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« Mais on fait un remake de mission impossible là ! » • PHOEBE

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Murs

«Murs»
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« Mais on fait un remake de mission impossible là ! » • PHOEBE     Empty
MessageSujet: « Mais on fait un remake de mission impossible là ! » • PHOEBE « Mais on fait un remake de mission impossible là ! » • PHOEBE     EmptySam 26 Fév - 17:45

« Mais on fait un remake de mission impossible là ! » • PHOEBE     Ow200x320nr7 « Mais on fait un remake de mission impossible là ! » • PHOEBE     20108197

Emily, & Phoebe




    Les deux jeunes femmes avaient quitté l'appartement du voisin de Phoebe, de façon assez Tomcruisesque. C'est vrai quoi, Emily avait été obligée de faire croire à l'équipe médicale qui restait sur les lieux qu'elle devait aller chercher sa fille à la garderie avant que ça ne ferme, sous peine de la retrouver dans le caniveau avant de faire sa garde à l'hôpital et de confier sa fille, à sa nounou, Phoebe. Du grand n'importe quoi... D'autant que Juliet était tranquillement avec son père chez eux, à faire des puzzles. Alors, elle était franchement loin du caniveau. Non, disons que la mission impossible, était bien plus compliquée que cela à réaliser, il fallait faire un scanner cérébral à Phoebe, sans pour autant la faire admettre à l'hôpital, sans donner son nom, et faire en sorte que quoi qu'il y ait comme résultats, personne ne soit jamais au courant. Emily, à peine arrivée dans la voiture, laissa redescendre la pression et éclata de rire. Mais quand je dis éclata, je reste encore courtoise, elle ne pouvait plus s'arrêter de rire. Ses mensonges étaient tellement peu crédibles, la tête de Phoebe quand elle avait dit "nounou" était tellement à pleurer de rire, mais le truc qui restait le plus drôle, c'était quand même son fabuleux jeu d'actrice quand elle avait fait : "OOhhh ben mince alors, vous n'allez pas me croire mademoiselle Greene ! J'ai oublié mes clés de voiture à l'hôpital ! Oh ! Ben zut alors... " et que pour se donner une contenance, et un intérêt, elle avait parlé extrêmement fort en tapant avec son poing gauche fermé, sur la main droite ouverte. En clair, un jeu d'actrice merveilleux pour un film français... Mais disons que pour un film américain ça lui faudrait un rôle de figurante, et encore de figurante qui ne parle pas. Non, aujourd'hui, elle n'était pas très inspirée pour raconter n'importe quoi en le rendant crédible... Elle prit une grande inspiration, mais ne put résister à rire encore une fois, lorsque dans la voiture Phoebe lui balança le plus naturellement du monde :

    __ Tu m’as tuée, franchement. T’es dingue.

    Emily esquissa un sourire complice, bien sûr qu'elle était dingue, et ça elle ne le savait que trop bien, tout le monde passait son temps à le lui répéter à tous pleins d'occasions différentes. Une fois, pour ne pas vexer un acupuncteur, qui vantait les mérites de l'acupuncture, elle avait répliqué avec un grand sourire : "Je pense qu'il y a quelque chose de vrai dans l'acupuncture, regardez, on a jamais vu un hérisson malade"... Tous ses internes lui avaient répliqué un "T'es dingue" ultra synchronisé... Une autre fois... Un patient un peu collant, qui n'arrêtait pas de revenir la voir pour grappiller un peu de son précieux temps... Il lui avait dit quelque chose du genre : "Docteur... Votre diagnostic n'est pas le même que celui de votre confrère, ça vous embêterait de me réexaminer ?", ce à quoi Emily avait répondu, le plus calmement du monde : "Je sais, c'est toujours comme ça... Mais j'ai raison, ne vous inquiétez pas, l'autopsie nous le prouvera...", et elle s'était faite traitée de dingue, encore, mais par le patient cette fois, et bizarrement elle ne l'avait plus revu depuis... Une fois, un gars dans une manifestation s'était pris du gaz dans les yeux, et ne voyait plus rien... Il avait dit : "Docteur, j'ai besoin de lunettes !" et Emily, avait répondu amusée : "Docteur ? Excusez-moi, mais nous nous trouvons actuellement dans une boulangerie..."... Et bien sûr, on l'avait encore traitée de dingue, elle ne savait à chaque fois pas trop si son humour était partagé, mais en tout cas, elle se faisait rire toute seule, et c'était ça le plus important, ce que ELLE pensait d'ELLE, l'avis des autres, n'était que bien secondaire...

    __ Mais c'est pour ça qu'on m'aime ? Non ?

    Avait-t-elle dit sans trop faire attention en éclatant de rire à nouveau, en s'asseyant côté passager de la Honda de mademoiselle Greene. Elle l'avait laissée conduire, en même temps, c'était sa voiture... Et depuis qu'elle la connaissait, Emily avait toujours vu Phoebe avec la même voiture, à croire qu'elle était aussi fidèle en amour qu'en voitures... Et vice-versa d'ailleurs, parce que Emily avait tellement détruit de voitures qu'elle en changeait souvent. Tiens, d'ailleurs ça vaudrait le coup de faire une étude là-dessus. Enfin... Tout ça pour dire, que pour la garder aussi longtemps, elle avait du en prendre soin, de sa Honda, et Emily, l'aurait destroyée... Elle était plus du genre, 4x4, pour passer par le chemin le plus rapide, même si... Bah. Ca n'était pas autorisé de couper par la fôret pour aller plus vite... Dommage, d'ailleurs. Enfin... Les 4x4 c'était à cause de Maddison qu'elle aimait ça... Effectivement, elle s'était rendue compte, qu'elle avait moins de mal à faire rentrer 4 personnes dans un 4x4 que dans une ferrari spider... Enfin... Tout ça pour dire que Emily et Phoebe arrivaient donc devant le fameux hôpital... L'hôpital des plus grandes cachotteries.... Ca fait un peu trop film d'horreur ça ? Non ? La brune sortit de la voiture, en regardant à droite et à gauche, l’air rieur, en chuchotant trèèèès « discrètement ».

    __ R.A.S ! Vite vite vite !

    Elle tira la langue sur le côté, un peu comme le fameux Razz, et ferma sa portière. Elle se releva et balaya le parking du regard. Bon, personne, tant mieux. En fait, non elle s’en fichait, parce que si quelqu’un posait une question, elle lui ferait un grand sourire, chopperait Phoebe par la main, et courrait. Elle courrait vers le mur à côté de l’ascenseur, et en appuyant sur le bouton, se cachait contre le mur, un peu comme quand les policiers font une descente dans une maison qui a l’air habitée, et dans laquelle le suspect pourrait être armé, et dangereux, oui, là, c’est un ascenseur, mais Emily était un peu trop dans son trip pour s’en rendre compte. L’ascenseur vide… Yes. Elle fit signe à Phoebe de la rejoindre… Elles pénétraient dans l’ascenseur… Accompagnées d’un petit : « Direction 3 étage. Etage de cardiologie »… Et là, Emily, qui avait pourtant appuyé sur le 8, étage de Neurologie péta un petit plomb…

