et de son problème de marche à Toutankhamon, en plus, lui, il était mort y a perpète ! La belle blonde porta le goulot de la bouteille à ses lèvres et en but une longue gorgée avant de la reboucher et de la poser à nouveau sur la table. C'était une manière comme une autre d'ouvrir une discussion :
- Je dois le prendre comment Kieran ? Mes béquilles me convienne très bien et je n'ai pas spécialement envie de me lancer dans une collection de béquilles … surtout que je vais pouvoir m'en séparer quand ma jambe se sera remise comme il faut. Il n'avait pas un peu autre chose à foutre que de collectionner les cannes celui-là ?
L'idée de lui lancer un « Tu sais où tu peux te les foutre ses cannes ? » lui avait effleuré l'esprit, mais il fallait qu'elle garde son calme malgré le fait qu'elle soit sur les nerfs à cause … à cause de ses nerfs. A cause du fait qu'elle était toujours à cran et qu'elle était tendue comme une corde à son arc depuis son retour de Colombie. Et puis, on enfonce pas des cannes dans les culs des gens comme ça, quoi ! Elle l'observa revenir des distributeurs avec un mug et deux paquets de bonbons. Ah ! Voilà qu'il s'y met ! Non, elle n'a pas envie d'être chez elle parce qu'elle s'y ennui à mourir. Elle a bien dû se mater toutes les vidéos qu'elle a faites d'Evan depuis qu'il est né et tous les DVDs et séries télé qu'elle a dans son appartement, elle a bien dû tout faire – ou presque – et elle s'y ennui à mourir. Son chat n'est pas la meilleure personne avec qui on peut se taper une discussion et son fils en journée n'est pas là comme Anthony, sa mère s'occupe de co-diriger le NCIS, donc non, elle préfère être ici que d'être chez elle. Et puis, chez elle, le moindre bruit la fait sursauter, brandissant son arme. Alors elle s'était dit que si elle venait au NCIS, peut-être qu'elle serait moins stressée, sauf que bien sûr, elle risquait de croiser sa mère ou Anthony qui elle le pensait, ne seraient sûrement pas favorable de la voir dans le coin. Quant à Kieran, ce qu'il venait de lui dire ne lui semblait pas venir d'un avis réprobateur mais plus d'une constatation, quelque chose dans le genre :
- Écoutes, soit l'un est entrain de bosser soit l'autre est entrain de s'amuser avec ses petits camarades. Donc, je me retrouve un peu seul chez moi avec mon chat qui se fait chouchouter et ne fera rien pour me rendre la pareil. Et avouons-le, tenter de discuter avec un chat c'est comme parler avec un mur, il s'en contre fous ! Et je n'arrête pas de sursauter au moindre petit bruit, je me suis dis qu'ici je serais moins à cran. Sait-on jamais ... Et toi, qu'est-ce que tu fiches ici ? L'équipe est censée être au repos, non ? Rassures moi, tu fais toujours bien parti de notre équipe, hein ?
Au passage, elle lui avait choppé son second paquet de bonbons d'un geste de la main et l'avait ouvert, tant pis s'il n'était pas d'accord qu'elle lui chipe son paquet, c'était trop tard ! Elle avait enfourné dans sa bouche l'un des bonbons qui était à l'intérieur et attendait qu'il lui réponde. Ce qu'elle lui avait dit n'était pas dans un but méchant mais plus dans un simple question – réponse, surtout qu'elle lui avait parlé d'une voix plutôt neutre et non agressive.
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Sujet: Re: Je suis une ombre, un fantôme, je ne suis pas censée être là ... • Kieran Mer 8 Avr - 14:49
Tu es une ombre ? Voyons cela...
