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Je ne veux pas d'aide, le comprends-tu maintenant?

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Jennyfer Shepard
Rousse au grand coeur

Rousse au grand coeur <3
«Jennyfer Shepard»
♠ Nombre de messages : 2148


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MessageSujet: Je ne veux pas d'aide, le comprends-tu maintenant? Je ne veux pas d'aide, le comprends-tu maintenant? EmptyDim 24 Nov - 16:09




Je ne veux pas d'aide, le comprends-tu maintenant?
Ft. Nobody


L'ambiance des fêtes de fin d'année commençait lentement à envahir la ville. Nous en avions des preuves tous les jours, que ce soit par ce temps hivernal, devenant de plus en plus froid et mordant, que par les pubs dans les magasins qui nous assiégeaient littéralement de cadeau et jouet divers et varié. Plus personne ne pouvait oublier que dans quelques semaines nous changions d'année, elle-même allait devoir penser à faire les courses si elle voulait avoir quelque chose à offrir à son petit-fils ou même à l'équipe de l'agent Gibbs. Malgré cette ambiance devenue plus festive et joyeuse, le travail au Ncis n'en était pas changé. Au contraire, à voir la pile constante qui s'entassait sur son bureau, Jennyfer en venait presque à se dire que c'était de pire en pire. Il ne se passait pas une journée sans avoir des flashs info en tout sens, des appels téléphoniques, des vidéo-conférences et autres éléments perturbateurs. A croire que depuis l'évasion du pénitencier de Dorslaan, la ville ne parvenait pas à s’apaiser et que les crimes se perpétraient sans cesse. Pourtant, l'affaire était close depuis longtemps maintenant. Le Ncis commençait aussi à faire passer les dégâts, les vitres étaient remises en place, les bureaux réinstallés, il ne manquait plus qu'une bonne couche de peinture pour cacher les maçonneries des murs, pour que le retour à la normale soit total. Beaucoup d’événements, beaucoup d'élément. Elle avait l'impression de ne plus arrêter une minute, de ne plus avoir une seule seconde à elle. Même si c'était ce qu'elle avait recherchée principalement en acceptant se poste, aujourd'hui, elle voulait aussi un peu souffler et profiter de cette famille qu'elle avait enfin retrouvée. Sans succès, vu qu'elle rentrait toujours tard chez elle et croisait plus sa fille et son petit-fils qu'autre chose. Comme quoi les habitudes étaient tenaces. Alors une fois n'était pas coutume, la rousse était installée sobrement dans son bureau, ses lunettes sur son nez et un dossier couvert d'écriture en patte de mouche ouvert devant elle. Mine de rien on pouvait reconnaître l'écriture de l'agent Dinozzo à tous les coups, autant dire que ça lui faisait mal aux yeux.

Le temps était passé, la clarté avait sombré, l'obligeant à allumer les lumières pour pouvoir encore travailler. Comme toujours, elle ne prenait jamais attention à l'heure qu'il était, où à ce qui se passait autour d'elle. Quand elle travaillait de la sorte, elle se mettait dans une sorte de bulle, hors du monde, hors du temps. Elle était d’ailleurs en pleine réflexion, quand soudain son gsm se mit à vibrer avec force, manquant de la faire violemment sursauter, tellement elle ne s'y attendait pas. Son regard émeraude se retourna vers l'objet incriminé dont la sonnerie se décuplait sur le bois, intensifiant le bruit. Elle ne le décrocha pas comme son téléphone en lançant l'habituelle : Shepard !. Non, elle reconnaissait suffisamment le tempo utilisé pour se souvenir que c'était justement un rappel. Rappelle qu'elle avait installée elle-même. Elle attrapa le téléphone avant de lire ce qui était marqué : 19h30 – Caroline rdv... Ouh oui juste, elle allait l'oublier presque. Elle releva la tête avant de voir qu'il lui restait encore une heure avant que son amie ne passe la prendre. Effectivement, plus tôt dans la semaine, ladite Caroline, une amie qu'elle avait rencontrée à la fac de droit, bien avant d’entrée au Ncis lui avait sonné pour prendre de ses nouvelles comme d'habitude. Elles se sonnaient à tour de rôle même si la plupart du temps leur relation s’arrêtait à ça. Leurs horaires respectifs étant bien trop compliqués et imprévisibles que pour s'arranger des plages horaires pour aller manger un morceau ou quoique se soit. Mais cette fois-ci, elle avait une demande plus particulière à lui faire, elle le reconnaîtrait entre mille vu qu'elle avait ce petit timbre de voix tout à fait typique comme à chaque fois qu'elle demandait un service à quelqu'un. Pourtant, elle savait qu'elle lui disait toujours oui mais bon, elle voulait lui demander de l'accompagner à un rendez-vous car elle n'avait pas envie d'y aller toute seule.