    __ J’avais dit 8 !! 8 putaiiiiiin …

    Elle grimaça. Elle rigolait, mais en même temps, c’était vrai, moins il y aurait de personnes pour la voir, mieux ça serait, ça éviterait pas mal de questions, et de désagréments… Il y avait deux ascenseurs. Pourquoi fallait-il que les pédiatres choisissent le leur… Arrivées au 3eme étage… Personne devant la porte… Ouf. Sauf qu’elles purent entendre des voix : « Oh ! L’ascenseur est là, vite vite ! » et des pas vers LEUR ascenseur en toute hâte, sauf que ce qu’il y a de pratique, avec les ascenseurs de l’hôpital, c’est qu’ils étaient pourvus de jolis petits boutons pour que les portes se ferment plus vite, tout comme d’un pour les retenir… Emily ne put entendre que : « RETENEZ L’ASCENSEUUUUR » alors qu’elle appuyait sur le bouton pour fermer les portes, elle se tourna vers Phoebe, en portant son index, majeur et annulaire à ses lèvres, l’air faussement désolé, en clamant…

    __ Ouuuuuups. Désooooolée ... Mais on fait un remake de mission impossible là !

    L’ascenseur continua sa fabuleuse expédition… Elle regardait ses pieds, avec intérêt, comme si ils allaient lui donner un plan. Puis finalement, elle s’apercevait qu’elle n’avait pas EXACTEMENT la bonne tenue pour se balader dans l’hôpital… Et oui, elle était en tenue des Urgences, et pas en blouse… Elle se frappa le front avec sa main et la laisser glisser le long de son visage… Elle prit une profonde inspiration. Elles étaient au 4eme étage, ça laissait environ 2 minutes à Emily pour se changer. Oui, bon, d’accord, il y avait Phoebe dans l’ascenseur, mais on ferait genre qu’on a rien vu … Hein. Heureusement qu’elle était quasiment habillée en dessous. Elle dé-zippa l’espèce de combinaison informe qu’elle portait, vêtue en dessous d’un jean foncé un peu taille basse, et d’un simple débardeur gris. Elle se retourna vers Pheeb’ en mode : désolée pour la case déshabillage ! et puis elle enfila enfin sa fameuse petite blouse blanche, qui lui allait si bien. Elle eut fini de fourrer sa combi’ dans son sac lorsque l’ascenseur arriva au huitième. Pas grand monde dans les couloirs, normal à cette heure là. Emily regarda à droite, à gauche… Et vola un brancard, qui était tout seul. Et puis elle dit à Phoebe :

    __ Allonge-toi là-dessus. Je vais essayer de conduire sans que tu te prennes des murs.

    Les couloirs des hôpitaux étaient tellement étroits, et les brancards tellement tellement tellement gros. Même en y allant doucement, la probabilité pour ne rencontrer aucun obstacle était infime, pour ne pas dire inexistante. Emily avançait bizarrement très très vite, évitant les chariots des aides-soignants, traversant les portes coupe-feu… Et enfin, le cabinet de radiologie ! Elle avait un peu gagné la coupe Mario Kart, là. Elle avait battu un nouveau record. Elle appuya sur la poignée du cabinet de radiologie… et fermé. Putain de putain de putain !

    __ Eeeeet merde.

    Et là, attention, scène à faire palir James Bond. Emily s’empara d’une … Pince à cheveux et trifouilla dans la serrure de la porte, qui s’ouvrit, au soulagement des deux jeunes femmes, Emily, joint encore une fois les trois doigts du milieu à ses lèvres, puis ouvrit sa main vers le ciel, comme un baiser divin… Et clama :

    __ Prends toi ça dans les dents, Tom Cruise !

    Et derrière leur passage, elle ferma la porte à clé. Des fois que quelqu’un ait la mauvaise idée de faire leurs radiographies en même temps qu’elles. Emily passa ensuite aux choses sérieuses, elle demanda à Phoebe de s’allonger sur la table du scanner. Le scanner allait pouvoir bientôt commencer… Elle posa un garrot sur son bras, appliqua une pommade pour minimiser les risques de douleur, et posa une voie veineuse… (une petite aiguille reliée à une veine de l’avant bras, qui est reliée à un cathéter, pour ceux qui voudraient en savoir plus xD). Elle fit ensuite passer le produit de contraste dans le système de Pheeb’. Elle l’installa, et rejoint la petite salle de contrôle, plus haute, qui servait à regarder les images du scanner en temps réel. D’en haut, elle tapota sur le petit micro…

    __ 1 ,2,1,2 … Voilà ! Ca marche… Tu m’entends bien ? Je vais lancer le scanner, faudra que tu évites de bouger pendant quelques petites minutes, je te libère dès que j’ai fini… Pas de panique, c’est une espèce d’énorme machine qui va tourner un peu autour de toi… Ferme les yeux, et essaye d’oublier où tu es, j’avoue que ça fait un peu flipper… Mais ça ne durera pas longtemps… Allez… C’est parti.

    Elle appuya sur un énorme bouton rouge, et un petit air de Michael Jackson, qui donnait plus envie de bouger que de rester immobile… « Don’t blame it on the sunshine… Don’t blame it on the moonlight… Don’t blame it on the good times, blame it on the boogie… » … Et puis voilà… Emily attendait patiemment la fin de l’examen pour regarder les résultats du scanner…. Tout en espérant fort que personne n’allait se pointer… Un toc-toc, la dérangea. Elle se pointa devant la porte… Et quand le radiologue essaya d’ouvrir, Emily se plaça bien devant la porte, en la poussant aussi fort que possible pour qu’elle ne s’ouvre pas… Elle entendit :

    __ M’enfin mais qu’est-c’qui s’passe ici !?

    Ce à quoi Emily ne put que répondre :

    __ Occupé ! Occuupppppéééééé !

    Evidemment, ce qui devait arriver arriva :

    __ C’quoi l’nom d’patient ? Y’a p’sonne sur l’planning.

    __ Y’a pas de patient… C’est moi ! Le docteur Hilton-Jons qui fait un examen pour s’assurer que sa chorée de Huntington n’empire pas !? Vous pouvez me laisser finir ? Parce que vous savez c’est très très grave et …

    Elle hurlait à travers la porte assez lourde pour être une porte blindée… Pour se rendre plus convaincante elle devait pleurer… Mais comment allait-elle faire ? Penser à … à … Ts… N’empêche quand elle se disait que Phoebe ne devait pas bouger pendant ce temps là. Penser… à… un jour tu veux t’acheter des Jimmy Choo, mais il te manque dix euros, alors tu t’assois pas terre, et tu sors ton harmonica, et tu fais ton Christophe Maé, pour récupérer 10 euros manquants. Donc Emily, en pensant à ça se mit à pleurer à chaudes larmes, et le radiologue, de l’autre côté qui devait y trouver un petit côté pathétique préféra :

    __ Oh mais n’pleurez pas v’yons ma p'tite dame ! Allez va j’vous l’sse l’cabinet, j’vais aller l’faire ailleurs mon scann’…

    Elle avait tellement envie de rire encore une fois, mais il ne fallait pas, vraiment pas… Elle prit une profonde inspiration, et puis finalement, elle entendit les pas s’éloigner. Ouf. Ca n’était pas passé loin cette fois. Emily essuya ses « larmes » et poussa un profond soupir de soulagement. Et ben… Qu’est-ce qu’elle n’aurait pas fait. Par précaution, elle bloqua la poignée avec un balai. Enfin tranquilles… Tenez d’ailleurs l’examen se terminait… Elle rejoint Phoebe à la sortie du scanner, et en enlevant la voie veineuse, en désinfectant et en posant un petit pansement dessus, elle lui fit un grand sourire et dit :

    __ L’examen s’est bien passé. Aucun accident à signaler, tu n’as pas bougé, les images doivent être nettes, bon… On va p’têtre aller regarder les images maintenant ? Parce que faire un examen sans avoir les résultats … Tu me suis ?