Iris & Kieran
Me voilà installé face à elle et je dois avouer que je trouve quelque peu étrange de la croiser alors qu'il n'y a pas si longtemps je visionnais quelques vidéos sur lesquelles je pouvais voir les tortures qu'elle a subis. Ces vidéos, ainsi que les radios qui m'avaient été fournis par simple envie d'expertise médicale me permettent de comprendre sa douleur, même de l'imaginer en fait. Je peux entendre dans mon esprit le bruit de ses os tentant de se réparer au mieux, ses blessures se refermées difficilement. Une troisième gorgée traverse mes lèvres tandis que j'observe rapidement la demoiselle, ou plus précisément ses béquilles. Pour combien de temps en aura-t-elle besoin ? Dois-je d'ailleurs lui dire, ou plutôt lui répéter comme les autres médecins qu'elle a sûrement déjà dû voir, que si elle ne prends pas suffisamment soin de son corps, ce dernier aura du mal à récupérer rapidement ? Uhm... je doute qu'elle est vraiment besoin que je lui donne ce conseil de cette façon. Je lève les yeux dans sa direction tandis qu'elle répond à ma première affirmation, celle des cannes de Toutankhamon. Attrapant une friandise, je la lance avant de l'attraper directement dans ma bouche, posant ensuite mes mains sur le mug ayant gagné en chaleur grâce au café.
« En fait, il est important de savoir qu'à cette époque, et même plus tard d'ailleurs, les cannes étaient un symbole de prestige. Ensuite, dans son cas, selon ce que j'ai lu, ces cannes ont vraiment été considérées comme des objets pharmaceutiques. » Je bois une nouvelle gorgée de café avant de continuer, perdu dans mes pensées. « Comme je te l'ai dis, il avait de réels troubles physiques. On pourrait même dire qu'il était infirme... même si cela provenait peut-être du fait que sa mère et son père soient frère et sœur à la base... Mais ce n'est qu'une hypothèse que j'ai lu il y a quelque temps... Je devrais m'intéresser aux dernières études sur ce sujet quand j'aurais le temps. Après pour répondre à ta question exacte sur le pourquoi il possédait plus d'une centaine de cannes... » Je reprend un peu le silence, avalant une seconde friandise, tout en sortant mon portable pour lire un message que j'avais reçu. Puis, tout simplement. « J'en sais rien. Fétichiste peut-être... »
Un simple haussement d'épaules accompagne mes propos tandis que je réponds rapidement au sms que ma voisine venait de m'envoyer. C'est vrai qu'elle a dû mal à nourrir mes petites bestioles... Un iguane, un python vert et enfin un zonure, ça doit avoir un régime alimentaire bien précis ! En fait, Itza, mon iguane, et Apo le python ne posent pas vraiment de soucis... La source des problèmes est plutôt Ouro le zonure qui est plus difficile à nourrir. Ma voisine déteste l'idée même de prendre un bocal dans lequel se trouve des insectes... Eh... je peux la comprendre, ces bestioles peuvent vite venir sur vos bras. Mais bon, elle est quand même sympathique et le fait... je la remercie toujours en lui offrant un truc qu'elle aime bien de toute façon donc on est un peu à chaque fois quitte. Quelques secondes après je reçois trois photographies, une pour chaque de mes petits compagnons. Je fais rapidement tourner mon téléphone sur lui-même, avant de m'excuser rapidement.
« Désolé, ma voisine... Quand je travaille longtemps, elle vient vérifier pour moi mes petits amis. Faudrait que je te présente mes reptiles un jour ! »
Je bois une nouvelle gorgée de café avant de ranger mon téléphone dans la poche de mon pantalon, avalant deux autres friandises tout en l'écoutant répondre à ma question au sujet de sa présence en ces lieux. C'est vrai que la demoiselle n'a pas tout à faire tord... Suite à ce genre d'épreuves, il est plus difficile de se refaire aux sons normaux, de se faire à la solitude, à l'ennuie. C'est une véritable réadaptation à sa propre vie. Je passe la main sur ma nuque, fermant les yeux avant de lâcher un léger soupire. C'est vrai, rien n'est facile dans cette situation. Alors que j'ouvre les yeux, je remarque que la jeune femme m'a volé mon second paquet de bonbons. Ça va, j'ai encore le premier et si j'en voudrais un nouveau j'aurais qu'à me déplacer jusqu'au distributeur. Enfin, c'est vrai que par sa dernière question elle soulève un petit lièvre. Qu'est ce que je fais ici alors que tout le monde est censé être en repos.
