L'Écosse, pays enchanteur et évocateur! Depuis que j'ai eu ma nationalité américaine, j'ai cessé de revenir dans ma patrie jusqu'à ce que Joséphine Read voulait tellement voir les lieux qui m'ont vu naître. C'est comme si elle voulait mieux apprendre l'homme que j'étais avant de joindre le NCIS! En apprenant son projet de visiter le pays de mon enfance, une émotion me saisit dans mon corps de sexagénaire qui approche les 70 ans! Si seulement mère serait présente pour voir les lieux une dernière fois avant de décéder mais elle a rendu l'âme, il y a un bout de temps, alors qu'elle approchait l'âge vénérable de 100 ans. Au moment où nous parlons présentement, nous sommes dans l'avion d'United Airlines, qui partait de l'aéroport Liberty, à Newark en direction d'Édimbourg, capitale de l'Écosse. Fort heureusement que le nom veut tout dire car nous sentons un vent de liberté! Je suis assis à un siège qui est adjacent à celui de ma collègue scientifique, avec qui j'ai bien connu son paternel. Joséphine, avec qui elle n'aurait aucun mal à s'allier avec notre chère Abigail, aurait beaucoup de questions à me poser durant ce long périple mais un peu de silence ne me ferait pas de tort avec la crise cardiaque qui était survenue pendant que j'étais sur le point d'assister au mariage de mon assistant Jimmy Palmer avec Breena Slater. Personnellement, quelques jours de vacances me ferait le plus grand bien et avoir la compagnie de cette chère Joséphine va me remettre d'aplomb!

De magnifiques nuages blancs et cotonneux prenaient des formes de lapins, de cœur, ou encore de fleurs sous les yeux émerveillés de Joséphine. Elle avait les yeux rivés par le hublot à côté duquel elle était assise dans l’avion. Même si ce n’était pas la première fois qu’elle prenait l’avion, bien au contraire d’ailleurs, elle retournait en enfance lorsque l’appareil passait au travers des nuages. En plus aujourd’hui le temps était magnifique et aucunes turbulences n’étaient annoncées.
 
Un sourire aux lèvres et des étincelles dans les yeux Joséphine se tourna vers son compagnon de voyage. Le docteur Mallard était assis à ses côté dans l’avion qui les emmenait loin, très loin du NCIS. Ils partaient en direction de l’Ecosse ! Cela faisait déjà un long moment que la jeune femme n’arrêtait pas de poser des questions à Ducky, sur sa terre d’origine, sur ses ancêtres. Elle lui avait exposé sa petite théorie. Si elle avait été à sa place, avec la mort de sa mère, son âge, sa crise cardiaque qui avait secoué tout le NCIS, blablabla, elle aurait aimé peut-être retourner sur sa terre d’origine, pour y retrouver ses racines… Et un jour, le vieil homme qui était pour Joséphine une sorte de père de substitution, était arrivé avec dans ses mains deux billets pour l’Ecosse. Il lui avait demandé de l’accompagner, si bien sur elle le désirait. Elle avait sourit au légiste, et en éclatant de son rire si frais, elle lui avait sauté au cou en acceptant volontiers.
 
Ils étaient enfin partis, après avoir été conduit à l’aéroport par Tony. Il avait tenu à les emmener lui-même, et avait comme à son habitude fait une liste de chose à ne pas faire à la jeune femme. Elle avait rit, et elle lui avait confié pour le rassurer qu’elle partait en voyage avec Ducky, et non pas pour arpenter les pubs de l’Ecosse. Elle l’avait prit dans ses bras, et lui avait fait un bisou sur la joue. Puis elle était partie en passant son bras sous celui de Ducky afin de prendre l’avion. De loin, elle avait fait signe à Tony, lui avait envoyé un baiser, et un clin d’œil.
 
Joséphine adorait voyageait, et partir à l’aventure avec Ducky s’était comme retrouver un peu les voyages qu’elle faisait petite fille avec son propre père. Lorsque celui-ci était décédé, Joséphine avait pu trouver chez Ducky une épaule sur laquelle pleurer, mais aussi une présence paternelle qui lui manquait au jour d’aujourd’hui. Avec un sourire radieux, Joséphine prit la main de Ducky dans la sienne et lui confia :
 
« -je suis heureuse que tu m’emmènes ! »
 

Elle voulait qu’il se repose, et qu’il profite. Avant qu’il ne parte elle lui avait bien fait comprendre qu’elle était là pour lui, et qu’il n’avait pas à faire d’effort pour quoi que ce soit ! Elle ne voulait pas non plus le materner car elle savait qu’il avait sa fierté.

Relisant des documents sur l'Écosse, je détourne mon regard vers ma voisine et celle-ci fut très heureuse qu'elle m'accompagne à mon excursion écossaise! Dans son porte-document, elle retrouve des informations très précises sur le pays, les dialectes, la géographie et les moyens de communications! J'ai aussi apporté un livre d'histoire généalogique sur la famille Mallard, que je sortis dans mon sac! Joséphine n'attendait pas à voir un bagage peu énorme mais qui contient la biographie de chacun de mes ancêtres!

Si je t'ai demandé de m'accompagner, c'est que je veux avoir un témoin de ma dernière visite en sol écossaise. Depuis que mère est décédée, j'avais fait une promesse que lorsque je vais être sur place, je vais revoir les lieux où j'ai grandi, j'ai fait mes études et qui sait, je vais retrouver d'anciens compagnons d'études ou d'armes! Tous ces documents, ces écrits, je veux en faire don dans une grande université mais avant, je tiens à écrire ma biographie, ma vie du début jusqu'à la fin!