    Et hop. Direction la cabine. Deuxième fois.

ps:
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« Mais on fait un remake de mission impossible là ! » • PHOEBE     Empty
MessageSujet: Re: « Mais on fait un remake de mission impossible là ! » • PHOEBE « Mais on fait un remake de mission impossible là ! » • PHOEBE     EmptySam 26 Fév - 20:19

J’avais conduit de manière non sans relâcher la pédale d’accélérateur, j’avais d’extrêmement bon réflexe malgré ma fatigue et tout les dangers sur la route ne furent que des dérapages contrôlés comme je les avais appris à l’Académie des Services secrets Australiens, l’ASIO. Cela remonte à trois ans, je me souviens que l’entrainement se déroulait dans le désert, on avait tous une voiture et l’on devait échapper aux autres en suivant les ordres des instructeurs… Ainsi, par moment nous étions les proies, par moments les chasseurs. Je ne sais pas combien de voiture on a détruit mais ce nombre approchait plus de la centaine que de la dizaine. J’ai eu en main toute sorte de voiture et de camion, passant de la petite Citroën 2CV à la Lamborghini Murcielago en passant par des Hummer H3. Parfois, on avait beau être les chasseurs, on finissait quand même dans le décor mais pour moi, la plus belle course poursuite fut l’avant-dernière. J’étais classée comme la proie et je pilotais une Mazda RX-7 rouge. Je devais passer un point placé à 150 km pour remporter la partie. Je possédais une minute d’avance sur cinq autres pilotes, futur agent de l’ASIO, ayant comme voiture des Hummer H3, Nissan Skyline R34, Aston Martin Vanquish, Porsche 911 GT3 et Audi R8. Donc, en réalité, j’étais mal barrée car ma Mazda n’atteignait que très difficilement les 250 kilomètres par heures tandis que quatre des cinq voitures des autres pouvaient atteindre plus de trois cent-vingt kilomètres par heures. Je me trouvais donc dans ma voiture, j’avais l’attention attirée vers le lointain tandis que les autres revenaient fortement derrière moi. La Porsche m’a dépassée et s’est mise devant moi tandis que la Nissan et l’Aston Martin m’encadrait à gauche et à droite, et que l’Audi m’enfermait en se plaçant derrière moi. Le Hummer arrivait fortement et au dernier moment, l’Audi se déporta vers la droite et le Hummer me percuta à l’arrière. J’ai immédiatement sentis ma voiture glisser sur la droite alors que ma vitre arrière explosait, projetant des bris de verre vers l’avant. Je percutai l’Aston Martin avant de revenir percuter la Nissan. A une vitesse avoisinant les deux cent kilomètres par heures, j’ai freiné subitement, laissant les autres passer devant moi, le Hummer me manqua de peu. Me trouvant dans le désert, j’ai commencé à faire des donuts comme les pilotes de voiture de course Américaine, projetant ainsi de la poussière autour de moi. Je me suis arrêtée au milieu de la tempête de sable que je venais de produire et j’ai entendu les autres voitures passer tout autour de moi sans me voir. J’ai alors démarré en trombe et ai quitté la poussière pour continuer ma route vers le point d’arrivée. Dix minutes plus tard, alors que j’arrivais au cinquante kilomètres, j’ai revu les autres revenir en boulet de canon. La surface du désert était subitement devenue moins plane et il arrivait que des trous et des bosses se forment. Encore une fois, ce fut la Porsche qui me dépassa en première mais au moment où elle allait se rabattre sur moi, j’ai rebondis sur une bosse et je suis passée juste au dessus de la Porsche. Ma roue arrière droite a touché le plafond de la Porsche et ma voiture a alors commencé une terrible embardée de tonneaux. Je dois en avoir fait une douzaine avant que ma Mazda ne tombe dans un trou mais toujours sur les roues. Comme dans les jeux vidéo, le moteur de la voiture n’avait rien, juste la carrosserie qui avait complètement été touchées. Toutes mes vitres avaient explosées, les portières de l’habitacle ne se fermaient plus et le capot semblait avoir été arraché. J’ai remis une vitesse, mais au lieu d’aller vers le point d’arrivée, j’ai foncé vers la Nissan Skyline et au moment où on allait se frôler, j’ai poussé ma portière qui est venue taper contre l’aile de la Nissan ainsi que dans le pare-brise, provoquant une fissure. Ma portière fut arrachée sous le choc mais je n’en avais pas fini. L’Audi revint à la charge, cependant au moment où elle arrivait à ma hauteur, elle a sautée sur une bosse, a percuté ma Mazda, arrachant une partie du plafond et retombant sur le nez. J’avais réussi à me blottir contre mon siège pour éviter que quelque chose ne me touche. J’ai repris ma route vers le point d’arrivée avec dans mes six heures la Porsche, la Nissan, le Hummer et l’Aston Martin. Ma voiture était partiellement détruite et partait en morceaux mais je n’abandonnais pas. Le Hummer me rentra une nouvelle fois dedans puis une autre, puis encore une autre fois… jusqu’au moment où je pillai sur mes freins et que sa voiture jumpa ma Mazda et ne m’écraser. J’eus juste le temps de sauter à l’extérieur de la voiture avant que ma voiture ne soit transformée en crêpe sur roue. Ma Mazda continua sa route avec le Hummer alors que les autres voitures me dépassèrent sans me voir. La Nissan se stoppa un peu plus loin, le pilote sortit pour regarder les dégâts, c’est à ce moment là que je me suis approchée et que je lui ai subtilisé sa voiture en l’assommant par derrière. J’ai repassé les autres alors que la Mazda s’arrêtait enfin et qu’ils ne se rendent compte que je n’y étais plus. J’ai remporté la course-poursuite ainsi que quelques bleus.

Je savais donc tenir un volant. J’avais apprise à conduire à l’âge de seize ans avec ma mère, je me souviens encore la façon dont elle avait de me dire que je n’étais pas dans le bon, surtout quand je roulais à cinquante kilomètres par heures dans les zones trente. C’était mes derniers souvenirs communs avec ma mère… En effet, deux semaines plus tard, alors que je conduisais, un camion dont le chauffeur s’était endormi vint percuter notre voiture. J’avais ma ceinture de sécurité, ma mère non. Lorsque je me suis réveillée, j’ai vu alors le trou dans le par brise et ma mère étendue à une dizaine de mètre de la voiture. J’avais un poignet démis, je me suis faufilée par le trou avant de courir près de ma mère. Elle était inerte, elle saignait de la tête et elle ne respirait plus. Tout s’est accéléré à ce moment, l’ambulance est arrivée. Les médecins ont emmené ma mère et moi à l’intérieur et puis… je me souviens m’être retrouvée dans la chambre de ma mère avec les machines la faisant vivre. Je pleurais beaucoup et les gens de la famille « Greene » n’arrêtaient pas de me réconforter, même ma tante que j’avais toujours connue comme étant très sectaire.

Revenons au présent, c'est-à-dire au fait qu’on venait d’arriver juste devant l’hôpital où travaillait Emily. Je garai ma Honda S2000 sur le parking et suivit Emily qui semblait prendre ce moment comme une mission de la CIA.

EMILY - R.A.S ! Vite vite vite !

Je souris en l’entendant et courut jusqu’à l’ascenseur où elle se comportait comme un agent secret. Je la regardai, amusée par cette hyperactivité soudaine. Elle appuya nerveusement sur le bouton numéro 8 et je n’eus que comme pensée que c’était elle qui allait faire un malaise. Le problème c’était que l’ascenseur se dirigeait non pas vers l’étage de 8, affiché neurologie mais vers l’étage 3, cardiologie.