« Ne t'inquiète pas, je suis toujours affilié à votre équipe. La direction m'a juste demandé de travailler sur une affaire précise, qui demande mes compétences. Puis, je dois avouer que j'ai un peu fait le forcing. Je comprends un peu tes paroles, je m'ennuie beaucoup lorsque je ne suis pas plongé dans le boulot. Les films, les jeux et les livres c'est bien mais j'aime bosser pleinement donc... Voilà. Au départ je pensais juste terminer quelques conclusions, j'ai eu quelques retards sur deux-trois dossiers, pour une fois. » J'attrape une nouvelle friandise avant de l'avaler, réfléchissant quelques minutes tout en observant la demoiselle, sentant un léger sourire sur mes lèvres tandis que quelques mots franchissent à nouveau la barrière de mes lèvres. « Connais-tu Elisabeth Kübler-Ross et ses travaux sur la psychologie en fin de vie ? »
Bien que le sourire est toujours présent sur mes lèvres, je fixe son regard, buvant une gorgée de café. Il est vrai que le sujet n'est pas tellement si proche mais... J'aimerais bien apprendre quelque chose sur l'état actuel d'Iris.
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Sujet: Re: Je suis une ombre, un fantôme, je ne suis pas censée être là ... • Kieran Lun 27 Avr - 4:46
Kieran ∞ Iris
Se retrouver au NCIS sans avoir à enquêter ou faire quoi que ce soit, être là comme une clandestine, ça lui faisait étrange. Avant, il y a plusieurs années de cela, Iris n'était pas une enquêtrice et n'aurait jamais imaginé qu'elle le deviendrait un jour, avant, elle était plutôt celle qu'on interrogeait, qui faisait des séjours dans les cellules des commissariats ou en dégrisements. Qu'on arrêtait pour X ou Y raisons et qui rejetait pleinement la police et ce qui pouvait être synonyme d'ordre. Et à cette période là, elle l'assumait pleinement, ça l'amusait même de se faire arrêter par les policiers. Un jeu qui s'était arrêté lorsqu'elle était rentrée dans le droit chemin. Son casier, elle avait de la chance, il avait été scellé, quelque chose comme ça. Au premier abord, on se disait qu'elle avait toujours été quelqu'un de bien, mais si on creusait un peu plus et qu'on rouvrait son casier, là, on pouvait voir tout ce qu'elle avait pu faire. Rien de grande ampleur à vrai dire, mais elle avait bel et bien un casier qui était quand même quelque peu rempli, même si c'était toujours pour les mêmes choses qu'elle se faisait arrêter. Iris évitait d'en parler, préférant mentir que dire la vérité, sachant très bien qu'une fois que la vérité serait dévoilée cela changerait certainement certaines visions d'elle de la part de certains de son entourage plus ou moins proches. Elle détestait mentir même si quand elle était adolescente cela ne la gênait pas le moins du monde, mais maintenant elle avait grandit, évolué, mûrit et elle était devenue une adulte avec des responsabilités, elle ne pouvait plus se permettre de mentir comme cela et pourtant, elle le faisait. Trouvant à tord et avec tout de même des réticences que c'était la meilleure chose à faire. Et aujourd'hui, elle n'était ni une enquêtrice ni une suspecte ni même la coupable, elle était plutôt comme une touriste ou un fantôme. Mais elle n'en pouvait plus de rester enfermée chez elle, seule avec son chat à ne rien faire de ses journées. Se reposer. Ils étaient bien gentils de lui dire ça, mais eux, ils savaient s'occuper durant la journée car ils bossaient alors qu'elle, pour se reposer, elle voulait bien, mais il y avait des limites ! Arquant un sourcil, la Shepard écouta ce que lui répondit son collègue à propos des cannes de Toutankhamon, peut-être n'aurait-elle pas dû lui tendre une perche car il semblait passionné par le sujet, alors que pour elle, ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Les cannes un symbole de prestige, elle n'arrivait pas à saisir le pourquoi du comment mais soit ! S'il le disait elle voulait bien le croire :
- Après tout, il avait bien le droit d'aimer collectionner les cannes, si c'était son truc … Mais aujourd'hui, les cannes ne sont plus que des cannes.
