Sujet: Guilty until proven innocent... [PV Sabrina] Jeu 12 Sep - 16:04
Guilty until proven innocent... Wesley A. Graham & Sabrina Garrett
Wesley attendait tranquillement à son bureau, relisant le dossier d'une affaire en cours. Le meurtre d'un avocat du JAG, survenu quelques jours plus tôt. L'homme, Jacob Winters, capitaine de corvette, avait été abattu d'une balle dans la tête, et son corps avait été retrouvé dans une benne à ordures à quelques centaines de mètres du Washington Monument. D'après les éléments qu'ils avaient, la victime travaillait sur un gros dossier, qui aurait pu faire tomber plusieurs gros criminels. Le genre de personnes qui avaient tout intérêt à ce que Winters se fasse tuer. Les pistes se faisaient rares, et la plupart finissaient sur un cul-de-sac. Ce qui, à force, finissait par irriter Wesley. Mais là, il tenait vraisemblablement une bonne piste. Ils avaient enfin un suspect potentiel. Ou plutôt une suspecte. Elle avait été vu près des lieux du crime, à l'heure des faits. Et comme d'habitude, il allait se charger de l'interroger. L'ancien lieutenant des SEAL leva les yeux vers l'étage supérieur, en direction du bureau de la directrice. Aux yeux de certaines personnes, il usait de méthodes bien trop radicales, qui avaient plus leur place dans une prison de l'armée qu'au sein du NCIS. Toujours selon ces mêmes personnes, il n'était plus militaire, et se devait de respecter la loi. Ça le faisait rire. Lui ne torturait pas les suspect qui passaient devant lui. Il se contentait juste de les bousculer un peu. Et puis, la directrice Shepard le laissait faire. Même si elle désapprouvait parfois ce que Wes faisait, elle le laissait agir parce qu'il obtenait des résultats, et parce qu'il ne franchissait jamais les limites fixées. Inutile qu'un suspect leur glisse entre les doigts et leur colle un procès pour mauvais traitements. Le chef d'équipe consulta sa montre, referma le dossier, avant de se lever. La suspecte avait suffisamment attendue. Ça faisait plus de vingt-cinq minutes qu'elle poireautait dans une salle d'interrogatoire, seule. Un truc vieux comme le monde. Laissez un suspect poireauter dans une salle vide, et il se mettait à stresser, cherchant à savoir ce qu'on lui voulait. Ça en déstabilisait plus d'un, et Wesley n'avait même pas besoin de se montrer trop violent pour avoir ce qu'il voulait. Mais comme toujours, certains se montraient plus...coriaces, et il était obligé d'opérer différemment.
Wesley entra dans l'ascenseur, appuya sur le bouton menant au niveau des salles d'interrogatoire, et la cabine s'ébranla. Quelques instants plus tard, les portes s'ouvrirent de nouveau, et l'agent prit le couloir, avant de s'arrêter au bout d'une dizaine de mètres à côté d'une porte. Il posa la main sur la poignée, mais attendit encore un peu pour l'ouvrir. Visiblement, la suspecte ne s'était pas mise à crier, demandant si il y avait quelqu'un, quand est-ce qu'on allait venir l'interroger, ce genre de trucs... n'entendant toujours rien, Wesley se décida enfin à ouvrir la porte, et il entra. Et dans le même geste, il lança le dossier qu'il tenait sous le bras. Ce dernier retomba sur la table, en glissant sur quelques centimètres. Puis il referma la porte, mais plutôt que d'aller s'asseoir sur la chaise libre, il alla s'appuyer sur la vitre fumée, regardant la suspecte. Et si il n'avait pas été au NCIS, il aurait sorti son arme et aurait collé une balle dans la tête de la femme. Il l'avait déjà rencontrée. Enfin, façon de parler. Il l'avait eue dans le viseur d'un fusil de précision, lors d'une mission chez les SEAL. Pour liquider un trafiquant d'armes. Et ledit trafiquant serait mort en même temps que la demoiselle si un imbécile de la CIA n'avait pas fait capoter leur mission en leur ordonnant de ramener le trafiquant vivant. Ce qui c'était conclut par un joyeux bordel, et par la disparition de cette femme. Croisant les bras en travers de sa poitrine, Wesley scruta encore quelques instants la suspecte, avant de dire d'une voix qui se voulait la moins chaleureuse possible "Qu'est-ce que vous faisiez vendredi dernier au Washington Monument aux alentours de vingt-heures trente? Et inutile de nier les faits, j'ai trois témoins qui vous ont vues là-bas." Puis, après une courte pause, il ajouta "Ce coup-ci, y aura aucun gratte-papiers de la CIA pour vous sauver les miches." Voila qui était dit. Au moins, c'était clair entre eux, il n'avait pas oublié. Il se devait juste de faire attention, et ne pas laisser cette histoire prendre une tournure trop...personnelle. Sinon, ça risquait de mal finir, pour lui comme pour elle.