EMILY - J’avais dit 8 !! 8 putaiiiiiin …

Je me cachai pour ne pas montrer que je riais, elle me faisait rire cette fille. Je n’avais jamais vu quelqu’un d’aussi stressé pour exécuter une opération de ce genre. Elle semblait particulièrement amusée également. Il lui manquait d’action dans son boulot, en y repensant, c’est vrai qu’urgentiste n’est pas tellement le boulot où l’on a la possibilité d’entrer dans un endroit sans effraction et de réaliser un échange de donnée avec l’ordinateur centrale d’une autre agence. Lorsque les portes s’ouvrirent, je vis Emily appuyer sur le bouton « Refermer les portes », très utiles dans des cas comme celui-ci. J’entendis alors les autres médecins crier « Retenez les portes ».

EMILY - Ouuuuuups. Désooooolée ! Mais on fait un remake de mission impossible là ?

Sur cela, je ne pus empêcher de réfréner un rire nerveux qui me fit le plus grand bien. Cette fille était folle et j’aimais ça. Je la regardai en disant sur le ton de la voix dans mission impossible qui donne les missions:

PHOEBE – Bonjour, miss Hilton. Votre mission si toutefois vous l’acceptez sera de pénétrer à l’intérieur de l’hôpital, faire un examen cérébral à votre colis, Phoebe Greene, avant de sortir discrètement et ce, sans que personne ne soit au courant. Bien entendu si vous ou l’un de votre coéquipier est tué durant la mission, l’agence niera de son implication. Ce message s’autodétruira dans cinq secondes.

Je lui souris alors qu’elle se déshabillait pour se mettre en tenue d’hôpital. Je la regardai avec une certaine admiration. Bien entendu, nous n’avions jamais été plus loin dans notre relation. Celle-ci n’avait été que purement psychologique, quoique l’on avait tout de même un certain nombre de baiser, enfin soit. Elle fourra sa tenue d’ambulancière dans son sac juste avant que les portes ne s’ouvrent. Ce qui me faisait peut être peur c’était les caméras de surveillances, dont celle se trouvant à l’intérieur de l’ascenseur, ainsi que celle se trouvant dans les couloirs. Alors qu’elle me trouvait un brancard, je sortis mon téléphone portable et, comme on me l’avait appris à la Cellule Anti-terroriste, je commençai à pirater le système de surveillance de l’hôpital.

EMILY - Allonge-toi là-dessus. Je vais essayer de conduire sans que tu te prennes des murs.
PHOEBE – D’accord, fait juste att…

J’aurais préféré sans doute qu’Emily ne soit pas aussi excitée par l’opération car ce fut un enfer. Je me sentis aller à une vitesse folle sans que je puisse y faire quelque chose. A cette allure et dans cette position, je ne pouvais pas me concentrer sur le piratage du système de surveillance. Je fus heureuse lorsqu’on atteint le cabinet de radiologie, enfin je le pensais.

EMILY - Eeeeet merde.

Je me retournai vers elle et comprit qu’elle n’avait pas les clés. Je regardais tout autour pour voir si personne n’avait oublié ses clés mais lorsque mon attention se reporta sur Emily, je la vis avec admiration crocheter la porte et l’ouvrir.

EMILY - Prends toi ça dans les dents, Tom Cruise !

Je ne sais pas ce qu’elle avait mangé, mais cela devait être de l’injection de Mission Impossible par intraveineuse alliée à une dose de James Bond. Je rentrai avec elle alors que je réussissais à entrer sur le serveur du système de sécurité. J’avais plusieurs choix possible mais je fis ce que je pouvais faire, une rupture électromagnétique du système, effaçant ainsi tous les enregistrements pendant une heure. Les vigiles, s’ils étaient encore là, aurait donc plus de boulot à chercher le problème de leurs caméras plutôt que de traquer le médecin Hilton et sa copine inconnue. Je rangeai mon téléphone portable avec un sourire avant de me trouver face au scanner. J’avais une peur de ces machins-là. Le fait de me sentir enfermée dans ce tube n’était pas trop ma tasse de thé. J’obéis pourtant à Emily et en prime, j’eus droit à une piqure. Je retirai tout ce que j’avais de ferraille comme mon collier « Peace and Love ». Je m’allongeai sur la table et attendit que tout cela fasse son effet. Je restai ainsi pendant trente secondes avant qu’Emily ne me parle par un micro :

EMILY - 1 ,2,1,2 … Voilà ! Ca marche… Tu m’entends bien ? Je vais lancer le scanner, faudra que tu évites de bouger pendant quelques petites minutes, je te libère dès que j’ai fini… Pas de panique, c’est une espèce d’énorme machine qui va tourner un peu autour de toi… Ferme les yeux, et essaye d’oublier où tu es, j’avoue que ça fait un peu flipper… Mais ça ne durera pas longtemps… Allez… C’est parti.

Je fermai les yeux mais le problème avec ces machines, c’était que cela faisait du bruit, énormément de bruit. Et pas des bruits de machines qui tournent autour de toi, s’il n’y avait que cela. Non, il y avait également ces bruits de flash. Je serrai la table avec mes mains tout en ne bougeant pas. J’étais trop inquiète de devoir le refaire une seconde fois que pour bouger. J’entendis alors d’autres bruits mais pas des bruits normaux pour la machine. Il se passait quelque chose dans la salle, je ne me relevai pas mais je cru comprendre que quelqu’un avait besoin de la salle de radiologie. Cela durait trop longtemps, je voulais sortir de là le plus vite possible. Je n’étais pas croyante mais si dieu pouvait faire quelque chose là, cela m’arrangerait fortement. J’allais crier, pleurer, supplier de me laisser sortir de là, j’avais l’impression d’être prise au piège. Je finis par entendre le bruit de la machine s’éloigner et s’éteindre. Je rouvris les yeux en regardant Emily qui me retirait l’intraveineuse et en me soignant, sans le savoir j’avais tout de même laissé échapper deux larmes qui coulaient le long de mes joues. J’avoue… j’étais claustrophobe mais je l’avais fait tout de même et assimiler à la fatigue qui décuplait normalement toute mes peurs, je ne devais pas avoir honte de moi.

EMILY - L’examen s’est bien passé. Aucun accident à signaler, tu n’as pas bougé, les images doivent être nettes, bon… On va p’têtre aller regarder les images maintenant ? Parce que faire un examen sans avoir les résultats … Tu me suis ?

Je lui souris en reprenant mon collier « Peace and Love » et lui dit :

PHOEBE – Je suis désolée d’avoir pleuré mais cela a duré trop longtemps.

Je la suivis à l’intérieur de la cabine où devait normalement apparaitre les résultats du scan. J’attrapai mon téléphone portable qui bloquait toujours les ondes vidéo du système de surveillance de l’hôpital. J’en profitai également pour modifier la séquence où on nous voyait dans l’ascenseur et dans les couloirs avant d’aller chercher dans les archives une séquence où l’on ne voit personne.