Elle porta sa bouteille à ses lèvres, le bouchon dans son autre main et but une gorgée avant de la refermer et de la poser de nouveau sur la table. Son collègue semble être plus occupé à être sur son portable que s'intéressait à elle mais cela ne la gêne pas le moins du monde, ses yeux se baladent sur la cafétéria désertique, les locaux du NCIS lui ont manquaient mais actuellement elle ne sait pas encore ce qui adviendra de son avenir. Revenir bosser ou … ou quoi ? C'est une bonne question. Ou quoi ? Elle n'a pas vraiment d'études derrière elle et elle se voit mal devenir une pauvre serveuse dans un Dinner jusqu'à la fin de ses jours, ça ne sera pas suffisant pour Evan ça ne sera pas suffisant pour elle. Passer d'agent spécial du NCIS à un boulot tel que serveuse est presque dégradant, quelque chose dans le genre. Mais que faire sinon si elle quitte le NCIS ? Bien sûr, en s'engageant, elle savait pertinemment les risques qu'elle allait encourir et puis, avant la Colombie, Iris avait déjà était prise dans des fusillades, il y avait eu ce tireur fou qui avait visé le NCIS et puis il y avait eu le casino avant ce qui c'était passé au NCIS. Ce n'était pas la première fois qu'elle était confrontée à ce genre de situations et ça ne datait pas de son entrée au NCIS, preuve en était, alors qu'elle était encore qu'une simple adolescente, elle avait reçu une balle et s'était en partie vidée de son sang le temps d'arriver à l'hôpital avec l'aide de ce qui allait devenir son meilleur ami et plus encore pendant plusieurs années. Alors oui, elle savait les risques qu'elle pouvait encourir, mais naïvement elle avait cru que cette première mission sous-couverture allait bien se passer et elle en avait prit plein la tronche, ce qui faisait qu'à présent, elle avait des doutes, des doutes qui la rongeaient mais hors de question d'en parler, elle n'était pas du genre à se confesser mais plus à emmagasiner, accumuler comme une cocote minute, refusant pour autant de craquer. Quoi que, lors de son séjour à l'hôpital, elle avait craqué plus d'une fois et avait versé bon nombre de larmes. La belle blonde jeta un rapide coup d'oeil au téléphone de son collègue avant de détourner le regard, on ne dirait peut-être pas comme ça, mais elle a cran, tendue, nerveuse, comme si elle s'attendait à voir débarquer d'un moment à un autre des hommes armés, ayant toujours cette peur qui la tenait aux tripes de devoir subir de nouveau cet enfer qu'elle avait vécue. En ce qui concernait les reptiles, ce n'était pas trop son truc à vrai dire, elle préférait les animaux à poils tel que les chats ou les chiens ou les lapins. Ces animaux étaient toujours plus appréciés que les reptiles et cela pouvait se comprendre, les reptiles n'étaient pas toujours le premier choix des personnes :
- Peut-être un jour, oui … avant d'avoir tes reptiles, tu as eu d'autres animaux ou toujours les mêmes ? Au faites, comment s'appellent-ils ? dit-elle avec un fin sourire qui était apparu sur ses lèvres
Un soupçon d'intérêt pouvait être toujours apprécié. La belle blonde répondit à l'interrogation de son collègue. Oui, elle devrait être chez elle, mais rester chez elle elle n'en pouvait plus. Rester seule ne l'aidait pas. Mais si sa mère ou Anthony la voyaient, elle était sûre qu'elle aurait droit aux gros yeux et qu'ils insisteraient pour qu'elle retourne se « reposer » chez elle. Elle n'avait rien à faire ici, c'était clair. L'équipe avait été mise au repos après le fiasco de la mission sous-couverture, mise à part Kieran il ne semblait y avoir personne d'autres de leur équipe dans les locaux du NCIS. Mais ici lui semblait être toujours mieux que rester chez elle à sursauter pour un rien, ici, il y avait du monde et ça l’apaisait au moins un peu, ici il y avait des personnes qu'elle connaissait qui avaient des armes et même si la milice n'existait plus, elle se disait que c'était rassurant de savoir qu'elle était entourée de gens qui seraient capables de la protéger s'il le fallait. Se protéger … elle n'en avait plus besoin … mais il lui faudrait encore du temps avant que cet état d'esprit qu'elle avait depuis son retour de Colombie disparaisse. Iris avait piqué à Kieran le second paquet de friandises qu'il avait acheté sans aucun remord, n'ayant pas hésité à l'ouvrir et à l'entamer. Une inquiétude s'était faites car le voyant là, elle se demandait si son collègue faisait toujours parti de son équipe, car c'était tout de même étonnant de le voir là alors que tout le monde était censé profiter du congé qu'on leur avait donné. Haussant un sourcil, elle l'écouta lui répondre qu'il faisait toujours bien parti de son équipe, ce qui la rassura, mais il piqua sa curiosité par le fait qu'il était sur une enquête. C'était vrai que tout comme elle, il était un profiler et on avait dû lui demander d'étudier des profils quelque chose comme ça, mais il n'en restait pas moins qu'il avait su piquer sa curiosité :
- Ah oui ? Quelle affaire ?