Bien évidemment l'ex-agente avait voulu lui demander un peu plus de détails mais tout ce qu'elle avait obtenus, c'était des informations tel que boulot – loin – avec toi ça passera plus vite – on en profitera pour parler – tu pourras te détendre. Bizarrement, cela ne sentait pas franchement bon mais il fallait reconnaître que si elle devait se rendre quelque part pour le travail, c'était une occasion pour se voir en même temps. Elle avait fini après force de persuasion de ladite amie par accepter. Voilà que son horaire déjà chargé allait devoir attendre le lendemain, elle ne pourrait pas tout finir aujourd'hui. Un soupire lui échappa des lèvres avant qu'elle ne commence à ranger ses affaires, plaçant soigneusement les dossiers estampillés secret défense dans le tiroir qui fermait à clé. Elle ôta ses lunettes avant d'enfiler sa veste en hâte, il fallait encore qu'elle fasse un tour chez elle et qu'elle prévienne Iris qu'elle rentrerait sans doute tard pour qu'elle ne s’inquiète pas de ne pas la trouver. Elle rentra donc chez elle et profita de la petite demi-heure restante pour se changer. La rousse opta pour une tenue toujours très classe, mais un peu plus décontracté que d'ordinaire. Quelque chose de moins sévère que le strict chignon-tailleur qui lui allait pourtant si bien. Jen' avait lâché sa chevelure qui cascadait joyeusement dans son dos. A l'heure tapante, la sonnette de sa porte d'entrée se déclencha, signe que Caroline était arrivée. Elle lui ouvrit la porte pour la voir habillée tout à fait normalement. Hum, bon eh bien tant pis, comme elle ne lui avait pas vraiment fourni de détail sur l'endroit ou elles allaient, qu'elle ne s'étonne pas de son choix vestimentaire. Il faudrait faire avec si elle détonnait dans le décor. Après quelques phrases et une bonne accolade, le sourire aux lèvres, les deux femmes montèrent dans la voiture. Ce fut son amie qui conduisait même si c'était sa voiture. Elle n’aimait pas guider les gens comme un gps et comme elle ne voulait pas être plus précise, elle du se résoudre à cette manière de faire. Jen regardait les rues défiler en même temps que les minutes, dans la voiture la discussion était plutôt paisible et bonne enfant. Chacune racontant un peu les éléments de sa vie, ce qui se passait chez elles, ect... Sans oublier de se raconter quelques blagues ou les anecdotes passés et communes avant qu'elle ne lui signaler qu'elles étaient arrivés à destination.

Le regard émeraude de la rousse se porta aux alentours, elle put très vite remarquer que le parking ou elles étaient garée était presque rempli. A peine le temps de faire cette constatation qu'elle réalisait que Caroline avait quitté l'habitacle pour se diriger doucement vers un bar, un peu plus loin. Un bar ? Un bar ? Qu’est-ce qu'elle allait faire pour le travail dans un bar ? Ce n’était pas très réglementaire tout ça. Un peu louche même si elle voulait son avis. Si le doute aurait pu naître dans son esprit à cette épisode, elle se dit juste qu'elle allait peut-être voir un témoin pour recueillir quelques informations sur sa plaidoirie en cours. Et qu'elle voulait juste prendre ses sécurités en y allant pas seul, elle. Dieu seul sait comment c'était terminé la dernière fois que Jen avait voulue faire cette expérience. Cela c'était soldé par la mort de son contact et un échange de coups de feu. Bref, un peu réticence mais ne se départissant pas pour autant de son sourire, elle lui emboit le pas, refermant les pans de sa veste contre elle. La fraîcheur de cette soirée, lui faisait remonter un frisson le long de sa colonne vertébrale. Elle enfouit doucement son visage dans sa longue écharpe avant de presser le pas vers l'intérieur. Si cela avait l'apparence d'un bar normale, il y avait quelque chose de bizarre ici. Son regard dans une sorte de déformation professionnelle balaya les environs avant que son amie ne la tire par le bras pour lui signaler que c'était dans la pièce à côté. En effet, il y avait une petite salle éloignée du tumulte réglementaire, on y accédait par la porte du fond. S' y approchant Caroline lui dit de passer devant, Jen fronça les sourcils mais avança quand même pour ouvrir la porte et....Tomber sur un groupe de femmes. Il n'y avait d’ailleurs que des femmes ici, toutes assises plic ploc, elle pouvait également voir des chaises ainsi qu'un petit endroit de rafraîchissement. On dirait presque un petit rassemblant. Bref, l’étonnement passa dans ses prunelles pendant quelques secondes en se demandant quoi. Elle allait se retourner vers sa vis-à-vis mais une femme, qui semblait la plus âgée peut-être du même âge qu'elle, une brune plantureuse, se releva avant d'élever la voix pour parler. Dans un réflexe tout à fait pavlovien, elle avait tourné son regard vers elle.