PHOEBE – J’ai assuré notre retraite, les systèmes de sécurités de l’hôpital sont pour l’instant HS. Je te remercie de m'avoir poussée à faire ce test et quelque soit le résultat, je ne serais pas déçue après ce moment d'intense rigolade. Tu mérites amplement l'Ethan Hunt de l'année.
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Murs

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MessageSujet: Re: « Mais on fait un remake de mission impossible là ! » • PHOEBE « Mais on fait un remake de mission impossible là ! » • PHOEBE     EmptyDim 27 Fév - 0:10

« Mais on fait un remake de mission impossible là ! » • PHOEBE     Ow200x320nr7 « Mais on fait un remake de mission impossible là ! » • PHOEBE     20108197

Emily, & Phoebe




    « J'ai du mal à dormir, Je compte les moutons mais ils s'en vont, Alors que le temps passe, Toujours j'essaie, Pas de répit dans mon esprit... Tout seul ... Allons-y. Mes yeux semblent être sur le point de saigner, Sécher et sortir de mon crâne, Ma bouche est sèche, Mon visage est engourdi, Envoyer chier et faire traîner dans ma chambre... Tout seul ... Allons-y. Mon esprit est prêt à partir à 1000 à l'heure, L'horloge me rit à la figure, Une colonne vertébrale de travers, tous mes sens sont faussés, j'ai dépassé le point de délire... Tout seul ... Allons-y. Mes yeux semblent être sur le point de saigner, Sécher et sortir de mon crâne, Ma bouche est sèche, Mon visage est engourdi, Envoyer chier et faire traîner dans ma chambre... Tout seul ... Allons-y. Tout seul ... Allons-y. J'ai du mal à dormir, Je compte les moutons mais ils s'en vont, Alors que le temps passe, Toujours j'essaie, Pas de répit dans mon esprit... Tout seul ... Allons-y. Mes yeux semblent être sur le point de saigner, Sécher et sortir de mon crâne, Ma bouche est sèche, Mon visage est engourdi, Envoyer chier et faire traîner dans ma chambre... Tout seul ... Allons-y. Mon esprit est prêt à partir à 1000 à l'heure, L'horloge me rit à la figure, Une colonne vertébrale de travers, tous mes sens sont faussés, j'ai dépassé le point de délire... Tout seul ... Allons-y. Mes yeux semblent être sur le point de saigner, Sécher et sortir de mon crâne, Ma bouche est sèche, Mon visage est engourdi, Envoyer chier et faire traîner dans ma chambre... Tout seul ... Allons-y. Tout seul ... Allons-y. »

    __ Je suis désolée d’avoir pleuré mais cela a duré trop longtemps.

    Phoebe reprenait le collier qu'elle avait enlevé pour les besoins du scanner et de l'IRM... Tiens, Peace & Love, pour une agent de la Cellule Anti-Terroriste, c'était plutôt comique non ? Enfin, en même temps non, c'était logique, elle n'aimait pas la guerre, alors elle arrêtait des terroristes, non... Finalement c'était plutôt logique. Emily avait esquissé un sourire à cette remarque. Elle essuyait elle-même toujours les fausses vraies larmes qu'elle avait laissé coulé pour empêcher le radiologue de rentrer un peu plus tôt. Elle souriait en voyant Phoebe effacer les siennes, apparemment elles étaient drôlement synchronisées, même en terme de pleurs. Emily remarqua une petite larme perdue sur la joue de Phoebe, la jeune femme passa son pouce sur la joue de cette dernière, alors qu'elle prononçait la phrase que vous avez vu un peu plus haut. La jeune médecin avait répondu, calmement, et avec un sourire en coin elle lui balança :

    __ Je suis désolée d'avoir pleuré moi aussi. T'as raté un épisode mélo-dramatique avec un radiologue plutôt rigolo.

    Emily avait vu Phoebe bidouiller sur son portable un peu plus tôt mais elle s'était dit que c'était pour l'éteindre, histoire que ça ne fasse pas une jolie étoile sur l'imagerie de résonance magnétique. Disons que de toute façon elle avait du le poser en dehors de l'IRM, alors, elle en avait profité pour faire son agent secret de ouf ! Et ouais, c'est vrai qu'Emily, avec son I-Phone, elle pouvait tazzer, elle pouvait boire du café, s'en servir comme sabre laser, en revanche, elle était totalement incapable de pirater un système de sécurité... Bon en même temps, Phoebe, ça faisait partie de son boulot, hein... Si Emily demandait à Phoebe de faire un massage cardiaque à coeur ouvert ... Elle n'allait pas trop capter comment faire... Et bien elle, avec les systèmes de sécurité c'était pareil...

    __ J’ai assuré notre retraite, les systèmes de sécurités de l’hôpital sont pour l’instant HS. Je te remercie de m'avoir poussée à faire ce test et quelque soit le résultat, je ne serais pas déçue après ce moment d'intense rigolade. Tu mérites amplement l'Ethan Hunt de l'année.

    Ethan Hunt, deux mots associés, et tellement de "Woawww il est troooooop fort ! Papa papa ! Toi aussi t'es un agent secret comme monsieur Hunt ?!" et tellement de "WOAH TA GUEULE EMILY CA SE VOIT PAS QUE JE DORS LA ? TU FAIS VRAIMENT TROP CHIER PETITE MERDEUSE !" et tellement de "Oui... Oui Papa." heureusement qu'elle se balançait un peu de fleurs de temps en temps, sinon elle déprimerait sérieusement. Son père n'avait cessé de la rabaisser tout le temps. Disons qu'il lui en avait fait voir de toutes les couleurs. Enfin, elle disait père... Comme ça. Mais en fait, c'était son beau-père, son vrai père Jonathan Hilton, était parti en Irak, quand elle avait trois ans, et elle ne l'avait jamais plus revu. Elle ne souvenait même pas de lui. Du coup, celui qu'elle disait être son père, n'était que son beau-père, un sacré bel enfoiré. Il passait son temps à l'engueuler, à lui crier dessus, à se servir d'elle comme d'intermédiaire entre lui, et son dealer... à l'envoyer acheter ses bières quand il était déjà trop ivre pour se lever... Et puis quand elle refusait, elle finissait dans sa chambre, avec rien à boire, ni à manger, volets fermés, dans le noir complet, à se demander ce qui allait se passer... C'est d'ailleurs à ce moment qu'elle perdit tout amour de la nourriture. Après, ils passèrent un nouveau cap de violence... Il commençait à la battre, à lui caser des vases dessus, et la fouetter avec sa ceinture, à la frapper avec ses poings... Et ça déclenchait une sorte de cercle vicieux... Plus il avait besoin d'alcool, plus il la frappait, donc moins elle allait lui en acheter, donc il en avait plus besoin, donc il la frappait plus... Et du coup, ça n'en finissait pas. Jamais. Et puis un jour, son beau-père a complètement dérapé. Son frère n'était pas là, sa mère, ravagée par le Huntington n'était même plus capable de dire quel était son prénom... Il l'avait violée. Et finalement, ce cas de figure s'était reproduit plusieurs fois. A chaque fois que son frère sortait. Finalement, elle s'embrouillait avec son frère, en rentrant d'une soirée trop arrosée ou elle manquait de le tuer en voiture... Celui-ci s'était mis en tête de la liquider... Il avait finit en hôpital psychiatrique... Déjà que la situation était invivable quand il était encore là... Quand il partit ça devint l'horreur... Et lorsque sa mère mourut, il y eu un déclic. Prends tes clics, prends tes clacs, et casse-toi... Et hop, voilà une Emily fauchée dans la nature, du haut de ses 16 ans.