Peut-être qu'il ne lui répondrait pas et elle le comprendrait, mais elle était curieuse de savoir en quoi consistait le dossier sur lequel il était. Elle n'avait même pas enchaîné sur ce qu'il avait dit par rapport au fait qu'il la comprenait, non, elle voulait savoir. La jeune femme avala un bonbon, ses yeux plantés sur le médecin légiste, les minutes défilèrent et il finit par lui poser à nouveau une question. Sauf que voilà, non, elle ne connaissait pas la personne dont il lui parlait et ne voyait pas du tout de quoi il lui parlait. Et puis, pourquoi lui demandait-il ça ? Fronçant l'espace de quelques petites secondes ses sourcils, son visage se détendit et un sourire en coin apparut alors sur ses lèvres alors qu'elle prenait la parole pour lui répondre :
- Non je ne la connais pas et je ne vois pas de quoi tu me parles. Mais pourquoi me demandes-tu ça Kieran ?
Elle prit un bonbon et attendit qu'il lui réponde. Franchement, elle n'était pas du genre à lire ce genre de choses et à s'intéresser à ce genre de personnes mais Kieran lui, il était du genre à s'intéresser à ce genre de personnes. Pourtant, elle ne voyait pas où il voulait en venir et espérait avoir une réponse claire de sa part.
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Sujet: Re: Je suis une ombre, un fantôme, je ne suis pas censée être là ... • Kieran Dim 14 Juin - 14:06
Tu es une ombre ? Voyons cela...
Iris & Kieran
« Tu semble tellement t'en foutre que je suis touché d'avoir réussi à te tenir aussi longtemps sur ce sujet. »
Une nouvelle gorgée de café glisse entre mes lèvres, tandis que notre conversation continue. Le hasard est tellement vicieux, si j'ai déjà parlé de l'étrange coïncidence de la voir ici, je dois maintenant avouer que c'est aussi un peu difficile de ne pas vraiment pouvoir parler de ce que je suis en train de faire. Cela la concerne directement, mais c'est un travail d'analyse poussée, une activité qui demande une certaine objectivité. J'imagine que la direction pense qu'avec mon expérience à la CIA ainsi que mon statut de psychiatre et médecin-légiste, je pourrais faire facilement la part des choses. Mais en fait... je suis pas si associable que ça j'ai l'impression, c'est un peu difficile d'être là, lui dire que l'on travail sur quelque chose et de ne pas pouvoir être totalement honnête. En fait, le véritable problème est pas que j'ai un ressentiment... c'est juste que je ne pourrais pas être objectif dès mon retour dans ma salle d'autopsie directement après lui avoir parlé. Il va falloir que je me promène quelques heures... ou que j'aille dormir un peu. Je remarque sa tension lorsqu'elle me voit utiliser mon téléphone. Réaction logique, je me serais inquiété si elle n'avait pas cette tension. Mais qu'a t-elle d'autre ? A quel point est-elle mal ? Je sais, normalement ce n'est pas à moi de faire des analyses pour savoir si un membre de mon équipe va bien... Mais je ne vais pas pouvoir rester aussi silencieux que ça. C'est impossible pour moi.
Enfin, gardant tout de même ce sujet pour dans quelques minutes, je reste pour le moment concentré sur mes reptiles, jouant avec une mèche de mes cheveux avant de lui répondre.