-Bien, je pense que nous sommes toutes la pour cette séance. Nous allons donc pouvoir commencer, je vous en prie prenez place. Allons allons venez Madame n'ayez pas peur, installez-vous, installez-vous. Je vous assure qu'après ce soir, il n'y aura plus de raison que l'amour ne frappe plus à votre porte. Et vous serez tout pour faire craquer le sexe dit fort.

Ponctua-t-elle avec un petit clin d’œil qui fit glousser deux ou trois blondes écervelées un peu plus loin. Et comme on le dit dans les films. Et là ce fut le drame ! Si Jen maintenait encore un sourire de façade quand la brune eut terminé sa phrase, son sourire s'effaça
brutalement, pour laisser place à un visage impassible mais déjà parfaitement fermé, renfermé même. Si son regard quelques secondes avant pouvait encore pétiller de malice ou de cette joie de retrouver une amie, une lueur de surprise y était apparue, laissant place à la compréhension pour finalement terminer sur une note colérique. Alors là ! C'était le pompon ! C'était... C'était.... Rahhh... Elle n'arrivait même pas à mettre des mots sur ce qu'elle ressentait elle-même de s’être fait avoir de la sorte. Bon sang, elle s'était fait avoir comme une bleue malgré tous les signaux d’alarme qui auraient pu se déclencher depuis longtemps. C'était petit, vicieux et totalement idiot et stupide. Tient, faite donc confiance vos amis, faite donc. En parlant d'amie, elle fit volte-face se retournant d'un bloc pour dire sa manière de penser à celle qui était son amie jusqu’à présent. Mais le grand hic, il n'y avait pas la moindre de trace de Caroline qui s'était évaporée avec le discourt de l'autre greluche de service. Sa frustration augmenta d'un cran si c'était encore possible, sa mâchoire se crispa. Elle n'arrivait pas à le croire qu'elle l'avait emmener dans un de ces regroupements. Elle avait l'impression d'être dans une autre dimension là. Elle devait avouer détesté tout particulièrement ce petit tour, tout comme la plaisanterie. Oh elle l’imaginait bien morte de rire de l'autre côté, mais croyez-bien, Jennyfer Shepard n'avait plus du tout envie de rire. Elle avait même plutôt envie de crier. Elle plongea une main dans ses poches pour trouver ses clés, qu’elle n’avait évidemment plus Juste un papier qui indiquait qu'elle reviendra à la fin de la séance pour la chercher et qu'il fallait qu'elle en profite pour après mettre ces conseils en pratiques. Que en profite ? Mais bon sang elle était complètement folle, elle était tombée sur la tête ? Elle ? Des conseils d'une parfaite inconnue pour trouver l’amour ? Bon sang, elle ne serait pas plantée là, qu'elle aurait éclaté de rire au nez de l'imbécile audacieux qui lui aurait dit ça. Eh fait chier.


-Vous cherchez quelqu'un  Madame ?
-Non, je connais juste quelqu'un qui va regretter très sincèrement ses actions.

Elle avait parlé d'une voix blanche, tranchante, froide, la directrice Shepard dans toute sa splendeur. Immédiatement pourtant, ne voyant pas le danger, la brune eut un grand sourie comme si cette réponse l'enchantait. Elle ne voyait pas du tout en quoi elle devrait être contente. Elle n'avait sans doute pas saisi le sens de ses paroles. Ce qui se confirma quand elle ouvrit à nouveau la bouche.

-Merveilleux, c'est déjà un très bon point de vue. Vous voulez commencer par nous raconter vos problèmes ?