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«Sabrina Garrett»
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Sujet: Re: Guilty until proven innocent... [PV Sabrina] Sam 14 Sep - 16:25
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Guilty until proven innocent...
∞ ft Wesley A. Graham
Une journée de plus dans la peau d'un personnage fictif, une journée de plus dans un rôle pré-crée. Pour Sabrina, ce n'était que la routine. C'était pour cette raison qu'elle s'était dirigée vers son revendeur de café habituel sans la moindre anticipation, sans la moindre suspicion. Le magasin comme d'habitude faisait salle comble et la file pour commander ce nectar s'allongeait sans arrêt. Après quelques sourires et hochements de tête aux habitués qu'elle croisait pratiquement tous les matins, elle s'était mise dans la file tout en sortant son téléphone portable. La brunette ne faisait attention à rien du tout, se contentant de suivre le méandre d'un message à moitié codé, que lui avait envoyé son amie de toujours, Charleen. La file avançait, le temps passait et puis plusieurs personnes sont entrées dans le magasin. Bien qu'elle ne tournât pas la tête dans leur direction, quelque chose lui disait que ce n'était pas vraiment normale. Peut-être était-ce le silence soudain ou la clameur sourde des questions qui montait qui la tira de son introspection ? Ou était-ce simplement le fait qu'on venait de se mettre à sa hauteur ? Qu'est-ce qu'il y avait encore ? Si c'était un petit dragueur de bas étage, il allait retourner dans les jupes de sa mère parce qu’elle n'était pas d'humeur avant un bon café. Surtout que la nuit avait été rude et qu'elle n'avait que très peu d'heure de sommeil à son actif. Elle repositionna son téléphone dans sa poche avant de relever le regard dans cette direction. Autant dire que son hypothèse vola rapidement en éclats quand elle vit des agents avec la petite casquette identifiant leurs agences : Le Ncis. Le service d'investigation criminelle de la marine. Allons bon qu'est-ce qu'ils lui voulait ? Elle n'avait franchement pas le temps de jouer et ils furent on ne peut plus clair. Des questions à poser et une demande de les suivre gentiment. Une bouffée d’offuscation brilla clairement dans ses prunelles noisette. Alors là c'était le pompom, elle se faisait arrêter par le ncis ? Par ses agents de bas étages, les rigolos ? Et puis quoi encore.
Elle aurait bien répliqué de manière tout à fait acerbe ou envoyé au tapis le petit gas qui venait de mettre sa main sur son épaule, mais elle se rappela juste à temps, qu'aux yeux de tous les habitués, elle était loin d’être un agent surentraînée de la Cia. Eh merde. Elle ravala son soupir et se contenta de leur jeter un regard glacial, qui fit lâcher prise au petit jeunot de l'équipe. Bah les pattes. Elle suivit donc le mouvement. Les pauvres, à savoir la vérité, ils n'auraient pas essayé. Enfin bref, c'était donc en n'y croyant pas encore tous à fait qu'elle s'était retrouvée dans une de leur salle d'interrogatoire, ou trônait l'habituelle vitre teintée. Elle s'imaginait déjà qu'on lui dise qu'il n'y avait personne derrière tient. N'importe quoi si il savait à quel point ce n'était plus le genre de choses qui l'inquiétait depuis longtemps. Ce n'était pas le Ncis qui lui apprendrait les rudiments des interrogatoires. Il voulait voir ce que c'était, elle pouvait montrer. Enfin, elle entendu le classique « On arrivera rapidement pour s'occuper de vous ». C'était ça et elle s'était le pape. Elle n'était pas stupide, elle savait très bien qu'on allait la laisser moisir ici pendant quelque temps, des minutes ou des heures avant de venir. Si il pensait vraiment la briser mentalement parlant de cette manière, il se fourrait le doigt dans l’œil et jusqu’au coude. Ils ne savaient pas à qui il avait affaire. Les petits criminelles et la population Lamba pouvait s'affoler et céder pour si peu à la panique, elle pas du tout. Il n'y avait plus qu'à tuer le temps. De toute évidence, elle n'avait rien de mieux à faire qu'attendre de savoir ce qu'on lui voulait. Si son regard se balada dans la pièce, dardant la vitre fumée, elle finit par abandonner l'idée. Restée seul dans le silence, n'avait jamais été un acte qui la dérangeait. Au contraire à l’époque où elle était leur scientifique, elle passait des heures enfermée dans son labo, avec pour seule compagnie le bruit et le ronronnement incessant des machines. A le côté scientifique, toutes ces couvertures partaient de ce principe parce que c'était tellement plus simple pour elle. Le temps s'écoula et elle n'avait pas bougé d'un millimètre. La seule chose que cette pièce lui faisait réellement, c'était de perdre la notion du temps. Combien de temps ? 10 ? 20 ? 30 minutes ? Qu'importait.