    __ Woaw. Toi tu mérites un James Bond award ! Enfin, en tout cas, le truc qui est sûr, ce qu'on n'aura ni l'une ni l'autre un Oscar de la meilleure actrice aujourd'hui. Avec les fous-rires incontrôlables, les fausses excuses, les gestes improbables et les larmes pas tout crédibles... Pouhalalala, quelle journée ! …

    Alors, évidemment, quand elle repensait à tout ce qui s'était passé dans sa vie après... ça lui donnait envie de lâcher de vraies larmes. Pour se payer ses études, au lycée, et en médecine, je ne vous dis pas comment elle avait du se saigner. Elle n'avait pas trop eu le choix, et elle avait du exceller dans tout ce qu'elle avait fait. Cela dit, elle avait un peu galéré pour trouver un toit stable où dormir, dans les premiers temps, elle s'arrangeait pour... Ehm... "passer la nuit" avec des mecs, et donc dormir là-bas, ce qui permettait à la fois, un toit, et une rémunération pas très glorieuse... Et puis au bout d'un moment, elle en avait eu un peu marre. Elle avait préféré le travail de serveuse dans un bar, ce qui lui laissait le temps de bosser au lycée, de faire ses devoirs, et d'aller ensuite assurer le soir. C'est là qu'elle s'était fait des amis pas très fréquentables, et puis qu'elle avait dérapé dans son comportement. Elle avait ensuite du arrêter, parce que faire ses services au bar, et ses gardes en médecine, c'était devenu impossible. Ca c'était avant qu'elle n'apprenne pour son fameux héritage... Ah, bah oui... Effectivement, quand sa mère lui avait laissé 65 000 dollars, bloqués jusqu'à ses dix-huit ans... et qu'elle galérait pour payer son loyer à un proprio qui préférait qu'elle le paye en "nature"... Ca lui foutait un peu les nerfs... Bon finalement, en excellant dans son métier, elle était devenue très riche...Et finalement, la pauvre petite fille des rues, était devenue un brillant chirurgien, elle ne parlait pas aisément de son passé... Et aujourd'hui encore, elle avait du mal à dire quoi que ce soit, même à des gens proches... Ils n'étaient pas beaucoup à tout savoir... Tommy... Alex... Marc-Antoine, Callen bien sûr... Maddison... C'était tout. Voilà, elle pouvait les compter sur les doigts d'une seule main. Et pour cause, c'était dur à dire, lourd à porter, et elle n'aimait pas tellement le fait qu'en la regardant on se dise : "P'tain, la pauvre quand même..." ... Bien sûr que ces blessures ne se refermeront jamais, mais elle pouvait bien faire un peu semblant, non ?

    __ Alors, voyons voir ça...

    Alors que Emily pénétrait dans la cabine de contrôle, elle était rejointe par Phoebe qu'elle convainc de prendre un des fabuleux sièges à roulettes installé devant les écrans. C'était les fauteuils les plus confortables de tout l'hôpital... Et Emily avait même magouillé pour en avoir un dans son bureau, la classe hein. En fait, ils n'étaient pas confortables, mais par rapport aux tabourets, ou aux chaises en bois super dures, si. Elle alluma l'ordinateur, et jeta un fin coup d'oeil aux radios, aux scan's, et aux coupures du cerveau... Tout semblait tellement ...

    __ Normal.

    Un de ses sourcils se souleva, comme si il semblait révolté. C'était vraiment trop bizarre. Comment était-ce possible qu'il n'y ait absolument rien. Il devait y avoir un truc, un semblant de truc, rien qu'un minuscule truc quelque part, c'était obligé... Elle repassa toutes les images une, deux, trois, quatre, cinq, six fois... Mais il fallait se faire une raison, docteur Hilton... Docteur Jons... Enfin, Docteur Emily, enfin Emily quoi. Il n'y avait absolument rien qui clochait dans son cerveau à elle... Ca paraissait tellement surnaturel. Emy s'attendait à tout voir, de la tumeur à l'anévrisme, mais il n'y avait pas le moindre petit truc de travers, ce cerveau était tout simplement parfait.

    __ Malgré le fait que ton activité cérébrale soit digne d'un X-Men. Tout était absolutivement... Euh... Absolument normal...

    Elle n'était pas déçue, bien au contraire, elle était contente que Phoebe n'ait rien, et encore mieux, rien de grave, mais elle n'était vraiment pas convaincue par les résultats. Elle continuait de chercher encore et encore, le moindre pli anormal, le monde petit détail différant du normal... Mais ce joli petit cerveau était parfait. Totalement parfait. Absolutivement parfait. Elle s'en voulait un peu d'avoir fait déplacer Phoebe pour rien, mais il valait mieux qu'elle n'ait rien, franchement, et qu'elle se soit déplacée, que de s'être déplacée, mais d'avoir un truc. Au moins, elle pouvait dormir sur ses deux oreilles (ce qui est physiquement impossible, mais bon...), elle n'avait rien, rien qui clochait. Contrairement à Emily d'ailleurs.

    __ Désolée de t'avoir obligée à venir ici pour rien... Mais au moins, même si on se fait cramer, y'a rien à mettre sur ton dossier médical, si ce n'est que ton cerveau est parfait, archi-parfait.

    Elle n'était pas jalouse de la parfaititude (c'est comme absolutivement, ça n'existe pas, mais pourtant, ça sonne tellement bien) du cerveau de Phoebe, hein ? Pas du tout. Phoebe devait avoir ses problèmes, devait avoir ses soucis avec le passé, et saignait quand même très fort du nez quand elle était fatiguée. Bon, d'accord, le cerveau d'Emily était beaucoup plus complexe, et bien plus embêtant... Mais bon... En plus du Huntington, elle avait eu, à un moment, des hallucinations... Et pour cause, le traitement expérimental qu'elle prenait. N'ayant aucune envie de finir avec une tumeur de cerveau en stade terminal à cause de ça, elle avait arrêté les expérimentations, et avait préféré profiter de la vie. C'est vrai, qu'elle commençait à faire un peu cassette rayée, avec ses "parfait" et ses "absolutivement"... Elle sentait une certaine adrénaline dans ses veines, c'était assez étrange comme sensation.

    __ Eeeeh bah, tout ça pour ça...

    Tu parles d'une réaction amicale, ça n'était pas franchement sympa là. Elle semblait montrer ouvertement que c'était presque dommage qu'elle n'ait rien. Non, elle était contente hein, mais c'était clair ça ne se voyait pas, ça ne se voyait même pas du tout. Elle regarda Phoebe, pour chercher une réaction, ou un sentiment dans ses yeux brillants, et finalement elle secoua la tête comme pour se dire : "Putain, mais qu'est-ce que j'ai moi... ? Mais qu'est-ce que j'ai ?" et elle prit Phoebe dans ses bras, bon certes, vu qu'elles étaient assises, la position était assez inconfortable, mais bon...

    __ Des fois, ma connerie dépasse l'entendement, je suis désolée Pheeb'...

    C'est vrai que des fois, elle s'étonnait elle-même... Certes, elle avait tendance à être un peu une handicapée du sentiment, mais là, on venait de se rendre compte que Phoebe n'allait pas mourir demain, et ça c'était assez heureux quand même, et tout ce qu'elle trouvait à dire c'était qu'il n'y aurait de toute façon rien à marquer sur son dossier médical, parce que c'était un bien joli cerveau qu'elle avait dans la boîte crânienne. Elle sentait bien que ce contact n'était pas grand chose, mais qu'en même temps il avait son importance.

    __ Excuse-moi... Je sais pas trop ce que j'ai, je crois que je suis possédée par Ethan Hunt... Qui m'a volé ma compassion ? Arghhh, rendez-la moiii !

    Ca y'est, on attaque un nouveau stade de la folie. La jolie brune était pas toujours facile à suivre, autant par sa rapidité d'agissement, que dans sa réflexion... Mais là où il était encore plus dur de la suivre, c'était bien entendu quand elle partait dans ses délires ... Quand elle se prenait pour une actrice de la troupe de Molière en train de jouer la fameuse Juliette de Roméo et Juliette (ça fait une certaine répétition, hein...). Oui, non, le drame, ça ne lui allait pas du tout. Même si sa vie, n'était qu'un pathétique drame ...