En 70 ans, j'en ai vécu bien des choses, témoin de beaucoup de situations mais quand on est né en Écosse, on veut revenir dans ses racines et j'espère que mon voyage va faire découvrir une facette de ma personnalité à Gibbs et mes compagnons! Lorsque nous approchons du pays, où nous voyons de loin par le hublot, une sorte d'émotion forte se forme dans ma gorge. Plus de 40 ans que je n'ai plus remis les pieds dans ma patrie et j'en suis bien heureux!

Ah que c’était excitant de savoir qu’ils allaient bientôt atterrir sur le sol natal de Ducky ! C’était aussi surement très émouvant pour le vieil homme de pouvoir retrouver ses racines et son pays d’origine. Jo se dit qu’elle aimerait faire ça plus tard, avec ses enfants peut-être, et l’homme qui partagerait sa vie plus tard. Retourner en France, retrouver la maison de son enfance… Cela devait être des moments magnifiques à vivre. Et la jeune femme était vraiment touchée que le médecin légiste lui demande de l’accompagner.  
 
Lorsque le vieil homme sorti un gros livre de son sac, et Joséphine écarquilla les yeux en voyant la taille du manuscrit. Lorsqu’il lui confia qu’il s’agissait d’un livre qui retraçait toutes les biographies de tous ses ancêtres, Joséphine fut plus qu’impressionnée ! C’était un truc de fou quand même ! Elle écouta Ducky lorsqu’il lui expliqua qu’il voulait lui aussi écrire sa biographie et elle se dit que lire la vie de cet homme serait surement très intéressant. Elle ne connaissait pas beaucoup de détails de la vie du légiste, mais elle se doutait qu’il avait dut voir beaucoup de chose dans sa vie, des belles comme des moins belles d’ailleurs… Elle aurait aimé en savoir plus sur son ami, mais elle savait que c’était assez délicat de poser des questions sur le passé des gens. Pour son cas par exemple, elle avait toujours du mal à parler du décès de son père, alors que cela faisait déjà un an…
 
« -sérieusement toutes les personnes de ton arbre généalogique on rédigé leur biographie ? Je trouve ça fascinant ! Tu penses passer par quelqu’un pour écrire la tienne ou tu compte de faire toi-même ? »
 
La jeune femme savait que certaines personnes faisaient appel à des professionnels de l’écriture pour rédiger leurs mémoires. Cela devait surement être étrange de parler de sa vie ainsi, à une personne que vous ne connaissez pas… Cela devait vous replonger dans des souvenirs, vous faire revivre des situations…
 
La jeune femme avait hâte de poser les pieds sur le sol écossait. Malgré son enfance en France, elle n’était jamais allée en Ecosse, et elle avait envie de découvrir ce beau pays ! Lorsque Ducky lui avait proposé le voyage, elle n’avait pas hésité une seule seconde. Elle sourit au vieil homme et elle lui dit :
 
« -je suis vraiment honorée que tu m’es choisie moi pour ce voyage si spéciale pour toi. Et j’ai juré à tout le monde de prendre bien soin de toi. »
 

Lorsque les membres de l’équipes de  Ducky avaient été mis au courant que le légiste partait en voyage et qu’il emmenait avec lui la jeune scientifique, ils étaient tous venu un par un voir Joséphine. Abby l’avait prise dans ses bras et lui avait fait un gros câlin, la suppliant de bien prendre soin de Ducky. Palmer était venu à son tour, lui qui était toujours un peu secoué par l’attaque cardiaque qu’avait fait le vieil homme. Elle les avait tous rassuré un à un, leur promettant qu’elle donnerait des nouvelles aussi souvent que possible.

Une fois l'avion posé sur le tarmac de l'Aéroport international d'Édimbourg, nous longeons les couloirs pour récupérer nos bagages et valider nos passeports. Avec le douanier, j'ai pu échanger quelques mots en écossais mais puisque j'ai quitté le pays depuis si longtemps, le douanier a compris que je suis rouillé pour le patois écossais! Quittant la porte de débarquement, nous faisons le tour de l'aéroport pour obtenir des informations afin de mettre un peu d'activité sur notre horaire!

Si je pouvais trouver l'horaire des trains et une brochure, je te ferais découvrir où j'ai fait mes études collégiales et mon alma mater en tant que médecin légiste! En fait, pour répondre à ta question concernant mes ancêtres, je ne pense pas qu'ils aient laissé des traces de leur biographie mais en cours de route, je peux te conter divers sujets sur eu auquel j'ai souvent mentionné à Gibbs, Abby et aux autres mais que tu vas découvrir très prochainement! Allez, allons trouver un endroit où on peut discuter autour d'un repas!

Revenant sur ce que Joséphine a dit à mon sujet, je savais que depuis ma crise cardiaque survenue pendant que l'équipe fut affecté par l'explosion du bureau au Navy Yard, je prends mes précautions afin d'être moins surmené et prendre plus de repos. Cette idée d'excursion est un bon prétexte pour retisser mes liens avec mes anciens confrères de classe que je n'ai plus revu depuis mon départ pour la guerre au Vietnam ou Londres. Je délègue Joséphine pour prendre commande de nos cafés et je pris place à une table qui fait office devant une grande verrière qui présente le paysage. Fouillant dans mon porte-documents, je n'avais pas remarqué que Glasgow a son propre aéroport international mais le hasard fait bien les choses car nous avons prévu de se rendre par le train. Pratique d'avoir un portable à la maison mais peu orthodoxe car j'avais oublié de l'amener avec moi.