L'agente de la Cia était rancunière et appréciait très peu le faite de se retrouver ici, comme une vulgaire suspecte. Du coup, elle ne comptait absolument pas leur faciliter les choses. Il voulait jouer ? Eh bien ils allaient jouer ! Alors que l'idée faisait son petit bout de chemin, un sourire naquit sur son visage. Sans que le moindre son ne s'échappa de ses lèvres, elle recula un peu la chaise sur laquelle elle s'était assisse. Lentement, elle tira également la table métallique qui du faire un bruit atroce. Elle se percha à nouveau sur le mobilier avant de la basculer sur deux pieds, le temps que sa tête touche le mur. Pour rendre la position encore plus confortable, elle releva les jambes et les posa nonchalamment sur la table. Elle prenait ses aises. Ses talons et son jean à moitié sur la table, le contact froid ne la faisait pas trembler. Elle avait un léger pull et cela lui suffisait. Croisant les bras, fermant les yeux, elle attendit sans un bruit. Soudain, dans ce silence où elle pouvait presque percevoir sa respiration, le bruit de la clinche qu'on saisit se fit entendre. Tout son être était tendu vers cette source de bruit mais elle ne bougea pas de cette pose un peu indécente. Cela aura au moins le mérite de lui prouver directement que cette première technique d'approche était plus que ratée avec elle. Puis en quelques secondes tout s’enchaîna. La porte s'ouvrit et un grand bruit d'atterrissage se fit entendre à quelques pas d'elle. Elle ouvrit les yeux un peu brutalement alors qu'un homme s'avançait dans la pièce s'adossant au mur en face. Un sourire insolent faillit percer sur son visage mais elle se retient. Ses prunelles le dardaient comme si elle essayait de savoir à qui ou plutôt à quel genre d'homme elle avait affaire. Il semblait la jauger également. Pas loquace, tant pis, elle n'avait pas envie de l'être non plus. Rapidement, il entra dans le vif du sujet. Alors donc c'était pour ça ? Pour la mort de leur avocat ? Oui elle avait été au courant évidemment. Si le monsieur voulait tremper dans un certain milieu pour avoir des arguments, il n'avait pas été assez prudent. Un léger sourire aux coins des ses lèvres apparut.
-Oh même pas de préliminaire...Là vous me décevez...Bien évidemment ces trois témoins n'ont pas eu droit à cette petite mise en scène ? D'accord j'y étais, c'est tout à fait exact, je ne le nie pas. Ce que j'y faisais par contre ne regardait que moi, il y a pas mal de restaurant là-bas, j'ai mangé un morceau.
Il n'y avait pas que du faux mais là, il fallait avouer qu'elle le cherchait un petit peu. Autant dans ses paroles que dans son comportement, vu qu'elle n'avait pas bougé. De plus, Sab' n'avait pas à parler à qui que se soit de la vraie raison de sa présence en ces lieux. C'était sa mission, point à la ligne. Entrer dans la confiance de certains de ces types louches qui ne faisait pas que des armes avec des balles mais voulait se lancer dans la destruction biologique. Il avait déjà fait sauter un des leurs au Mexique, elle ne comptait pas le laisser filer. La suite par contre la fit réellement rire. Malheureusement, il y avait de forte chance que la cia y mette son grain de sel, dès qu'il rentrait un de ces noms dans leur petites base de données pour voir son casier. Son dossier sera soit celui de la personne en question, soit tout à fait inaccessible.
-Vous en êtes sur ?
Manière à elle de lui faire comprendre également, qu'elle se rappelait très bien ce que voulait dire ces demi-mots. Parce que le ce coup-ci, avait finalement replacé l'homme dans ses souvenirs. C'était lui, l'homme qui avait failli foutre en l'air avec son équipe une mission d'infiltration qui avait pris des mois ! D'un coup, elle avait moins envie de jouer, voilà de quoi le déprécier encore plus. Dommage, il n'était pourtant pas si mal. Sur le coup son regard se porta vers lui. Non, non, elle ne pouvait toujours rien dire non plus. Rho...Elle se redressa.
-Qu'est-ce donc ?
Dit-elle en montrant le dossier. Oui en logique, il posait les questions, elle devait y répondre. Qui a dit que Sabrina avait envie de suivre les règles préétablies ? Elle n'avait aucune envie de les aider, surtout que cela faisait deux fois que cet homme la mettait en porte à faux.