    __ C'est pas ça que je voulais dire. Putain j'ai du mal ce soir, moi …

    Oui, bon, ça on n'avait pas eu besoin d'elle pour le remarquer. Elle inventait des mots qui n'existaient même pas - oui en même temps c'est le principe du mot inventer - et les employait trop... Elle se prenait pour un agent secret... Elle pouvait passer du rire aux larmes en s'imaginant jouer de l'harmonica assise dans la rue pour se payer une pauvre paire de chaussures qui font mal aux pieds.

    __ Je voulais dire : Je suis contente pour toi, et c'est vraiment vraiment vraiment génial que toi, tu n'ais rien. Parce que ça m'aurait franchement emmerdée de te trouver un truc grave, et un truc tout court, même.

    Ha. Ca y'est, ce qu'elle disait commençait à avoir un sens. Elle n'avait pas envie de dormir, ne s'était pas injecté d'héroine, n'avait pas fumé de joint, n'avait pas fini son bar, n'avait pas encore vu d'éléphant rose, ce qui lui laissait imaginer qu'elle devait être en bonne santé, mais pourquoi était-elle surexcitée comme cela ? Heureusement que ça ne saoulait pas Phoebe, mais Emily s'auto-saoulait, presque, là. Elle ferma les yeux, et secoua la tête, comme si ça allait effacer tout ce qui s'était passé là. Et en rouvrant les yeux. Paf. Ses yeux se plantèrent directement dans ceux de Phoebe. Elle n'était pas près, elle n'était pas loin. Elle ne la quitta pas du regard, et dans un silence qui ne dura que quelques minutes, elle se sentit presque normale... Et puis sa suractivité repris le dessus.

    __ Je suis désolée, mais j'ai jamais été dans un état pareil ... Qu'est-ce que vous m'avez fait mademoiselle Greene ?

    Elle ria, et prit un faux accent Russe :

    __ Ji li moyens di vous faire (roulez le r) parler (rouler le r) missieur Bond.

    Elle éclata de rire à nouveau. C'était à se demander si elle n'allait pas croiser un éléphant rose, d'ici peu... Elle se sentait toute légère, et complètement libre... Un peu trop même, elle n'avait jamais été dans cet état là, mais même sous l'emprise d'alcool, elle cachait mieux son sentiment de plénitude, et sa grande gaieté (quoi que, quoi que). Enfin... Voilà... Là, c'était clair, Phoebe était devenue une nouvelle drogue encore bien méconnue, mais jusqu'ici terriblement efficace !
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MessageSujet: Re: « Mais on fait un remake de mission impossible là ! » • PHOEBE « Mais on fait un remake de mission impossible là ! » • PHOEBE     EmptyDim 27 Fév - 11:20

Je voudrais parfois avoir une machine à remonter dans le temps, genre la Delorean DMC12 de Doc dans Retour Vers Le Futur. Tout le monde a déjà normalement déjà eu cette envie de changer le présent en retournant dans le passé. Qu’est-ce que j’aurais changé dans ma vie ? J’aurais tout d’abord tenté d’éviter le camion venant en sens inverse, ce qui aurait évité à ma mère d’être dans le coma à l’heure actuelle. Si cela n’aurait pas marché, je serais alors revenue disons le jour de ma conception et j’aurais avertis mon père, Joël Hanson, qu’il allait avoir un enfant en ne passant qu’une seule nuit avec ma mère. J’aurais également empêché ma mère de manger des huitres au réveillon de noël mais bon, pour cela j’ai compris que finalement même si on parvient à remonter dans le passé, il est totalement impossible de changer le destin… Normal, j’imagine que dans le futur, voyager dans le temps sera comme prendre un métro mais si cela était possible, alors pourquoi est-ce que mon présent soit comme ceci ? La deuxième guerre mondiale a éclaté, la première guerre mondiale a éclaté, Abraham Lincoln et John Fitzgerald Kennedy ont été assassinés au même titre que Martin Luther King et Bob Kennedy. J’ai fait un rêve une fois… J’étais à Dallas, le 22 Novembre 1963 et pas n’importe où… Dans le Texas School Book Depository au sixième étage. Ma montre indiquait midi et demi, et à juste trois mètres de moi, je vois Lee Harvey Ostvald. Il tient son fameux fusil et est entrain de viser le Président. Sans y penser, je l’assomme et le Président est sauvé. Alors se passe tous les évènements suivants, Kennedy est réélu en 1964, la Guerre du Vietnam ne dure pas, le monde vit en paix,… C’est en quelque sorte Woodstock 1969 chaque jour. Tout le monde vit sans problème et comme il le souhaite. Bon d’accord, dans mon rêve, cela se passe ainsi mais c’était un beau rêve qui fut gâché par mon téléphone portable, mon patron m’appelait pour une urgence et j’ai donc dû laisser ce rêve pour aller m’occuper des vrais terroristes.

Je me dis que parfois, j’avais été une vrai hippie dans une ancienne vie. C’est vrai, j’ai encore une partie de ce mode de vie, je prône pour la paix dans le monde, je suis une véritable fan de rock Psychédélique, je n’ai plus été chez le coiffeur depuis trois ans, je suis végétarienne, etc… mais à côté de cela, je m’habillais le plus souvent bien pour aller au boulot, j’acceptais l’autorité tant qu’elle ne m’embêtait pas, j’étais conventionnelle… En fait, je créais une sorte de contre-culture à moi toute seule… un genre de Peace and Love conventionnelle. J’aurais tendance à appeler cette contre-culture, le Phoebisme. Non, parfois je suis dans mon monde et je plaisante avec cela, personne ne peut me comprendre mais pour moi cela a du sens. Pour ce qui était de la musique, j’adorais en réalité plusieurs styles, rock psychédélique, Pop Rock, Rock Alternatif, Gothique Rock,… C’était un véritable système de vie, lorsque je devais me réveiller pour une telle heure, je branchais Evanescence en boucle le temps que je passe à la salle de bain, que j’avale quelque chose et que je descende à ma voiture où j’écoutais du Nightwish pour bien me réveiller. Par moment, je passais du Rock à la Pop des années 70-80 où j’écoutais par moment ABBA par exemple. D’accord, j’avais des choix très éclectiques en ce qui concernait la musique mais au moins, c’était ce que je pouvais appeler de la vraie musique. Ma mère m’avait apprise à jouer de la guitare et du piano quand j’étais jeune, d’après elle, cela m’encourageait et cela faisait travailler mon cerveau. J’étais assez bonne je dois dire mais je ne jouais devant personne. Personne n’avait déjà entendu ma musique et je ne préférais pas, imaginez que l’on me fasse remarquer que je ne joue pas bien, cela m’attristerait enfin soit.

Revenons à la réalité, j’avais toujours mon téléphone portable dans les mains et je continuais à bloquer les ondes vidéo du système de surveillance de l’hôpital. Je pouvais voir ce qui se passait dans l’hôpital en passant d’une caméra à une autre mais pas les vigiles. Je surveillais attentivement les caméras des ascenseurs ainsi que des escaliers pour ainsi visualiser si jamais quelqu’un arrivait aux alentours mais pour l’instant, ce n’était que des infirmiers et des médecins qui voyageaient. Les vigiles devaient sans doute ne pas comprendre ce qui leur arrivait et ils devaient être entrain de démonter leur système pour trouver la faille qu’ils ne trouveraient jamais vu que leur faille provient de mon téléphone portable qui fait office de relais du bug vidéo. J’avais plein d’idée au cas où ils s’approcheraient de trop près de la salle de radiologie et pour ce qui était de notre retraite, j’avais également ce qu’on appelait un plan extraordinaire… d’accord cela formerait une petite cohue dans les couloirs mais au contraire d’Emily, plus il y avait de monde dans les couloirs et mieux c’était. Ce sera pour plus tard, pour l’instant concentrons-nous sur les résultats de l’examen cérébral pour lesquels je commençais à stresser modèle géant. Je m’installai sur le siège et commençai à me demander si les systèmes américains semblaient être plus ingénieux que les systèmes australiens. Je regardai mon encéphalogramme s’afficher à l’écran, n’y connaissant rien je préférais qu’Emily commente :

EMILY – Normal.