« J'ai eu un chat lorsque j'étais enfant... Mais sinon je n'ai eu que des reptiles depuis que je me suis posé... » Je penche légèrement la tête, passant ensuite ma main dans mes cheveux, regardant le plafond. « J'ai un zonure qui se nomme Ouro, un iguane qui s'appelle Itza et un python du nom d'Apo. Le premier demande un peu plus d'attention que les autres... En tout cas je ne m'inquiète pas du fait de les savoir en vadrouille, tous les jours je vérifie si les terrarium sont bien verrouillés et que leur environnement est respecté. »
Je passe autant de temps avec mes animaux qu'avec mes patients, c'est vrai que c'est plutôt étrange... Surtout que là je ne suis pas payé pour m'occuper d'eux. C'est plutôt l'inverse même : financièrement c'est un gouffre. Je n'ai pas la fibre d'éleveur, je ne souhaite pas me faire des sous en créant un petit élevage de tel ou tel chose et de vendre les nouveaux-nés ensuite. Je doute même avoir de nouveaux reptiles après ces trois là. La maison sera un peu vide, mais je suis habitué à cette situation. Enfin, ce sujet est rapidement mis de côté, car plusieurs choses sont importantes en ces lieux et le travail en fait parti. Dès qu'une affaire est mis sous le nez d'un des membres de l'équipe, ils pensent tous que c'est un dossier commun, une enquête ordinaire. Mais pas cette fois. Et je reviens à ce dilemme, parler au sujet de mon enquête. « Une affaire demandée en haut lieu... comprendre les prochains mouvements dans un dossier assez sensible... Pour ça j'ai besoin d'étudier des éléments très sombres, des vidéos, des preuves. » Ai-je besoin de lui donner d'autres détails... ? Je ne sais pas vraiment. Je ne sais pas si elle doit être mise au courant, peut-être qu'elle le devrait. Je termine alors le paquet de bonbons, avant de reprendre, pour cette fois expliquer mon dernier sujet.
« Les travaux en fin de vie de Elisabeth Kübler-Ross sont assez intéressants. Selon elle, lorsque les patients atteints d'une maladie ou d'éléments les approchant de la mort, plusieurs phases apparaissent. Le déni, la colère, le marchandage, la dépression et enfin la dernière l'acceptation. » Faisant tourner mon téléphone sur la table, je garde les yeux fixés sur la demoiselle, une expression neutre sur mon visage. « Il est possible de transmettre ces phases sur d'autres phénomènes : divorce, infertilité, toxicomanie, etc... Et je me suis demandé si il est possible d'appliquer cette théorie à toi... Déni ? Tu ne peux nier les faits, tu es physiquement faible et perturbée par ce que tu as vécu... et pourtant tu viens là, parce que tu refuse d'être seule face à toi-même. Colère ? Tu es suffisamment sur les nerfs pour que moi-même j'ai eu à le remarquer lors de l'utilisation de mon téléphone... mais tu n'es pas proche de cette colère. Alors j'aimerais savoir.. qu'est ce qui se passe dans ta tête pour que tu viennes ici. Renie tu ton propre toi ? Es tu en colère contre toi ou contre les autres ? Marchandes tu pour ton avenir ? Ou alors as tu abandonné tout espoir ? » J'arrête de bouger le téléphone, assez calme. « Bien que pour un mort, passer par toutes ces phases est inutile et ne changera pas le diagnostic... j'aimerais te donner un conseil, un simple conseil. Ce n'est que en acceptant les conséquences de chaque choses que tu pourras sincèrement aller mieux. L'esprit et le corps sont deux choses liées, et dans les semaines qui suivent, tu auras besoin d'accepter ce fait... sinon tu ne pourras retrouver pleinement toutes tes capacités. L'acceptation, c'est la seule phase qui te permettra de faire tes choix. »
J'ai ce droit, je le pense, de parler des choses que je peux comprendre. J'ai étudié pour, j'ai passé de nombreuses heures à regarder ces terribles vidéos de tortures. Il n'y a rien de simple à dire... il faut juste être honnête.