La question la déstabilisa pendant tentes secondes. Était-elle complètement stupide ou tout simplement parfaitement inconsciente du danger potentiel que pouvait représenter la rousse en colère ? Elle ne parlait pas d'un quelconque potentiel amant! Elle parlait de la femme qui avait oser l’attirer dans se traquenard en toute connaissance de cause. Un sourire ironique trona sur son visage, parler à quelqu'un de quoique se soit ? Elle rêvait en grande largeur la pauvre fille.  Son regard se fit plus polaire, glacial, elle avait de qui tenir. Droite comme un y avec cette prestance qui la caractérisait, elle avait beau être plus petite qu'elle, elle avait l'impression de la dominer de toute sa hauteur. Son regard intense, profond, étincelant comme des lames se tourna vers elle, plongeant dans le sien. Pendant un instant, elle se délecta du trouble qu’elle observa se créer chez la jeune femme. Elle perdait de son assurance, alors que sa colère, elle, n’en était que plus décuplée.

-Je n'ai pas de problème !

Nette, franche, direct. D'un ton polaire qui ne laissait pas la moindre réplique. Elle déstabilisa la jeune femme et jeta un sacré froid dans l’ambiance bon enfant de ce groupe de pauvres femmes esseulées. Non mais franchement, elle avait encore le droit de décider de sa vie, toute seule ! La brune ne semblait pas encore avoir désarmé, habituée sans doute à ce que les petites nouvelles aillent un moment d'hésitation, elle la vit ouvrir la bouche, et elle la toisa. Son instinct de survie du se remettre en marche parce qu'elle ravala sa salive, se plongeant dans le silence. Ne supportant plus sa présence dans cette pièce, oubliant qu'elle n'avait aucun moyen de rentrer chez elle. Elle sortit et claqua la porte qui vacilla légèrement sur ses gonds. Elle sortir en furie en dehors du café, marchant avec une vitesse et une détermination impressionnante avec des talons. Dehors, l'air froid la percuta à nouveau de plein fouet. Elle respira une bonne fois avant de marcher dans les rues sans s'arrêter pendant plusieurs minutes, emportée par son élan. Puis finalement, elle ralentis, peu à peu, avant de s'adosser à un mur, de poser sa tête contre celui-ci et de fermer les yeux dans une moue particulière. Sa colère première s'envolait. Au final, elle n'était pas vraiment en colère contre elle, contre eux, elle était plus vexée et outrée qu'autre chose. Il y avait quelque chose de vexant à se voir amener là par quelqu'un qui vous connaissait bien, à se faire amener à ce coaching débile. Vexant pour tout le sous-entendu d'incapacité qui en découlait, si elle voulait y penser trente secondes, elle savait qu'elle arrivait à effacer l'ardoise de son amie parce qu'elle ne s'imaginait sans doute pas qu'elle le prenne si mal. C'était plus fort qu'elle, plus fort que n'importe quoi d'autre. Elle n'avait aucune envie d'entre pendant des heures des femmes raconter des conneries, elle n’avait guère envie de parler d'elle a des inconnu totale. Des conseils ? Bon dieu mais qu'est-ce qu’elle voulait lui dire ? Qu'elle voie l'énergumène avant d'oser s'avancer a des plan foireux. Elle n'avait besoin d'aucun conseil, si ce n'était peut-être celui, d'abaisser son ego, de s'abaisser à reconnaître ses torts. Loin de tout ce que ces petites ménagères souhaitaient apprendre. Non elle était plus vexée que colérique, vexée qu'on la pense si désemparée ? Bref, elle ne parvenait pas à faire le tri, le froid l'entourait et il faudrait bien qu’elle rentre. Sans qu'elle ne réalise elle composait le numéro de téléphone de Jethro. Elle ne le percuta d’ailleurs que quand elle entendit sa voix lui répondre. Idiote. Pourquoi ? Elle n'avait pas envie de chercher, elle n'avait pas envie de comprendre. Elle aurait pu appeler celui de sa fille, elle ne l'avait pas fait. Elle finit par composé un message pour Caroline.

« Dépose la voiture chez moi et mets les clés dans la boite aux lettres. »

Rien d'autre. Elle allait comprendre le message. Elle l’éteignit surtout pour avoir la paix. En voyant le message, elle comprendra qu'elle était partie et elle n'avait pas envie qu'elle la cherche, elle n'avait pas envie qu'elle lui parle, qu'elle essaye de se rattraper.  Elle ne voulait rien savoir. Elle ne voulait plus rien entendre. Elle voulait juste rentrer chez elle. Qu'on lui fiche la paix. Rester maître de la situation à tout instant, ne pas lâcher prise, un second problème ? Oh personne ne l'aiderait et sûrement pas ce groupe-là. Elle soupira quand enfin une voiture se gara pas très loin d'elle. Reconnaissant la plaque tout comme le conducteur, elle réfléchissait déjà a une bonne excuse qui ne tiendrait de toute façon pas la route, dans une second soupire, elle grimpa.
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