Je souris intérieurement, cela n’était donc pas grave. Je ne connaissais absolument rien de la médecine, ce n’était pas ma branche et je préférais avoir l’avis d’une experte comme Emily plutôt que de me baser sur mes propres théories et à la voir, j’avais l’impression qu’elle était certaine de trouver quelque chose :

EMILY – Malgré le fait que ton activité cérébrale soit digne d'un X-Men. Tout était absolutivement... Euh... Absolument normal...

Waow, cela me faisait toujours plaisir d’être représentée comme l’héroïne d’une saga populaire ou comme une célébrité. Une X-Men, j’avais déjà eu droit à Super Girl, Rain Woman, l’Einstein d’Australie, … J’adorais ces surnoms, cela me donnait un certain standing. J’étais assez contente, normal on fait un examen cérébral et on vous annonce que vous n’avez rien, vous réagissez comment ? Ainsi, non.

EMILY - Désolée de t'avoir obligée à venir ici pour rien... Mais au moins, même si on se fait cramer, y'a rien à mettre sur ton dossier médical, si ce n'est que ton cerveau est parfait, archi-parfait.

Je souris car c’était sans doute ce qu’on m’avait dit le plus dans ma vie… « Ton cerveau est parfait ma petite Phoebe », « Il faudra te payer des milliards de dollars pour avoir ton cerveau », « Tu peux faire de grandes choses avec ton cerveau »… Etcetera. Oui, on me l’avait dit souvent depuis plus de quinze ans ceci. J’avais parfois l’impression d’exister d’abord en tant que cerveau et ensuite en tant qu’être humain. Les gens qui avaient vu mes examens médicaux ne me voyaient qu’à travers cela, c’est pour cela que j’évitais de parler de cette particularité devant tout le monde.

EMILY - Eeeeh bah, tout ça pour ça...

Je me tournai vers Emily qui venait de me faire comprendre qu’elle semblait être déçue de n’avoir rien trouvé. Sur le moment, je me dis qu’elle était légèrement égoïste mais par après, je me mis à l’intérieur de sa tête… et de sa tête de médecin. Un médecin qui ne peut expliquer ce qui se passe dans la tête de son patient doit sans doute être plus frustré que d’avoir trouvé quelque chose. Je la regardai commencer à s’excuser :

EMILY - Des fois, ma connerie dépasse l'entendement, je suis désolée Pheeb'...

Elle me prit dans ses bras et me dit cette phrase. J’allais lui répondre que ce n’était pas grave, que je la comprenais mais la petite voix dans ma tête me disait de me taire pour le moment, de profiter de la situation. Je n’écoutais pas souvent cette voix mais pour une fois, comme ce n’est pas coutume, mieux valait faire comme si elle disait la bonne voie à suivre.

EMILY - Excuse-moi... Je sais pas trop ce que j'ai, je crois que je suis possédée par Ethan Hunt... Qui m'a volé ma compassion ? Arghhh, rendez-la moiii !

Elle était complètement atteinte cette fille mais je l’adorais. Elle s’excusait maintes et maintes fois comme si elle ne voulait pas croire que je lui avais déjà pardonné.

EMILY - C'est pas ça que je voulais dire. Putain j'ai du mal ce soir, moi …

Ah bon ? Je ne l’avais pas remarqué (Ironie):

EMILY - Je voulais dire : Je suis contente pour toi, et c'est vraiment vraiment vraiment génial que toi, tu n'ais rien. Parce que ça m'aurait franchement emmerdée de te trouver un truc grave, et un truc tout court, même.

Heureuse d’attendre avant de lui pardonner oralement pour entendre cela. Elle me regarda ensuite dans ses yeux comme on l’avait déjà fait à l’appartement. Elle m’hypnotisait totalement quand elle faisait cela. Je n’avais plus contrôle de ce qui m’arrivait. On restait ainsi pendant quelques minutes avant qu’elle ne reprenne la parole :

EMILY - Je suis désolée, mais j'ai jamais été dans un état pareil ... Qu'est-ce que vous m'avez fait mademoiselle Greene ?

J’aurais voulu lui répondre quelque chose mais elle prit un accent Russe qui me fit franchement rire :

EMILY - Ji li moyens di vous faire (roulez le r) parler (rouler le r) missieur Bond.

On éclatait de rire toute les deux mais je me repris très rapidement en voyant dans mon téléphone portable des mouvements à l’intérieur de l’ascenseur numéro 2. Les vigiles avaient appuyés sur le bouton numéro 8. Je me relevai et déclenchai une panne d’ascenseur au niveau du 5e étage, l’autre ascenseur restant au 7e étage. Je me tournai vers Emily en disant :

PHOEBE – Ce n’ est pas tout cela mais on doit évacuer les lieux, je te pardonne, ne t’ inquiète pas, je ne t’en veux absolument pas.

Sur ce, je déclenchai une alerte incendie dans les étages 5,6,7 et 8. J’attrapai la main d’Emily et nous sortîmes de la salle de radiologie alors que les patients et les infirmiers commençaient à se presser dans les escaliers. Je ne lâchai pas la main d’Emily alors que je la trainai au travers de ce flot de personne, tenant toujours de la main droite mon téléphone portable. C’était la cohue dans les escaliers, on allait se faire marcher dessus. Je réfléchis avant de pousser Emily près de l’ascenseur n°1. Je le réactivai et alors que tout le monde semblait se presser aux abords des escaliers, j’ouvris les portes et fit entrer Emily à l’intérieur sans que personne ne puisse nous voir. J’appuyai sur le bouton « Stop » de l’ascenseur, le temps que je configure la deuxième partie de mon plan.

PHOEBE – Une minute, mon ange.

J’ouvris les portes de l’ascenseur numéro 2, libérant les vigiles avant de faire descendre l’ascenseur numéro 1. Je regardai par la caméra du parking pour voir que de nombreuses personnes s’y trouvaient et justement, ils attendaient l’ascenseur pour monter. Les pompiers étaient tout de même rapide mas cela m’énervait légèrement. L’ascenseur attint le niveau du parking mais avant que les portes ne s’ouvrent, je le bloquai. Je pris appui sur les barres de l’ascenseur et allai décocher la trappe du dessus de l’ascenseur. Je me faufilai à l’extérieur de la cabine d’ascenseur et aidai à Emily à faire de même.

PHOEBE – Je parie que tu n’as jamais visité cette partie de l’hôpital, je me trompe ?

J’attrapai le câble de l’autre ascenseur, prit la main d’Emily avant de descendre le long du câble. On atterrit juste à côté de la cabine d’ascenseur dans laquelle on se trouvait avant, j’appuyai pour désactiver la maintenance du système de sécurité via mon téléphone portable. J’entendis alors les portes s’ouvrir, les pompiers y entrer avant de remonter. J’ouvris les portes de l’autre ascenseur et fit passer Emily à l’intérieur du parking. Il y avait beaucoup de monde et c’est pour cela que l’on se cachait avec les voitures pour enfin arriver jusqu’à ma Honda. J’ouvris les portes et au moment de partir je dis à Emily :

PHOEBE – Pas mal comme évasion, je ne pourrais pas te dire qu’elle est aussi bonne que ton intrusion mais disons que j’ai joué à James Bond.

Je lui fis un clin d’œil en sortant du parking.
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