Emi Burton
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Sujet: Re: Je suis une ombre, un fantôme, je ne suis pas censée être là ... • Kieran Mar 7 Juil - 1:20
Kieran ∞ Iris
Ici, elle se sent bien, ou en tout cas mieux que chez elle. Chez elle, elle est seule, terriblement seule et être seule la rend encore plus nerveuse. Encore plus tendue. Déjà qu'elle l'est, alors être encore plus tendue ne peut que lui faire encore plus de mal qu'elle n'en ressent déjà. Être au NCIS, ça lui donne comme un sentiment de sécurité, parce qu'au fond, elle est en sécurité ici. Il y a toutes ces personnes qui ont une arme et qu'elle connaît, ces personnes avec qui elle a tissé des liens et qui pourraient la protéger s'il lui arrivait quoi que ce soit. Même si le NCIS a été victime il y a plusieurs mois déjà d'une attaque, c'est tout de même un endroit sécuritaire. Il y a les militaires à l'entrée du complexe du Navy Yard, puis il y a les vigies à l'entrée du NCIS et elle-même à sa propre arme. Sentir son arme c'est se sentir protéger. Ou en tout cas être en capacité de se protéger. Bon ok, si elle se fait agresser et qu'elle est debout, ça va être bien difficile pour elle de prendre son arme et de tirer vu que ses deux mains sont occupées par les béquilles qui la maintienne en équilibre, mais sentir le contact de son pistolet lui donne un côté rassurant. Et pourtant, ses sens sont aux aguets, comme lorsqu'elle fuyait, elle se crispe au moindre bruit qui lui semble suspect, sort son arme dès qu'elle se sent en danger. Et pourtant, elle vous le dira qu'elle essaye de se contrôler, qu'elle essaye de se calmer. Elle n'y arrive pas. La belle blonde est de retour aux États-Unis, mais le traumatisme de son séjour en Colombie est tel qu'elle n'arrive pas à se défaire de son sentiment d'animal traqué. Car elle n'était pas le prédateur là-bas, elle était le gibier. Quand elle a fuit, elle était avec Logan, l'animal traqué. La deuxième fois, elle avait eu des difficultés à garder ses esprits, la fièvre, le manque d'eau et de nourriture, la douleur de ses blessures et puis, elle avait subi un arrêt cardiaque ! faisait qu'elle était faible, très faible, dans un état lamentable et il lui était arrivée à plusieurs reprises de perdre conscience ou d'avoir des hallucinations. Elle avait sincèrement cru qu'on les avait abandonné, qu'elle ne reverrait plus jamais son fils ni même ses proches. Alors être de retour chez elle, ça avait été trop beau pour être vrai. Encore aujourd'hui, quand Iris se réveillait dans son lit, il lui arrivait d'avoir du mal à réaliser qu'elle était bel et bien chez elle et qu'elle n'était pas entrain de rêver. Trop beau pour être vrai. C'était ce qu'elle se disait de temps à autre.
Mise à part Oscar, elle n'avait jamais eu la chance d'avoir un animal de compagnie. Oh ! Elle aurait bien aimé en avoir un plus tôt ! Mais elle n'en avait pas eu la possibilité. Oscar, au début, il était actif et puis en grandissant, il avait comprit qu'il n'avait rien à faire pour tout avoir. Alors il faisait sa vie pépère, bien content qu'on le loge, le nourrisse, le câline, beaucoup moins quand on voulait le laver, il avait apprit à faire avec Evan quand celui-ci voulait jouer avec lui ou le saisissait sans grande délicatesse, pourtant ça ne l'empêchait pas de venir dormir avec lui certaines nuits, les habitudes ne se perdent pas si facilement. Être un chat ça devait être le pied quand même … il n'était pas d'une grande compagnie pour Iris quand elle était seule chez elle car il faisait sa vie de chat et ne se soucier guère de sa maîtresse. Un chien aurait été plus là pour elle qu'Oscar. Oscar il s'en fichait d'elle comme de son premier lait matinale chez eux. Un chien, il aurait été bien plus présent, dans les moments de déprime il aurait été auprès d'elle et un chien, il faut le sortir et ça lui aurait permit de sortir un peu plus au lieu de rester cloîtrer dans son duplex à attendre avec anxiété le retour d'Anthony. Elle se serait senti bien plus en sécurité avec un chien qu'actuellement avec Oscar dont elle avait de sacré doutes si on venait à s'introduire chez elle. Oscar ne bougerait certainement pas une griffe pour elle. Le chien, il l'aurait défendu coûte que coûte. Oscar, il se serait barrer faire elle ne savait quoi, la laissant dans la merde. Oscar avait tout de même une utilité, celle d'occuper Evan quand celui-ci jetait son dévolu sur lui. Mais à part ça, rien. Pourtant, si elle eut la possibilité de choisir entre Oscar et les reptiles qu'avaient son collègue, elle aurait choisi sans aucune hésitation le chat. Les reptiles n'étaient pas trop son truc, mais elle respectait le fait que certaines personnes les apprécient et si Kieran voulait les lui présenter eh bien, elle ne dirait pas non, ça lui ferait une nouvelle expérience et peut-être qu'elle finirait par apprécier un peu plus ces animaux :
- D'où te vient cet amour pour les reptiles ?
Il devait bien y avoir une explication au fait qu'il avait trois reptiles chez lui, non ? En tout cas, elle était curieuse de connaître la cause de cet attrait pour ces animaux en particulier. Il n'avait pas répondu à sa question, pourtant elle était plutôt claire. Il refusait donc d'en parler, c'était soit parce qu'on lui avait demandé de ne pas en parler dans les détails soit parce que ça touchait la mission qui avait foiré. Mais pourquoi encore en parler vu que c'était fini ?! La jeune femme écoutait ce que lui disait Kieran et elle fronça les sourcils lorsqu'il se mit à reporter le sujet sur elle. Ça commençait à ne pas lui plaire du tout. Sa mâchoire se crispa alors qu'il continuait de parler. Franchement, elle aurait mieux fait de rester chez elle encore une journée, si ça tournait de cette manière ! Au fur et à mesure qu'il parlait son regard se durcissait, si les yeux pouvaient tuer alors le médecin légiste serait raide mort à l'heure actuelle. Il n'était franchement pas obligé de remuer le couteau dans la plaie, elle n'en avait pas besoin. Elle était venue dans l'espoir qu'on la laisse tranquille et qu'on ne vienne pas lui parler de ce qu'elle avait vécu, c'était la moindre des choses de la laisser tranquille sur ce sujet. Au pire, on lui disait de rentrer chez elle mais elle n'avait vraiment pas besoin de se taper une discussion sur son état actuel. Et puis, elle ne savait pas quoi lui répondre, il l'avait prit au dépourvu et à vrai dire, que pouvait-elle lui dire ? Elle était perdue, perdue depuis qu'elle était revenue de Colombie. Et ce n'était franchement pas une bonne idée de venir l'interroger sur ce sujet. Elle n'en avait vraiment pas envie, si elle avait en envie d'aller parler de ce qui c'était passé et de ce qu'elle ressentait depuis son retour, elle serait allée parler à un psy. Chose qu'elle n'avait évidemment pas fait. Mais se livrer serait peut-être une bonne chose ? Mais elle ne l'envisageait pas, parler ne pourrait que la faire souffrir un peu plus. Et puis, ça se voyait que Kieran ne vivait pas l'enfer qu'elle vivait. On aurait pu croire que tout serait fini vu qu'elle était à présent en sécurité, mais non, loin de là même ! Ça continuait ! Les souvenirs de son séjour là-bas ne faisaient que la hanter jour après jour, nuit après nuit. Ils revenaient sans cesse. Et elle avait ses béquilles, encore quelque chose qui lui rappelait ce qu'elle avait vécu durant ces longues semaines à se faire torturer. Il avait fini de parler mais elle ne lui répondait pas, franchement, elle n'avait vraiment pas envie d'en parler, ses yeux restaient durs et sa mâchoire crispée. Finalement, ses yeux dévièrent du médecin légiste et elle prit la parole :
- Je n'ai vraiment pas envie d'en parler, Kieran. son regard retourna vers lui, J'imagine que tu peux le comprendre, non ? Et puis, tu n'as pas répondu à ma question. Je ne vais pas pour autant insister, si tu as évité d'y répondre c'est soit parce qu'on t'a dit de ne pas en parler ou … parce que ça touche ce qui s'est passé là-bas. Je me trompe ? elle avait parlé d'une voix calme mais tout de même sèche, espérant ainsi bien faire comprendre son intention à son collègue de ne pas vouloir en parler
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Sujet: Re: Je suis une ombre, un fantôme, je ne suis pas censée être là ... • Kieran
Je suis une ombre, un fantôme, je ne suis pas censée être là ... • Kieran